Tu es ma lumière

   DANIKA & TOMAS

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Tomas était définitivement inquiet de savoir que Danika avait fait un malaise. Et si cela avait une répercussion sur le bébé ? « Mais tu vas bien ? Est-ce que le bébé va bien ? » lui demandait-il aussitôt avec la peur au ventre. Le fait de ne pas pouvoir la voir augmentait son angoisse. Tomas avait l’impression d’être perdu dans un océan d’obscurité. La voix de Danika lui parvenait mais il avait la désagréable impression d’être déconnecté de la réalité. C’était affreux de ne pas pouvoir plonger son regard dans le sien, de pouvoir observer ses traits délicats. Il sentit ses lèvres se poser sur son front et il soupira à la fois de bien être mais également un peu de soulagement. « Il faut que tu prennes soin de toi et du bébé » lui dit-il avant de se préoccuper de sa fille ainée, April. Danika avait réussi à le ramener à la raison. Cela ne servait à rien de mentir à l’adolescente sur son état. « Je suis désolé, je ne comptais pas t’effrayer ni même me retrouver à l’hopital. C’est juste que je ne pouvais pas laisser cet enfant en danger. Ça a été plus fort que moi » avouait-il. Tomas avait beau être perdu, il refusait pourtant de craquer et de montrer combien cet handicap l’angoissait. Il admettait bien volontiers sa peur mais il refusait de craquer. C’était impossible pour lui que d’admettre qu’il perdait le contrôle. « Je ne sais pas faire autrement. Depuis que je suis gamin, je me suis forgé cette carapace. Je n’avais pas le droit d’être faible ou d’échouer. Je devais être le meilleur dans tout ce que j’entreprenais car je voulais qu’ils soient fiers de moi. Cela n’a servit à rien mais c’est resté ancré en moi » lui expliquait-il. Danika n’avait surement pas besoin d’un décodeur pour comprendre qu’il parlait de ses grands-parents, ceux qui l’avaient élevé.

Il oublia bien vite ses propres problèmes en l’écoutant lui dire qu’elle se sentait coupable. A son explication, Tomas grogna légèrement. « Danika, je refuse que tu endosses la moindre responsabilité. C’était un accident. Cela aurait pu m’arriver aussi bien demain que dans un an. Tu n’en en rien responsable alors ôtes toi ça tout de suite. J’aurais très bien pu croiser la route de cette mère et de son enfant en sortant d’une plaidoirie ou en rendant visite à un de mes collègues. C’était un accident » lui dit-il avec fermeté et tendresse. Ce sujet fut rapidement balayé par un autre : l’écrin contenant la bague. Tomas ne put s’empêcher de rougir faiblement. Il aurait aimé lui faire une demande romantique mais sur le coup, il avait bien cru qu’il allait mourir. « D’accord… dès que j’irais mieux » lui dit-il en serrant la boite qu’elle venait de lui redonner. Il ferma les yeux quelques instants avant de secouer négativement la tête. « Non, je vais bien. J’ai juste besoin d’un peu de temps pour encaisser tout cela mais ne doute jamais que je t’aime seulement je ne veux pas être un poids pour toi. Tu as déjà beaucoup  à gérer pour t’occuper d’un infirme »

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Je ne pouvais pas mentir plus longtemps à Tomas, s'il avait encore sa vue tout de suite il aurait vu que je n'allais pas bien, rien qu'en voyant mon visage épuisé. " Le bébé va bien, j'ai passé une échographie pour voir comment ça se passait, il va très bien et grandit bien. " Après si moi j'allais bien, je n'arrivais pas trop à lui répondre, en soi allais bien mais psychologiquement ça n'allait pas bien du tout, j'avais eu tellement peur et j'avais envie qu'on sorte de cet hôpital tous les deux pour se retrouver dans notre appartement. Tomas et son côté protecteur, c'était lui qui était dans une salle était et pourtant il prenait encore soin de moi. " On va prendre soin de nous ensemble. " Car hors de question de le laisser de côté, je devais prendre soin de lui maintenant et je sais que ça allait surement être dur pendant les prochaines semaines. Je venais le rassurer à propos April. " Je sais Tomas... Moi-même j'aurais réagi comme ça. J'ai été en colère au début, mais après j'ai retrouvé la raison et ta réaction a été normale. " Moi qui voulais faire la forte, j'avais réussi à me convaincre pendant ses deux jours dans le coma, je venais de craquer dans ses bras. Il venait à nouveau parlé de ses grands-parents, instinctivement je venais poser ma main sur son front qui commençait à faire des petites caresses dans ses cheveux, je sais bien qu'il n'aimait pas parler de ce genre de sujet. " Mais maintenant tu es avec moi et il y a April et ce bébé et tu as le droit de craquer, c'est normal même. Tu ne peux pas tout garder en toi, ne le fais pas surtout. Je veux que tu me parles, que tu te confies à moi. Sache une chose Tomas, que tu craques, que tu sois fort, que tu fasses des erreurs, moi je serais toujours fière de toi. Et April est fière d'avoir un père comme toi. Je t'aime ne l'oublie pas." Je voulais tellement qu'il puisse se défaire de cette carapace.

La fatigue venait me gagner et je ne faisais plus forcément attention à ce que je disais, lui dire que je me sentais coupable n'était pas la bonne idée que j'avais eue, mais c'était vrai malheureusement. Je venais baisser le regard, il avait raison c'était un accident, Summer et mes frères me l'avaient dit aussi, mais l'entendre de la voix de Tomas avait plus de sens. "Je sais que c'est un accident mais je me suis senti tellement impuissante. " On venait ensuite parler d'un sujet un peu plus délicat, lui remettant la boîte entre ses mains, les miennes venant se renfermer sur les siennes je voyais bien qu'il rougissait et que son coeur battait bien plus vite. " Oui quand tu iras mieux, tu me feras la surprise. Je ne l'ai pas ouverte pour que tu le fasses comme tu as envie. " Même si mon coeur venait battre encore plus vite, cette demande qu'il me ferait je sais que j'allais encore pleurer, cet homme était vraiment incroyable. Fermant les yeux quelques minutes je venais redresser ma tête face à sa phrase. Me relevant pour prendre sa tête entre mes mains, oui il ne pouvait pas me voir, je venais l'embrasser tendrement avant de lui répondre. " Je t'interdis de dire que tu seras un poids pour moi d'accord. Je vais prendre des vacances, de toute façon j'ai le droit je suis enceinte. On va rester dans cet appartement pour le moment, bouger les meubles pour que tu t'y retrouves. Cela va être un changement pour nous, mais on y arrivera ensemble d'accord. Je ne vais pas te mentir, on sait que ça sera dur pour tous les deux, mais jamais tu ne seras un poids. Je t'aime mon amour. "Je venais faire un doux sourire en venant m'asseoir sur le bord du lit." J'ai une surprise pour toi. " J'attrapais sa main pour la poser sur mon ventre et de mon autre je venais mettre ce petit appareil sur mon ventre et là on pouvait entendre le coeur du bébé battre. Je fermais les yeux en me fixant sur ce son qui avait le don de me calmer. Il n'avait pas la vue pour le moment, mais l'ouïe était bien là, je voulais qu'il ait ce contact avec le bébé. Après de longues minutes je venais reprendre la parole. " Reposes-toi mon amour, je vais chercher le médecin pour voir quand tu peux rentrer à la maison avec nous. "  

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Tomas n’avait pas pour habitude de flancher, il se souvenait tellement des regards de son grand-père et de sa manie de soupirer, comme si, il avait un boulet accroché à sa cheville. Ce manque d’amour et de considération l’avait fortement blessé mais également conditionné à porter ce masque. Pour beaucoup, l’avocat n’était qu’un bourreau de travail, rabat joie et qui souriait quand il se brulait. Dans un sens, ce n’était pas faux. Tomas était cet homme mais Danika avait su insuffler dans sa vie, une bonne dose de folie. Elle lui avait appris à sourire, à se lâcher mais surtout à s’aimer. Petit à petit, il avait appris à oublier le passé pour s’autoriser à vivre. « Merci… Merci d’être là pour moi, malgré toutes les épreuves que l’on a vécu tous les deux. C’est juste que j’aimerais pouvoir simplement rentrer à la maison et oublier. Je suis tellement fatigué. On a du se battre contre trop de choses en si peu de temps. J’aspire simplement à me reposer à tes côtés, voir ton corps changer et s’adapter à cette petite vie qui est en toi » répondit-il en soupirant. La peur ne le quittait pas mais elle se faisait beaucoup moins intense. Le simple contact entre eux, l’apaisait plus que des mots. Danika lui offrait un point d’ancrage dans cette obscurité, comme si elle était un phare pour son navire en perdition.

Malheureusement, elle aussi, elle était perdue. La culpabilité qui était sienne la poussait à s’en vouloir malgré ses bonnes paroles. « Je suis en vie Danika, tout ira bien. Je vais me reposer et quand l’opération sera possible alors je la ferais pour voir ton magnifique sourire illuminer ma vie à nouveau. C’est ce qui me manque le plus : ton regard, ton sourire. J’ai peur que cette situation perdure et les oublier » avouait-il ce qui le tourmentait. Et s’il ne récupérait jamais sa vue ? Finirait-il par ne plus se rappeler de son merveilleux visage ? Tomas avait peur que cet enfant naisse et qu’il ne puisse pas voir de ses propres yeux, le fruit de leur amour. Et si dans quelques années, April se mariait ? Manquerait-il de voir à quel point sa fille serait sublime dans sa robe de mariée ? Il voulait y croire car de sa rémission découlerait sa demande en mariage. Or, Tomas rêvait que d’une chose, faire de Danika sa femme. « A moi de te surprendre mais rassure moi, tu m’aurais dit oui ? » tentait-il un petit trait d’humour avant que ses idées noires ne reprennent le dessus sur lui. « Je t’aime aussi mon trésor » murmura-t-il en venant lui voler un baiser. Danika lui parla d’une surprise et il la laissa prendre sa main pour la poser sur son ventre. Puis, Tomas entendit comme un battement, celui de son enfant. L’émotion le saisit et une larme s’échappa pour couler sur sa joue. Il n’y avait pas plus merveilleux son que ces battements de cœur. « Merci… merci pour ce cadeau » soupira-t-il en fermant les yeux. Danika le quitta peu après et il patienta, se rattachant au souvenir de ces petits battements de cœur.

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Quand j'avais vu Tomas pour la première fois, j'avais vu un Tomas sans coeur, qui ne ressentait rien et pourtant au fil des jours j'avais appris à connaitre un Tomas qui avait un coeur, j'avais réussi à passer cette carapace et je voulais que tout le monde puisse voir l'homme qu'il était et que j'aimais. Je voulais que lui aussi puisse faiblir à un moment donné, jamais je ne pourrais le juger parce qu'il avait lâcher prise un jour et surtout là il avait tous les droits vus ce qu'il lui était arrivé, je le soutiendrais encore plus. Ma main sur son front que je caressais avec mon pouce alors que mon regard restait sur son visage. "Je serais toujours là pour toi comme tu as été là pour moi. Des épreuves qui ont rendu notre amour encore plus fort, on se battra ensemble contre le monde entier. On va bientôt rentrer mon coeur je te le promets, tu vas pouvoir retrouver ton appartement, t'endormir contre moi. Et tu te rendras compte du changement de mon corps, je le découvrirai juste autrement. " Il avait peut-être perdu la vue, mais ses autres sens seront encore plus éveillés, comme le toucher et l'ouïe, il pourrait découvrir ce changement avec ses mains sur mon ventre. Je faisais tout pour le rassurer et le soutenir.

Je voulais tellement être forte pour nous deux, le soutenir mais pendant qu'il était inconscient mon cerveau avait fonctionné beaucoup trop rapidement et la culpabilité avait fini par prendre le dessus, comme toujours. Moi qui voulais le bien de tout le monde, quand ça ne se passait pas bien je me remettais en cause encore plus. Je fermais les yeux en posant sa main sur mon visage. " Tu vas te reposer mon amour et après tu pourras te faire opérer. Mais jamais tu ne les oublieras, j'aurais toujours ce regard et ce sourire car c'est toi qui illumiissait ma vie. Si tu veux les revoir au plus vite, faudra prendre soin de toi et de ton corps surtout. " Le médecin m'avait bien dit qu'il allait devoir faire des efforts , se reposer et surtout rester calme, ne plus être nerveux. J'allais tout faire pour prendre soin de lui, qu'il travaille moins car plus vite il pourra avoir cette opération et je dois avouer que j'avais tellement peur aussi, je lisais cette peur sur son visage. Je voulais tellement qu'il ait cette opération, les prochaines semaines allaient être dur pour tous les deux, j'aurais toujours peur pour lui. Je venais déposer un baiser sur son front en restant contre ce visage. " Tu as ce don de me surprendre tous les jours et tu auras ma réponse quand ça arrivera. " Un large sourire illuminait mon visage car bien sûr que j'aurais dit oui, c'était lui que je voulais dans ma vie, son nom et que mon bébé le porte aussi. Je venais répondre à son baiser alors que j'allais lui offrir une belle surprise. Sa main sur mon ventre et surtout le son venait envahir cette chambre, ce petit coeur qui battait dans mon ventre, le fruit de notre amour. Voir cette larme sur son visage venait provoquer les miennes qui s'échouaient sur mes joues puis ses mains, je n'arrivais plus à me retenir. C'était cette émotion que je voulais voir sur son visage. " Ce petit coeur est le fruit de notre amour, c'est ton enfant, notre enfant. " Je venais l'embrasser tendrement.

Quittant la chambre pour trouver un médecin qui venait me rejoindre pour expliquer à Tomas ce qui s'était passé, qu'il allait devoir rester calme, se reposer, il refaisait le même discourt qu'à moi en précisant qu'il allait devoir faire très attention et que si tout se passait bien, il aurait cette opération. Après le long monologue du médecin entre éviter le sport, le surmenage, le stress, j'espérais vraiment que Tomas allait respecter toutes les règles. Le médecin venait nous dire qu'on allait pouvoir rentrer, en fait j'avais tout fait pour le convaincre de ramener Tomas chez nous. Je restais silencieuse en gardant la main de Tomas dans la mienne, s'il avait des questions à poser ou pas, je voulais le soutenir et qu'on rentre au plus vite rejoindre sa fille à l'appartement.

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Le couple qu’ils formaient était encore en train de vivre une épreuve mais sûrement celle-ci saurait les réunir pour de bon. Tomas voulait y croire même si la peur le faisait douter de lui, d’elle, d’eux. C’était fou comme la perte d’un sens pouvait fragiliser un homme. Il se surprit à comprendre davantage Bonaventure. Son ami vivait avec un handicap au quotidien mais pourtant, il persévérait sur la voie de l’optimisme. Comment faisait-il ? L’avocat avait l’impression d’être en enfer et encore, il avait la quasi-certitude de pouvoir s’en sortir. « J’ai hâte de rentrer à la maison, je n’ai jamais vraiment supporté les hôpitaux » soupirait-il. Il n’aimait pas non plus cet état de faiblesse mais Danika parvenait tout de même à le rassurer, à lui donner cette force de ne pas abandonner. Il voulait se battre pour elle, pour April et pour le bébé à naitre. Il allait se battre pour sa famille même s’il avait conscience que ce combat allait être douloureux et long. « Et toi, tu as le don pour jouer le suspense insoutenable » rétorquait-il en observant le plafond de la chambre sans même le voir. Son regard si brillant et vif semblait éteint comme si on avait débranché les fils. Il aurait tant aimé pouvoir plonger ses yeux dans ceux de Danika, pouvoir décerner le sourire qu’il sentait dans sa voix. Délicatement, il approcha sa main, cherchant son visage jusqu’à buter contre l’une de ses joues. Tomas commença alors à le caresser, cherchant à dessiner mentalement les traits magnifiques de la femme de sa vie. Ses doigts entrèrent en contact avec ses lèvres étirées. « Tu souris… c’est une bonne chose » dit-il avant qu’elle ne lui amène une des plus belles surprises de sa vie : les battements de cœur de leur enfant à naitre. C’était fou comme cette délicieuse musique parvenait à lui remonter le moral et le rendre plus fort. Quelque part, en elle, une petite vie se battait pour grandir également. « C’est un miracle, notre miracle » murmurait-il après son baiser avant de glisser sa main au creux de sa nuque et de la ramener à lui pour l’embrasser à nouveau. Il se sentait un peu mieux à présent. « Merci mon trésor » lui dit-il avant qu’elle ne quitte la chambre pour rechercher le médecin.

Tomas à nouveau seul, se surprit à écouter le moindre bruit avec une certaine nervosité. Allait-il être toujours ainsi ? Angoissé à l’idée que quelque chose n’arrive ? Il détestait être privé de ses yeux. Il aurait préféré perdre l’ouïe ou encore un autre de ses sens mais pas ses yeux. Un soupire s’échappa de lui tandis qu’il essayait de calmer les battements effrénés de son cœur. Tout irait bien, il voulait y croire mais sans Danika, il se sentait à nouveau perdu. Heureusement, il ne dut pas attendre très longtemps avant que la porte ne s’ouvre et qu’il retrouve le contact de celle que son cœur avait choisi. Le médecin qui était présent avec elle se lança alors dans un monologue et il l’écouta patiemment hochant la tête de temps en temps. « Est-ce que c’est certain que je retrouverais la vue avec l’opération ? » demandait-il soudainement. « Monsieur Winchester, toute opération n’est pas sans risque ni ne donne de résultat malheureusement. Je ne peux pas vous garantir à 100% que vous retrouverez la vue » lui répondit-il. « Quel est le pourcentage ? » le questionnait-il en serrant un peu plus la main de Danika dans la sienne. « Eh bien selon votre condition physique au moment de l’opération mais également de la nature réelle de la lésion, je dirais que vous avez 60 à 75% de retrouver la vue. Restez positif Monsieur Winchester, c’est important de garder espoir » lui dit-il avant de prendre congés d’eux. « Tu veux bien m’aider à m’habiller, j’ai envie de rentrer à la maison le plus rapidement possible » murmura-t-il à Danika, encore un peu sous le choc d’un tel pourcentage.

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Depuis que j'étais avec Tomas je me rendais compte de toutes les épreuves qu'on avait endurées, on avait tous les deux soufferts mais ce sont ses souffrances et ses épreuves qui avaient soudé notre couple et cette nouvelle épreuve allait serte etre dur, mais jamais je ne l'abandonnerais au contraire, à mon tour d'être là pour lui et surtout tout essayer pour être forte pour lui-même si je sais que ça allait être vraiment dur. " Je vais convaincre le médecin pour tu rentre, je suis interne, je serais m'occuper de toi. " Et heureusement que j'étais interne en médecine pour convaincre que je pouvais m'occuper de Tomas. Je venais faire un doux sourire, hors de question que je lui dise ma réponse maintenant, je voulais qu'il lise le bonheur dans mon regard quand il me ferait sa demande et surement les larmes couler sur mes joues. "Et oui mais tu accepteras ce suspense, tu auras tout le pour préparé cette nouvelle surprise. " C'était tellement dur de voir le vide dans son regard qui était normal expressif, le regard et le visage étaient si importants pour décrire ce que ressentait une personne, mais là non, je n'étais pas aidé, en plus Tomas avait le don de tout garder pour lui, j'allais devoir être encore plus attentive. Assise sur le rebord du lit alors que je sentais sa main s'approcher de mon visage, fermant les yeux en sentait cette caresse le laissant faire alors qu'un sourire s'affichait sur mon visage. En sentant ses doigts sur mes lèvres je venais y déposer un baiser. " Je souris car je t'aime, car je suis heureuse auprès de toi et heureuse de porter notre enfant." J'avais moi aussi une surprise pour lui, maintenant il allait pouvoir entendre le coeur de notre enfant quand il avait envie. Je venais l'embrasser et alors que je m'éloignais il me ramenait à nouveau à ses lèvres, répondant à son baiser. " C'est notre petit miracle, porter ton enfant je ne peux rien demandé de mieux. Toi, April et notre enfant, tu m'offres une autre famille. " Je venais l'embrasser alors que je quittais la chambre.

Revenant quelques minutes après avec le médecin, je sais que Tomas avait surement des questions à me poser. Le médecin commençait à lui dire ce qui se passait et un silence devenait pesant, le temps que Tomas accepter. Assise sur le canapé, ma main venait prendre celle de Tomas, je serais son soutient pendant toute cette épreuve. Mon pouce venait caresser sa main en fermant les yeux, Tomas et ses pourcentages, une partie des patients étaient comme ça, avoir des pourcentages, fonctionné avec des chiffres. Une fois le médecin parti, je gardais ma main dans celle de Tomas le laissant un peu de temps. "Oui rentrons à la maison mon amour. Je me levais en allant chercher ses vêtements dans le placard que je déposais sur le lit. Je venais lui retirer les fils qu'il y avait un peu partout avant de me positionner devant le lit en prenant sa main. " De toute façon hors de question qu'une infirmière voit ton corps, je suis la seule à pouvoir fantasmer dessus. " Je cherchais à le détendre en restant contre lui. " Tes vêtements sont juste à côté de toi. " Je prenais sa main pour la poser sur ses vêtements. J'allais l'aider sans trop en faire, j'avais peur de faire mal, qu'il se sent oppresser par mes gestes. Prenant mon tel pour envoyer un message pour qu'un taxi puisse venir nous ramener à la maison. Enlever son vêtement d'hôpital, il se retrouvait juste en boxer devant moi. Il était tellement beau, il me faisait craquer , qu'est-ce que je l'aimais cet homme. " Tu veux manger quoi aujourd'hui? Faire quoi? "

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Leur enfant était un miracle et un baume sur son cœur face à cette terrible nouvelle épreuve. Tomas était fatigué de vivre épreuve sur épreuve. Il souhaitait qu’une seule chose, être simplement tranquille et pouvoir profiter de sa famille. Le médecin lui apporta un semblant de réponse mais également une bonne dose de crainte. 60 à 75% de réussite, de chance de recouvrer la vue. Ce n’était pas beaucoup songeait-il même si c’était plus que la moitié. Danika aurait tôt fait de lui dire que ce n’était que des chiffres et qu’il devait avant tout se concentrer sur sa guérison mais en tant qu’avocat, Tomas était habitué à vivre avec les faits et rien que les faits. Il savait qu’il trouverait un moyen de vivre avec son handicap et de travailler. Il y avait des avocats aveugles mais parviendrait-il à supporter de ne plus voir le visage de Danika ? De ne plus pouvoir plonger son regard dans le sien ou de ne pas voir combien ses enfants grandissaient et étaient magnifiques ? Il n’était pas prêt pour cela. « Seulement fantasmer ? Je crois que tu es la seule à pouvoir en abuser également » lui dit-il avec un petit sourire tandis qu’il tapotait à côté de lui pour trouver ses vêtements. Tomas ôta sa blouse inconscient du regard que lui lançait Danika. Ce regard qui le faisait craquer et lui donnait simplement envie de lui sauter dessus pour lui faire tendrement l’amour. Enfin il n’était franchement pas en état pour cela ! « On pourrait simplement prendre un plateau de sushis et rentrer à la maison ? Ah non, une femme enceinte ne doit pas manger de poisson cru. Prenons italien ou chinois » répondit-il en fronçant les sourcils. Avait-il sa chemise à l’endroit ? « Je n’ai qu’une envie : m’allonger dans notre lit et dormir. Je suis assez fatigué à vrai dire. Est-ce que mes affaires sont à l’endroit ? » lui demandait-il un peu penaud. Danika vint à son secours et il termina de s’habiller avant qu’ils ne quittent la chambre.

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