Evitons la friendzone

   Summer & Paris

   Évitons la friendzone

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le pub était calme à cette heure-ci de la journée. Il faut dire qu’en début d’après-midi, mise à part les habitués du pub irlandais qu’il avait racheté avec son petit frère Malone, il n’y avait personne. Paris habillé de son traditionnel jean et de sa chemise dont les derniers boutons étaient ouverts, se trouvait derrière le bar, à jouer les barmaids de fortune. Son employé avait eu un rendez-vous imprévu et il avait accepté de le remplacer le temps de son absence. De toute manière, la semaine, il n’avait rien d’autre à faire étant donné que les enfants étaient sous la garde de Summer. Lui, mise à part le pub et le boulot, rien d’autres. Cela faisait une heure qu’il parlait avec une belle rousse quand l’objet de ses fantasmes, de ses espoirs les plus fous, fit une entrée surprise. C’était la première fois qu’il la voyait dans ce pub mais cette fois-ci, au-delà de la surprise, un autre sentiment prit rapidement le dessus : le plaisir. Depuis qu’ils avaient décidé de redevenir amis, Summer et lui avaient beaucoup parlé au téléphone ou alors quand chacun déposait les petits chez l’autre. Sa mère, elle, avait été soulagée de ne plus servir de tampon entre les deux qu’elle n’avait rien trouvé de mieux que de lui dire : Paris, la prochaine étape, c’est le coït… la rate surtout pas –il faut croire que Grace ne désespérait pas de revoir son fils heureux avec sa belle-fille préférée.

Mais revenons à nos moutons, Paris fit signe à Summer et la rousse se retourna avant de soupirer. Quand un homme que vous draguez depuis une heure maintenant, invite une autre femme à venir au bar, c’est que vous n’aviez aucune chance. « Si tu t’ennuies un jour, n’hésite pas à m’appeler » dit-elle en écrivant son numéro de téléphone sur la serviette sous son verre avant de lui tendre. Il l’attrapa avec un petit sourire avant de lui faire un petit clin d’œil. Le pouvoir des barmaids, c’était quand même puissant songea-t-il non sans amusement avant de se tourner vers Summer qui s’était installée au bar. « Salut ! Que vient faire une femme de bonne famille dans un pub irlandais ? » s’amusa-t-il à lui demander non sans la couver du regard. C’était plus fort que lui, il savait qu’il ne serait rien de plus que son ami mais ne pas la dévorer du regard, ne pas contempler sa beauté…C’était juste trop lui demander. « Je te sers un cocktail sans alcool ? » lui demanda-t-il alors qu’il se servait lui-même un pinte de bière… Les avantages d’être le patron des lieux !


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   Summer & Paris

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Quand les enfants sont au périscolaire ou en babysitting, je profite du temps libre dont je dispose pour m’évader de chez Paul pour vaquer à quelques activités. Shopping, Sport, Cours de Chant, ou cours de danse. Tout dépend le jour de la semaine en fait. Et normalement, aujourd’hui, c’est cours de chant. J’avoue que je n’étais pas vraiment d’attaque à me lancer dans un chant aguilerien aujourd’hui alors quand j’ai reçu le SMS d’une amie qui me disait que ce n’était même pas la peine que je fasse le trajet parce que la prof était malade, c’est presque si j’avais sauté de joie ! Seulement voilà, restée à l’appart ? je n’en avais pas vraiment envie…surtout depuis quelques jours. Depuis que Paris et moi avons décidé de se revoir, et de renouer un peu. Je dois dire que si cette résolution me réjouissait, elle n’avait pas eu l’air de réjouir Paul. Et je peux le comprendre…mais mes arguments ont apparemment eu la force nécessaire de le convaincre des bienfaits du retour de Paris dans ma vie, ne serait-ce que pour le bien de mes enfants… En même temps : avait-il le choix ?

C’est vrai, depuis que j’avais repris contact avec Paris, mon ex-mari avait envahi mes pensées. Bon techniquement il ne les avait jamais quittés, mais disons que je pensais à lui avec le cœur moins lourd, parce que depuis un peu plus d’une semaine maintenant, j’avais la garantie de pouvoir le voir, lui parler, le toucher, choses qui me manquait cruellement à l’époque et me laissait un goût amer dans la bouche à chaque que je pensais à lui…
Ce n’est donc peut-être si étonnant que ça alors, que je finisse par débarquer au pub que Paris tient avec son frère. Sachant pour leur association, je n’avais pourtant jamais osé franchir les portes au risque de me faire sortir à coup de pieds au cul. Mais aujourd’hui, tout était différent !
Je regardais les alentours, découvraient la décoration en souriant, admirative parce que les deux Maconahey ont pu accomplir, quand je vis la silhouette de celui qui fut mon époux, derrière son comptoir à parler avec une femme. Une rousse…du peu que je peux voir. Soudain, mon sang ne fit qu’un tour dans mon corps, à l’idée que cette femme à qui il parlait, puisse être la fameuse Jessica. Mais si cela avait été le cas, Paris ne serait pas en train de me faire signe de venir, n’est-ce pas ?

J’approchais un peu hésitante, prenant des pas lents alors que je voyais la jeune femme se lever de son tabouret, elle se tourna et je n’hésitais pas une seconde à la détailler de la tête aux pieds ; ainsi si elle avait un rapport de près ou de loin à la petite-ami de Paris, je me serais faite une vive idée du genre de plastique de le nouvelle élue. Elle s’en allait, me laissant donc perplexe au moment ou je me stoppais pile à côté de la place prise par la rousse précédemment. Je vis alors le bout de papier, et décelait une écriture dessus. AAAhhh, je vois… l’effet barman. Monsieur Maconahey fait tourner les têtes de ces clientèles… remarque, je peux comprendre la demoiselle.

Paris me salua tout en se demandant pourquoi je venais ici à cette heure, mais je ne répondais pas de suite ; à la place je tournais la tête pour voir la femme continuer sa route, et levait le pouce pour la designer par-dessus mon épaule, en demandant à Paris : « Je l’ai fait fuir, là, non ? » Cela ne m’empêchait pas de m’installer sur le tabouret en face de moi et de poser mon petit sac sur l’ancien tabouret de la rousse. « Les enfants sont au perisco, alors du coup j’ai du temps libre…et ce que j’avais prévu a été annulé alors, je me suis dit que j’allais pouvoir enfin découvrir le bar des Maconahey ?! Depuis le temps… » Je défaisais mon manteau, sourire aux lèvres, et me redressais un peu pour avoir une bonne posture, alors que le beau barman en face de moi me proposait un verre sans alcool. Sans doute parce qu’il savait qu’à l’époque, je ne buvais que pendant de rare occasions, et certainement pas l’après-midi…heureusement, il ne savait pas jusqu’où avait pu aller ma déchéance, après la signature du divorce. « Oui, s’il te plait, mais je te laisse me surprendre avec le choix du patron ?! » Puis je profitais que Paris s’affaire à me servir un cocktail de son cru pour observer un peu plus en détails les lieux…ça m’évite ainsi de le reluquer lui, dans cette chemise à moitié ouverte et ce jean qui lui fait un fessier de…Wowowowoaaww…on se calme. Décoration, Summer. Dé-Co-Ra-Tion. « J’adore le style de ce pub, c’est…c’est super ! C’est marrant, mais je n’aurais pas pu imaginer mieux de la part des frère Maconahey !! …Tiens d’ailleurs, Malone n’est pas avec toi aujourd’hui ? » je préférais demander parce que lui aussi, cela faisait un bail que je ne l’avais pas vu.


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   Summer & Paris

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Summer était là, dans son bar et Paris rêvait toujours avec autant de force, de sauter par-dessus ce dernier pour mieux la prendre entre ses bras pour ne pas la lâcher. Depuis qu’ils avaient décidé de redevenir ami, son cœur balançait entre la joie complète et la douleur ultime. C’était affreux de pouvoir à nouveau faire partie de sa vie tout en sachant qu’il n’aurait que la place de l’ami. Grace avait beau lui dire que ce n’était qu’un début, qu’il y avait toujours quelque chose à sauver entre eux, il ne pouvait s’empêcher de douter. Pourquoi irait-il mettre à mal le bonheur qu’elle avait su retrouver dans les bras de Paul ? Par pur égoïsme ? Parce qu’il l’aimait à un point tel qu’il crevait rien qu’à l’idée de n’avoir que son amitié ? Comment résister à cette femme aux mimiques si attachantes ? La réponse, il ne l’avait pas. Si Leonidas entendait ses pensées, il lui dirait aussitôt d’aller tirer son coup, qu’il aurait les idées claires. Bonaventure lui, le toiserait avec colère retenue en lui signifiant qu’il avait creusé lui-même sa tombe. Il faut dire que des deux, le médecin légiste était certainement celui qui lui tenait le plus rigueur de son mariage. Il se rappelait encore de ses dires : oui, elle a manqué de confiance en elle pour t’en parler mais elle ne t’a pas trompé. Tu es juste qu’un crétin atteint dans sa fierté voilà ce que tu es. Sur le coup, il avait très mal pris ces propos mais avec le recul, l’américain avait raison : il avait laissé sa colère et sa fierté bafouée parler. « Sûrement mais tu m’as enlevé une épine du pied. Je ne savais pas comment lui dire que je n’étais pas intéressé sans perdre une bonne cliente » plaisante-t-il avant de lui demander ce qu’elle faisait là. Il était heureux qu’elle soit venue pour voir le pub, son petit bébé. Ce projet comptait énormément pour lui car non seulement il s’assurait une retraite mais c’était une bonne façon pour lui, d’aider Malone. Ce dernier avait le don de s’attirer toutes les emmerdes du monde.

« Tu me mets la pression là » rigole-t-il tout en s’activant à la préparation du cocktail Paris by night. Un jus d’ananas avec une dose de lait de coco, de jus d’orange, une pointe de vanille avec en décoration, deux petites tranches d’ananas et deux tiges de menthe. En gros, une pina colada sans alcool mais cela faisait classe de donner son nom à un cocktail. Un sourire étir ses lèvres quand Summer complimenta le pub. C’était important d’avoir son avis, cela lui réchauffait le cœur pour ainsi dire. « Merci.. Je pensais pas qu’on allait s’en sortir car j’avoue que cela change beaucoup d’une salle de boxe ! » dit-il avant de se tourner vers elle pour déposer son cocktail devant elle. « Non, Malone n’est pas là. Tu sais, il continue de faire des petits boulots à droite et à gauche. Tu as de la chance, je devais même pas être là non plus. Mon barmaid avait un rendez-vous imprévu qu’il ne pouvait pas déplacé.. Du coup, trinquons aux heureux hasards ! » dit-il en soulevant sa pinte de bière. « Sinon, comment ça va ? Tu sembles plus reposée que la dernière fois »


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   Summer & Paris

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Comment ça, je lui ai enlevé une épine du pied ?? ah oui… c’est vrai : il est casé. C’est marrant comme j’ai envie d’oublier ce fait. Pourtant fut un temps, la nouvelle avait quasiment changé toute ma vie !! Je rejetais un coup d’œil par-dessus mon épaule et fit mine de prendre l’information à la légère : « Elle était pourtant pas mal je trouve… » déclarais-je pour donner l’impression que je n’étais pas au courant que son manque d’intérêt pour la rousse était du au fait qu’il y en avait une autre qui l’attendait bien au chaud ailleurs. Chez lui ? chez elle ?? Sous sa couette ?? rho bon sang, il vaut mieux que je pense à autre chose. Autant s’intéresser au cocktail et à ce bar, que je trouve vraiment très agréable !

Je complimentais le patron pour le rendu global du pub, et a ce style irlandais tellement bien respecté, tout en attendant mon cocktail « Arrête ! T’as aucune pression, je connais tes talents ! Tu te souviens des soirées qu’on se faisait en début de chaque mois à Boston ? quand on avait fait les premières courses et qu’on en profitait toujours pour faire les pleins de soda, bière, alcool, et jus de fruits ? Le soir, tu t’amusais toujours à préparer un cocktail surpris ? C’était toujours excellent…Enfin…sauf la fois ou tu as déversé pratiquement toute la bouteille de vodka !! La ? j’avoue, c’était ta pire création » concluais-je en riant gentiment, alors que Paris me tendait mon verre décoré d’ananas et de menthe. Ça me donnait déjà envie de le siroter !!

Paris m’expliquait alors avoir eu peur de ne pas s’en sortir avec le bar, après la vente de sa salle de box, mais je secouais la tête par la négative « Y’avait aucune raison pour que vous n’y arriviez pas tous les deux. Tu sais gérer une équipe, et …qui plus est, tu avais une expérience en tant qu’ancien propriétaire d’établissement…ce n’est certes pas le même univers, mais c’est la même gestion, et le même investissement moral. Et tu en imposes, du coup, les gens n’ont pas envie de te contredire » plaisantais-je à nouveau. J’étais fière de ce qu’il avait accomplie, bien qu’une petite pointe de tristesse me perçait le cœur à l’idée de n’avoir pas pu être là, pour vivre les choses avec lui, et pour le soutenir…

On se mit à trinquer et c’est toute enjouée que j’acceptais de répondre à Paris. Il avait raison, j’avais retrouvée de l’énergie et pour cause ! L’homme de mes pensées, celui pour qui je me torturais l’esprit le soir, l’image avec laquelle je me réveillais le matin, n’était plus une simple illusion ! Il pouvait à nouveau faire partie de ma vie…Cela suffisait à me rendre heureuse. Enfin, pour le moment… « Je vais très bien, je te remercie ! Je…j’avoue que oui, je suis mieux reposée, parce que je passe de meilleures nuits en ce moment » déclarais-je le plus innocemment du monde, et sans trop en dire parce que je n’osais pas dire à Paris que notre séparation continuait encore et toujours de me perturber et me faire cogiter certaines nuits… « Et toi ? comment tu vas ? C’est pas trop compliquée entre tes journées à la caserne et le bar ?? » je m’intéressais vraiment à Paris et à ce qui pouvait rythmer ces journées…en espérant que dans chacune d’entre elle, la présence d’une femme nommé Jessica ne soit pas trop récurrente.

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Paris releva la tête en fronçant les sourcils, ses yeux se déposant sur la silhouette de la rouquine qui l’avait abandonné quelques instants plus tôt. « Tu trouves ? Je la trouvais potable mais sans plus » hausse-t-il les épaules. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas trouvé une femme à le faire bander comme un taureau. La dernière en date se trouvait face à lui, et il avait interdiction de la toucher –quoique, peut-être qu’il pourrait lui proposer d’être sex-friend ?! Après tout, y avait le mot ami dedans, ça compte n’est-ce pas ?! Le hic grand dadais, c’est qu’elle est en couple et tu es bien placé pour savoir qu’elle est du genre fidèle lui rappela sa conscience avant que son petit démon situé sur l’épaule droite, lui rappelle un prénom : Gabin. Ouais, Paul était le nouveau Gabin ! Paris se demanda s’il réussirait l’exploit à nouveau de virer un énième Gabin de la vie de son ex-femme avant de se rappeler d’une chose : il n’était plus cet homme égoïste qu’elle avait autrefois connu. Aujourd’hui, il était le père de ses enfants et il refusait de la rendre malheureuse. Or si elle était heureuse auprès de ce dernier, qui était-il pour briser ça ? Personne.

« Cela m’a manqué tu sais…ton soutien » avoua-t-il avec un tendre sourire alors qu’elle le couvait de compliments. « MAIS tu avais promis de ne plus jamais reparler de ce cocktail ! Tu as de la chance que j’ai les mains prises sinon je te foutrais une fessée déc… euh j’ai rien dit, laisse tomber… Force de l’habitude » grommela-t-il avant de boire plusieurs gorgées de bière pour essayer de noyer sa connerie dans l’alcool. C’est vrai qu’entamer une nouvelle relation amicale tout en reparlant de leur petit péché mignon sexuel, c’était la meilleure façon de procéder. Putain qu’est-ce qu’il était con par moment ! « Mais ouais, ça m’a manqué, la manière dont tu as toujours su déceler le meilleur en moi et m’encourager à me dépasser… J’ai connu des hauts et des bas avec ce bar mais à chaque fois, je me rappelais de toutes ces fois où tu m’avais conseillé quand j’avais ouvert ma salle de boxe donc cette réussite, je te la dois également » avouait-il sans aucune honte. Paris n’avait jamais su mettre de filtre entre eux, il n’allait pas commencer maintenant. Et puis, merde, ils avaient eu une vie maritale, il n’avait pas honte d’en parler surtout qu’elle ne voulait aucun tabou entre eux.

En tous les cas, il était heureux de constater qu’elle avait l’air beaucoup plus reposée que la dernière fois qu’il l’avait vu. « Tu m’en vois ravi ! Cela te va bien, t’es sublime » dit-il en la couvant du regard avant de se racler la gorge et de se détourner pour attraper un verre vide et le nettoyer. Occuper ses mains à défaut d’occuper sa grande gueule, c’était toujours moins de catastrophe. « Non ça va, on commence à se préparer mentalement car dans deux mois, on va commencer à entrer dans la période des ouragans ! Cela risque d’être tendu » lui répondit-il. « Perso, je prie surtout pour que la Californie ne flambe pas trop sinon je sais que je ferais partie des soutiens comme lors du dernier incendie. J’ai bien cru qu’on allait jamais y mettre fin à cet enfer »soupira-t-il. L’inconvénient de sa spécialité, il pouvait être amené à bosser sur des catastrophes à tous les coins du monde. « Je préfère encore la flotte au feu »

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Paris ? trouver une rousse « potable » ?? J’arquais un sourcil au moment où il me disait cela, avant de grimacer le plus discrètement qui soit, parce que je venais de réaliser que s’il trouvait cette cliente seulement potable, c’était sans doute que sa petite amie actuelle devait être…juste…magnifique !
Il valait mieux pour ma santé mentale que je ne pense trop à cette femme mystérieuse et que je me concentre sur le reste ! A savoir, lui, son pub, et ce cocktail qu’il me faisait ! Sur le coup, j’évoquais un de nos souvenirs tabous, non pas parce qu’il était douloureux, mais parce qu’on avait passé un deal lui et moi : ne plus se moquer de ce cocktail désastreux. Et alors qu’il me menaçait d’une potentielle fessée, il s’arrêta dans son élan, et je le regardais avec des yeux rieurs et un sourire qui en disait long sur mon humeur actuelle : « Pour la fessée ? c’est ça ? » je me mis à pouffer de rire en ajoutant « parce que tu sais que j’aime ça et que ce n’est pas forcément une menace ?? » là je riais franchement, tout en lui déclarant « Mince alors dommage que t’aies les mains prises, effectivement ! » Nan mais OH ?! On se calme là, tu te rends compte de ce que tu viens de dire. Je me rendais compte que plaisanter sur le sujet, ce n’était pas une mauvaise chose, mais…en plaisanter avec son ex-mari ? Aussi rapidement ? c’est peut-être un peu too much. Les yeux ronds comme des billes, je me pinçais les lèvres comme une enfant pris en faute, puis m’excusait non sans un sourire aux lèvres « Désolée…sur le coup, j’ai trouvé ça de bon ton… » puis je faisais écho à Paris en reprenant ses mots « Force de l’habitude… »

Paris me tendit mon verre et on discutait du pub et de ce que celui-ci était devenu. Je le soutenais volontiers, comme j’aurais aimé le faire à l’époque. Et Paris semblait ravie de m’entendre dire tout ce que je pensais de lui : « Je suis ravie de savoir que quelques parts, j’ai pu être là pour toi…Je regrette de ne pas avoir pu l’être « physiquement ». Ta réussite, tu ne la dois qu’à toi, et à ta persévérance Paris…si mes paroles ont été un soutien, ce sont tout ce qu’elles ont été. C’est toi et toi seul qui a fait tout le reste. » Paris ayant sa bière à la main, j’en profitais pour lever mon verre et l’inciter à trinquer « On trinque : à ta réussite ! A ce pub, et à ce que tu as réussi à accomplir avec ton frère pour en faire ce qu’il est ! » Je buvais ensuite une gorgée de mon cocktail en appréciant toute ces faveurs avant de lever un pouce en l’air à l’attention de Paris et de lui dire « Hmm, Il rentre dans mon top 3 celui-là ! C’est excellent. »

Paris prit ensuite de mes nouvelles et j’en fis de même, parce que j’avais tellement envie de savoir comment les choses se passait pour lui. De par son métier, il prenait des risques chaque jour, et même si j’ai toujours confiance en lui pour savoir qu’il ne ferait jamais rien d’inconsidéré sans penser d’abord aux enfants, je ne pouvais m’empêcher d’avoir eu toujours un peu peur pour lui…et ce même après notre divorce. J’avais bien entendu les infos il y a quelques temps les incendies en Californie, et j’avais prier tellement fort pour qu’il ne lui arrive rien – j’avais même osé prier pour qu’on ne l’appelle pas en soutien – que je me souviens avoir désespérément ressenti le besoin d’aller à l’église un jour, pour aller faire ce que je ne fais plus depuis trèèèès longtemps : brûler un cierge… « J’imagine même pas l’enfer que ça a dû être. Ni de l’angoisse avec les enfants… et le bonheur que ça a été pour eux de te voir rentrer !! » bonheur pour eux…et pour moi…mais ça, Paris n’a pas pu le voir ou le savoir sans doute. « Et… » je ne devrais pas. Non, je ne devrais pas poser cette question … « Et côté personnel ? Tu …entre tes deux boulots, et les enfants, tu arrives à trouver du temps pour toi ? pour sortir ? tout ça ? » Aie non, ça y’est je regrette cette question. Je vais entendre parler de cette foutue Jessica et ça me fout les boules.

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il était pas vraiment malin de sa part de parler de fessée surtout quand cela concernait cette femme. Paris se rappelait du jour où elle avait évoqué ce fantasme devant lui. Il se souvenait encore de la panique qu’il avait ressenti à l’idée de la blesser volontairement. Je vous rassure, depuis, il avait fait du chemin et même adoré lui mettre ces fessées. Il faut dire que Summer avait l’art et la manière pour le remercier de ses charmantes attentions. Le problème c’est qu’il valait mieux pas qu’il continue de l’imaginer, nue, la croupe en l’air, dans l’attente du claquement de sa main sur sa peau. Paris en aurait presque gémis sur place tant il pouvait, dans son esprit, l’entendre gémir comme autrefois. « Ouais.. on va essayer d’oublier ça ! » tenta-t-il d’en rigoler mais c’était surtout la frustration qui le rongeait pour le coup car de vous à moi, il aurait bien jeté tout ce qu’il tenait en main, là maintenant, pour la lui mettre cette foutue fessée. Bon sang, il était irrécupérable comme type. Dans un sens, il faisait ceinture depuis trop d’années et depuis que Summer était revenue dans sa vie, c’était comme si son cerveau avait retrouvé le bouton « on » de sa libido. Paris en attraperait presque une tendinite ou une entorse au poignet sans compter qu’il risquait de pas avoir une grosse facture d’eau chaude vu les réveils en fanfare qu’il se tapait depuis quelques temps.

« Malone m’a beaucoup aidé et puis, j’avais besoin d’un projet, de faire quelque chose. Ça a été une bonne thérapie » avoua-t-il. Oui, racheter ce pub lui avait permis de soigner les blessures liées à son divorce, du moins, d’en atténuer un peu la souffrance. Aujourd’hui, il savait que cela n’avait été qu’un placebo sur son cœur mais bon, il aimait cet endroit. Ce pub, c’était devenu comme son bébé et le voir prospérer, c’était tout simplement génial . « En plus, c’est moins galère que la salle de boxe. On a réussi à se trouver une bonne clientèle d’habitués » admit-il avec un sourire éclatant. Il était fier de lui mais encore plus de l’entendre prononcer ces quelques paroles. L’avis de Summer restait encore celui qu’il adorait entendre. « En tout cas, je transmettrai à Malone, tes félicitations » lui dit-il en trinquant avant elle pour mieux s’accouder au bar, se rendant proche d’elle, sans même en avoir conscience. « Et bien je vais le renommer en Summer in Paris » s’exclama-t-il avec une tête à connerie qui rendit un peu de lumière à son regard bleuté. Cette conversation lui faisait un bien fou.

« On a bien cru qu’il allait avoir notre peau surtout qu’un de nos gars est mort. D’ailleurs, je te remercie encore de m’avoir permis de passer un Noël retardataire avec les petits. Tu n’étais pas obligée de sacrifier ta semaine de garde alors merci » la remerciait-il enfin. Cet incendie, il s’en rappelait avait été contenu finalement le 27 décembre mais n’avait été déclaré éteint que le 7 janvier. A son retour de Californie, il avait eu le droit à des vacances et Summer avait accepté qu’il prenne les petits pour un réveillon tardif. Dans le fond, même divorcés, ils n’avaient jamais cherché des noises à l’autre et il l’en remerciait pour ça. « Pas vraiment ! Généralement, je sors avec les frangins ou Danika qui est revenue s’installer ici.. sinon, soirées poker avec les gars. Tiens, devine qui vient s’installer en ville ? Andy is back ! » lui annonça-t-il le retour de sa meilleure amie Andrea et ancienne petite-amie de Bonaventure. « Et toi ? »


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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Loin de me douter de ce qu’il se passait dans la tête de Paris par rapport à cette histoire de fessée, de mon côté mon esprit lui allait clairement au galop à imaginer ce que Paris pouvait bien faire à sa petite amie… ** Ah tous les coups, elle est moins tarée que toi concernant les fessées ** Rhhooo c'est bon, j’arrête de penser à ça parce que sinon je sens que je vais encore m’énerver toute seule. Paris déclarait qu’il valait mieux oublier cette conversation et j’acquiesçais timidement, avec une légère pointe de déception tout de même ! C’est quand même vachement frustrant de se dire que je peux encore parler de ce genre de choses avec Paris et de n’être gênée que par le fait que ça ressasse de bons souvenirs, mais que je suis incapable de formuler à mon petit ami actuel, le moindre de mes fantasmes. C’est simple pour Paul, je suis cette petite chose fragile ; cette femme sans doute pas très imaginative sexuellement, et qui n’aime pas grand-chose mise à part le missionnaire. Mon dieu… s’il savait ! Le pire c’est que lorsqu’on partage un moment intime lui et moi, je me dis toujours qu’il a carrément pas l’air dérangé par le fait que je ne sois pas très original avec lui au lit !! Limite, il doit ressentir un sentiment de sécurité, je ne sais pas ?! Moi… je m’ennuie. Mais, hors de question que je l’avoue… c’est trop pour le peu d’estime que j’ai encore de moi. Je gardais cependant cette pensée en tête, en me disant qu’à un moment donné, il allait bien falloir que je me pose les bonnes questions : est-ce normal que je puisse encore imaginer mon ex-mari quand je me fais du bien toute seule, mais que je sois incapable de m’épanouir avec mon petit-ami ? sans doute un des effets néfastes du divorce…le temps ferait sans doute les choses.

Enfin bref, verre à la main, je préférais trinquer à la réussite de Paris plutôt que de penser à mes échecs amoureux, et l’écoutait me dire que gérer ce bar était finalement moins galère que la salle de boxe ! A ça, je ne fis qu’hocher la tête avant de me rappeler que la salle de boxe avait tout de même un avantage certain : Quand Paris ressentait le besoin d’évacuer de la colère il allait taper sur son sac là-bas et…au moins…il n’allait pas se battre n’importe où. Mais aujourd’hui ? comment faisait-il ? « A mieux maintenant, quand tu vas à la salle de boxe, c’est en tant que client, en fait ? » une bonne façon détournée de savoir si Paris continuait de se défouler dans un lieu encadré, et pas ailleurs… On trinquait et je le félicitais pour ce cocktail bien préparer, avant de m’amuser du nom donné à son cocktail « fait gaffe quand même à l’ordre des mots quand tu dis ça… Summer in Paris. Paris in Summer…ca peut porter à confusion » Et voilà…je recommence. Bon sang, mais arrête toi ! « Désolée…toutes mes excuses pour dériver ainsi c’est…enfin ça doit être le manque. J’sais pas ! »  ** bah biiiieeennn Summer ! T’as raison, bravo ! Dis à ton ex que tu t’es en manque de sexe et que du coup c’est pour ca que tu dis de la merde !! C’est PAR-FAIT ** oui bon okay, c’est pas très malin… je buvais une nouvelle gorgée de mon verre pour étouffer mes paroles et tenter de faire oublier ce que je viens de dire, en dérivant la conversation sur quelques chose de plus sérieux.

« Ne me remercie pas… » répondais-je simplement à propos du Noël BIS que les enfants avaient pu passer avec leur père « Il était hors de question que je vous prive de ce moment et puis…ils avaient vraiment besoin de passer beaucoup de temps avec toi à ce moment-là. Donc… » J’ai toujours eu et aurais toujours un profond respect pour la relation que Paris entretient avec nos enfants ! Dès le départ je savais que ce divorce ne devait que bouleverser nos vies à tous les deux, et que tout devrait être fait pour qu’Ashlynn et Caleb n’en pâtissent pas…ou le moins possible en tout cas. Paris et moi n’avions jamais vraiment eu besoin de communiquer plus que de raisons sur le sujet : sans se le dire, on a passé un accord pour toujours respecter l’autre par rapport à sa relation avec les enfants, ou le rôle que chacun aurait dans leur éducation. Je crois que c’est finalement un des RESTES de l’équipe de choc que l’on formait à l’époque.  « D’ailleurs, maintenant qu’on peut réellement se parler Paris…j’aimerais que tu saches que : si un jour tu ressens le besoin d’avoir les enfants plusieurs jours de suite, où même si tu veux revoir à la hausse tes jours de gardes, n’hésite pas à me le faire savoir…je…enfin…je me mettrais jamais en travers. Tu peux compter sur moi… » Puis, il a fallu que je pose la question qui m’aurait permis d’en savoir plus sur le quotidien de Paris, et avec de la chance, sur ses relations amoureuses. Mais non ! Paris garde le silence. Et je ne sais pas si je dois m’en sentir soulagée, ou au contraire être dégoûtée parce que monsieur ne me fait pas confiance pour me parler de sa petite amie. Je suis frustrée je pense…et heureusement qu’il parle d’Andréa parce que j’ai au moins une bonne raison d’afficher un sourire, là ! « C’est génial !! Je sens que tu vas vouloir rattraper le temps perdu, toi !! » je me taisais pour mieux avaler une gorgée de mon verre quand le « Et toi » de Paris me surpris : « Moi ? Comment ça moi ? Ce que je fais de ma vie ? » Bah oui, ce que je fais de ma vie, de quoi d’autres…bon sang C’est sûr, y’a pas d’alcool dans ce verre ??? Je pris une longue inspiration et répondit « Bah moi, entre le boulot et les enfants, je tente de garder un minimum de temps pour moi. Après notre divorce, j’avoue qu’il y a eu un moment où je ne savais clairement plus ce que je voulais faire de moi. Et puis…un jour je me suis retrouvée par hasard à assister à un cours de  chant et je me suis dit que ça pouvait être un bon point de départ ! Du coup, je me suis lancée. J’ai repris un peu le yoga aussi et puis je me suis mise à la da… » je me coupais, soudain, réalisant que j’étais en train de parler à Paris. Paris…celui dont la danse était une passion. Il était même très talentueux… lui dire que je faisais de la danse, c’était limite me tourner un peu en ridicule en fait. « La danse…je prends des cours de danse » avouais-je un peu honteusement, parce que du haut de mes 29ans je ne devais clairement pas être super douée pour un danseur de l’envergure de Paris « Et puis…bah c’est déjà pas mal, nan ? »

   Summer & Paris

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Paris ne savait clairement pas quoi répondre à Summer. Pouvait-il lui avouer qu’il avait complètement perdu le contrôle de lui, que fatalement, il s’était tourné vers la seule chose qui le calmait à savoir la violence ?! Il savait qu’elle le prendrait mal et surtout qu’elle ne comprendrait pas. Et puis, il ne voulait pas la décevoir. Le problème, c’est qu’il ne se voyait pas lui mentir non plus. « Disons que cela dépend de ce que tu appelles une salle de boxe » répondit-il en haussant les épaules. Dans le fond, il n’avait pas envie d’aborder le sujet avec elle. Paris ne souhaitait pas lui avouer qu’il n’avait plus rien pour jouer les gardes fous et qu’il avait fait un bond de trois cent mètres en arrière dans sa capacité à gérer ses colères ainsi que son passé. Il souffrait de son absence, il souffrait de leurs souvenirs communs et surtout, il ne dormait quasiment plus. Il se rappelait de sa dernière nuit complète : la veille du jour où elle lui avait avoué toute la vérité au sujet de son maître chanteur. A partir de ce jour, il n’avait plus eu une seule nuit reposante. Comment voulait-elle après ça, qu’il arrive à gérer ses colères ? Impossible. A la place, il préférait la regarder avec un sourcil relevé. Elle était en train de lui faire un appel du pied ou quoi ? La fessée, le Paris in Summer… putain, si c’était ça, il fermait le pub directement et il lui faisait son affaire –mais non, elle était juste en manque. WTF ?! Comment pouvait-elle être en manque ? « Paul est impuissant ou quoi ?! Je veux dire… non en fait je veux exactement dire ça ! C’est quoi son problème ? Il t’a dans son lit et il fait rien ? » lâcha-t-il complètement abasourdi. « A sa place, cela ferait longtemps que je… je vais m’arrêter là » grommela-t-il, perturbé par cette information. Dans son esprit, Paul et Summer étaient actifs sexuellement et c’était bien là le problème. Rien que l’idée qu’il puisse la voir nue, la toucher, la faire gémir… Bordel, il avait envie de lui fracasser la gueule. Allez respire Maconahey, pas le moment de perdre le contrôle alors on calme la petite veine dans son cou et on boit frais le rappela à l’ordre, cette petite voix de la conscience.

Le sérieux reprit quelque peu ses droits sur leur conversation et l’ancien couple pu parler à cœur ouvert concernant la garde partagée de leurs enfants. « J’aimerai bien les prendre plus souvent mais avec mon travail, je sais jamais réellement quand je suis de garde. J’ai réussi à négocier mes week-ends mais en ce moment c’est un peu plus compliqué. D’après les rumeurs, il va y avoir des mutations et je ne sais pas si j’en fais partie ou non » soupire-t-il. C’était le risque, de se retrouver muté dans une autre ville voire un autre état. Il y était préparé et sans doute il allait devoir se contenter de voir ses enfants durant les vacances scolaires. Toutefois, s’il avait le choix, il resterait à la Nouvelle-Orléans. Il adorait cette ville à l’ambiance si particulière. « Normalement je ne devrais pas être concerné ! » tint-il tout de même à la rassurer avant de lui annoncer le retour d’Andrea. « M’en parle pas, je sens qu’on va bien s’éclater ! J’ai pas osé mettre Bonaventure dans la confidence, je sais pas trop où il en est dernièrement. Faut dire qu’on est pas vraiment pote depuis le divorce » marmonne-t-il avant de secouer la tête et de sourire à nouveau à Summer. « Hey c’est génial ça.. Et ça te plait ? Je suis sûr que tu dois être la meilleure des élèves.. tu as toujours eu beaucoup de potentiel ! Tiens, je devrais même réclamer une démonstration » dit-il avec un sourire amusé. « Alors Mme Maconahey, vous m’accordez cette danse ? » demanda-t-il en contournant le bar pour se planter à ses côtés. L’emploi de son nom pouvait porter à confusion mais jamais Paris n’avait été si heureux qu’en ce jour, qu’elle ait gardé son nom de famille.

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Comment ça, « ça dépend de ce que j’appelle une salle de boxe » ? il essaye de me dire ce que je pense là où je rêve ? Je le regardais en penchant légèrement la tête sur le côté en le scrutant du regard « Pariiis… » quand j’employais ce ton, ça annonça toujours un « crache le morceau »… je faisais ça aussi avec les gosses, sans m’en rendre vraiment compte, mais toujours est-il qu’avec ce simple ton, j’obtenais bien souvent des réponses « Tu as repris les combats ? » demandais-je, évitant d’imaginer qu’il s’agissait de MMA comme à l’époque parce que là je crois que je péterais un câble. « Si c’est le cas, tu ne pense pas qu’il y a d’autre solution ? moins risqué ?? »

Était-ce cette demi-révélation sur la reprise des combats de Paris, ou le fait que je n’arrivais clairement pas à user de filtre avec lui ? je ne sais pas vraiment, mais toujours est-il que mes réflexions connotées allaient me mettre dans l’embarras. Le pire ? C’est quand Paris mis les pieds dans le plat en évoquant ma vie sexuelle avec Paul. Forcément, c’était inévitable vu que j’avais osé parlé de manque. Les joues rouges, et les yeux qui ne savait plus ou regarder, je me redressais sur mon tabouret et gesticulais plus que de raison, signe que j’étais nerveuse . « Non, il est pas impuissant… Non…Je.. » là Paris enchaîna sur le fait qu’il se demandait si Paul faisait ce qu’il fallait au lit avec moi, et alors que je pensais déjà avoir honte, je venais clairement d’atteindre le niveau maximum de honte à ce stade de la conversation « il fait pas rien, c’est m-  » ** Non bah nan, ne lui dis pas que c’est toi qui fait rien ! Là il va croire que c’est toi qui a un problème !!** Je cherchais quoi répondre quand Paris commença à dire qu’à la place de Paul, lui il y a longtemps qu’il…qu’il ?? QU’IL QUOI ? Bon sang, crache le morceau là ! Me laisse pas comme ça, c’est encore plus frustrant !! surtout que maintenant il va falloir que je me justifie. Je cherchais une excuse et tout en bégayant et parlant avec les mains, je tentais de répondre : « Je…je sais pas pou-pourquoi j’ai pa-parlé de manque. J’ai je n’ai pas d-de manque. J’ai p-pas de…enfin c’est cool, c’est.. il fait c-ce qu’il faut – enfin j’crois. D-Disons que j’suis...Toi tu étais.. tu. Et lui, il… Il -» Oh bordel, je retire ce que j’ai dit : je ne peux pas TOUT dire à mon ex-mari, sans gêne. « Tu.. Tu es sûr que tu veux vraiment savoir ?! » fut la seule chose cohérente que j’ai réussi à articuler finalement avant de boire mon verre pour me calmer.

Il faut absolument passer à autre chose sinon je vais encore dire des trucs qu’il faut pas ! Déjà qu’il doit sans doute penser que je lui fais des appels depuis tout à l’heure, j’ai clairement pas envie qu’il me pense complètement obsédée…

Le sujet des enfants, et de leur garde a toujours été le sujet de « SÉCURITÉ ». Au moins pas de risque je ne parte en vrille à cause de cela. Je rappelais donc à Paris que s’il avait besoin de voir ses enfants plus souvent, je ferais en sorte qu’il obtienne ce qu’il veut, car pour moi la présence de leur père était importante pour Ashlynn et Caleb. Seulement quand il commença à parler de mutation, mon cœur se serra…je me souviens qu’à l’époque c’était déjà quelques choses à laquelle on s’était préparé. J’avais toujours exprimé mon soutien en déclarant que je le suivrais partout où il irait comme il l’avait fait pour moi quand nous sommes arrivés à la Nouvelle Orléans, mais…maintenant que nous étions divorcés, il n’avait plus forcément besoin que je le suive…et du coup, je comprenais que je pouvais devoir lui dire véritablement adieu un jour. Cette pensée en tête, je ne réfléchissais même pas aux conséquences de mes mots lorsque je déclarais : « Si tu venais à apprendre pour une quelconque mutation Paris, s’il te plait : viens m’en parler le plus tôt possible…qu’on puisse envisager des solutions ensemble. Pour les enfants… » En gros, si je parlais de solution tout en employant le terme « ensemble » ça sous-entendait clairement que je n’allais pas rester là à dire au revoir sans réfléchir à l’éventualité que je puisse me faire muter moi aussi, pour que les enfants n’aient pas à parcourir des kilomètres pour voir leur père. Encore une fois mariés ou non, je faisais comprendre à Paris que j’étais capable de le suivre…

Notre conversation sur Andréa et Bona et je fus surprise d’entendre dire de Paris que ce dernier et Bonaventure n’étaient pas vraiment pote en ce moment…Je ne cherchais pas à en savoir plus sur le coup, me disant que de toute façon j’en saurais plus de la part du métisse le moment venu ! Ah lui aussi tiens, je jouerais la carte du « Bona… » sur un ton de réprimande. Il me dira ce qu’il pense !

Eh bien vite je faisais la liste de mes passe-temps du moment à Paris qui m’étonna par sa réaction. Enfin non, pas tant que ça vu qu’il a toujours été très solidaire et fière de mes résolutions, mais ce que je veux dire c’est que je ne m’attendais pas à ce qu’il me propose une danse. Y’a même pas 5 minutes j’étais en train de me tourner en ridicule devant lui avec cette histoire de manque, et voilà que lui, en compensation il me demandait de danser avec lui…il veut ma mort ou quoi ??! « Euuhh, je ne suis pas aussi douée que toi alors…j-Je sais pas si…si c’est une bonne idée » déclarais-je fébrilement, bien que mon corps lui ait déjà pris une décision en se levant de son siège pour aller directement se planter devant Paris qui avait contourner son bar. Je ne savais pas quoi faire de mes mains sur le moment alors que je les passais nerveusement dans mes cheveux, plaquant quelques mèches blondes derrière mes deux oreilles, avant de relever la tête pour observer Paris et attendre qu’il me dise ce qu’il voulait qu’on danse. « J’suis un peu nerveuse en fait » osais-je avoué. « T’es le partenaire de danse le plus jeune que j’vais avoir ! » je riais en disant cela mais ce n’était pas faux ; et pour cause : « mon binôme actuel pour les danses de salon à 60 ans… »