i missed you (paris&andrea)

Lorsque j'avais décidé de quitter Paris, ne trouvant pas chaussures à mon pied en terme de poste et de travail, j'avais pensé à l'Allemagne, à l'Angleterre et même à l'Australie pour me rapprocher de Priape, de Talya et de leur marmaille toujours plus grandissante. Un jour, ils vont bien finir par pouvoir avoir une équipe de foot à eux seuls… Et puis, rien ne m'avait vraiment tenté. Il n'y avait que les États-Unis qui m'attiraient, mon pays d'accueil. J'avais quitter l'Afghanistan pour m'installer à Boston à l'époque. Quitter l'oppression pour la liberté. Et étrangement, c'était le même schéma qui se répétait une nouvelle fois ici. J'avais quitter les bras d'un homme qui voulait me retenir en France pour la liberté. J'aurais cependant pu aller n'importe où aux USA. Mais dans mes recherches, la Nouvelle Orléans avait fini par s'imposer à moi comme le choix le plus logique qui puisse exister. Nouvelle vie, énième chance et surement la bonne, au côté de celui qui ne m'avait jamais tourné le dos, de celui sur qui je pouvais toujours compter. Et quand il me dit qu'il redoute le volume 2 de la Reine des Neiges, j'éclate de rire. " Tu n'aimes pas cette chanson ? " Que je demande en souriant largement avant de fredonner l'air de Let it go, juste pour le rendre complètement fou et l'entendre ronchonner. Paris est la seule personne que je pourrais écouter geindre à longueur de journée. Pourquoi ? Parce que lorsqu'il le fait, il a une réellement raison de le faire. Ce n'est pas le genre de gars qui, tous les soirs, te balance que son travail est stressant et que c'est franchement dur d'être pompier. Non non. Il est pas comme ça mon meilleur ami. Il est plutôt du genre à me proposer de faire bosser ses collègues torse nu pour que je me régale du show ! Mon dieu que je l'aime ! " Tu peux juste leur dire que s'il fait trop chaud, ils pourront se mettre à l'aise oui… Et la douche est plutôt spacieuse " Je souris largement avant de lâcher un petit rire. " Non, je ne suis pas comme ça… " Et je suis toujours la fille à la prothèse. Ça gêne, ça rend inconfortable, ça rebute aussi pas mal. Il a fallu du temps à Maxime pour l'accepter, pour être capable de me regarder sans la prothèse. Mais ce n'est qu'un petit soucis puisque ce qui me tracasse le plus est le bonheur de mon fils, son adaptation à la Nouvelle Orléans, sa nouvelle vie ici sans son père. Les mots de Paris me font du bien mais je sais aussi que, même si ça ne collait plus avec Maxime - à cause de son ultimatum - je n'aurais pas du partir si loin, sans consulter mon ex. Je lui ai dis que j'avais choisi et… voilà, c'est tout. " Oui… T'as surement raison.. " Que je souffle avec un léger sourire et, alors que j'ouvre la bouche, la sonnerie de la caserne de pompier retentit, un message audio est diffusé et tout le monde s'active rapidement. Louis sursaute dans mes bras et je le sers un peu plus près de moi. " Le devoir t'appelle " Que je souffle en souriant à Paris. " J'vais rentrer, tu m'appelles demain pour me dire combien vous serez dimanche ? Travaillez bien les garçons ! " Que je lance alors qu'ils courent tous plus vite qu'Ussein Bolt.