9-1-1 I just need my bestfriend (paris&andrea)

J'étais du même avis que Paris ; Maxime est entrain de me préparer le pire des coups, ce n'est pas possible autrement. J'ai la même appréhension et comme je vois comment ces deux là étaient proches et ce qu'il se passe maintenant… C'est pour ça que j'ai aussi peur de me laisser aller, de vivre tout simplement. Mais jouer à la nonne ne m'aidera peut-être pas non plus. " Oui, Maitre Winchester. C'était celui avec les meilleurs avis sur le net donc j'ai été le voir il y a quelques semaines déjà " Et c'était lui qui m'avait conseillé d'envoyer le papier de la crèche à Maxime pour montrer qu'il était d'accord avec tout ça, avec ce changement de vie mais qu'il savait aussi où nous trouver, si jamais. Dire que j'avais passé les portes du cabinet de cet avocat sur le ton de la déconade et que j'avais quitté son bureau la boule au ventre. Certes, croiser Bonaventure dans le hall m'avait foutu un coup mais les nouvelles qui avaient suivi mes questions m'avaient abattu. Et maintenant, il ne me fallait plus qu'attendre le retour du contrat pour tenter de trouver une attaque, juste au cas où. Et peut-être que penser à sauter sur Pablo n'était pas l'idée du siècle mais si c'était la seule solution pour me détendre, je n'avais pas le choix. Après tout, qu'est-ce que Maxime voulait me reprocher ? De répondre à des envies plus que naturelles ? Je me doutais bien qu'il n'était pas pattes blanches de son côté. Nous avions vite couché ensemble après tout… Enfin, c'était de l'histoire ancienne et il fallait vraiment que j'arrête de penser à tout ça. Prendre mon pied n'allait pas faire de mal à Louis. Il n'en saurait rien de toute façon. Le seul changement notable, ce sera le sourire sur mon visage. Sourire qui se dessina alors que j'imaginais Paris entrain de lancer un petit regard en coin à la caméra. " Tu m'en vendras un hein ? Non parce que moi je veux voir ça ! " Pour voir sa tronche mais aussi celle de Pablo et Samuel. " Dis toi que c'est qu'un mauvais moment à passer et qu'après c'est fini et voilà, t'es tranquille pour un an " Que je souffle doucement, ayant presque envie de lui balancer que Summer allait adoooorer ça. Mais non, je n'avais pas envie de ramener le sujet sur le tapis. Je serais peut-être un peu plus à l'aise plus tard, quand ils auront avancé dans tout ce merdier. Il ne fallait pas construire une fourmilière pour Caleb mais bien shooter dans la fourmilière dans laquelle Paris se trouvait. La reine des fourmis en haut de son talus qui regarde les autres se démener pour elle. J'étais une garce quand je m'y mettais mais je ne voulais pas que Paris souffre de cette nouvelle situation. Il avait surement des tas d'autres soucis liés au travail sans avoir besoin d'une bonne femme pour lui dérégler le cerveau. Je souriais doucement quand il me disait qu'il m'enverrait l'adresse et encore plus quand je voyais Louis se tourner vers son parrain. Futur parrain. Le baptême, ça serait pour plus tard. " Clairement que ça nous dit ! J'ai hâte de les voir depuis le temps… " Que je soufflais doucement. Et puis, Paris c'est la famille et je voulais que Louis ait une réelle famille à ses côtés. Caleb et Ash en faisaient donc forcément partis. " Je connais pas grand monde ici et je t'avoue que lorsque je suis en libre, je cours partout alors on a pas trop le temps d'aller au parc plus que ça. Il est super sociable avec ceux de la crèche de l'hôpital, je suis contente. Ça aurait été mon plus gros échec s'il se la jouait timide parmi des gamins de son âge " J'avais vraiment peur de ça. Il n'a jamais été timide ou quoi mais tout est nouveau pour lui ici. La langue, les gens, le rythme… Mais il s'en sort comme un roi et il n'y a rien qui me rend plus heureuse et fière. J'avais fait traversé bien des épreuves à mon crapaud et j'espérais qu'il ne m'en voudrait jamais en tout cas. " Tu reveux quelque chose ? " Que je demandais rapidement, Louis s'asseyant sur le sol pour boire son jus d'orange. Et attention, il s'assit entre nous deux parterre, sa tête passant de Paris à moi avec un petit sourire coquin. Non mais ce gosse...

Andrea & Paris

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Paris manqua de s’étouffer et il dut se racler la gorge pour essayer de reprendre une certaine contenance. « Putain, le monde est vraiment petit » ricana le pompier avant d’expliquer le pourquoi de ce moment de flottement. « Tomas a été mon avocat lors de mon divorce avec Summer… mais c’est aussi mon ex-beau-frère puisqu’il est le demi-frère de Summer ». Cela pouvait être surprenant que le frère défende l’ex-mari de sa petite sœur mais c’était Summer elle-même qui avait insisté car elle voulait être certain que Paris ait l’équité dans ce divorce. Il n’avait jamais réellement compris pourquoi mais c’était sans nul doute à mettre au compteur de la personnalité adorable de la femme de sa vie. « C’est un très bon avocat mais également un ami sur qui, on peut compter. Tu es entre de bonnes mains » lui dit-il pour la rassurer. Tomas avait beau être calme, sérieux mais dans un tribunal, c’était un véritable pitbull. Il l’avait vu une seule fois plaider et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il savait y faire. « Et en prime, il se tape l’une de mes sœurs » avouait-il. « Danika » ajoutait-il pour qu’elle puisse situer. C’était une longue histoire et Paris n’était toujours pas très favorable à leur couple mais il avait appris à se faire une raison. Le monde était vraiment petit et par moment, il se demandait s’il ne devait pas prendre des notes concernant qui connaissait qui, qui couchait avec qui etc. « Par contre, si tu rencontres un certain Leonidas Vasilis… Fuis !! Très loin » lui dit-il avec un sourire amusé. Il était de nature publique que le grec et lui, adoraient se foutre des batons dans les jambes et s’envoyer des douceurs au visage.

« Si t’es sage, ça sera ton cadeau de Noël mais je te préviens, il manquera une page à ton calendrier » rigole-t-il car il ne se voyait pas vraiment épinglé dans la chambre de sa meilleure amie. Il préférait de loin qu’elle fantasme sur ses coéquipiers. « C’est que j’ai pas envie que tu te mettes à vouloir coucher avec moi… Tu sais, après Malone… Quand on a essayé la copie, on veut l’original » se moqua-t-il avant de partir dans un grand éclat de rire, fier de sa connerie. Quoiqu’il en soit, très rapidement, Paris proposa une sortie au parc avec les enfants. Il était certain que ses petits demons seraient ravis de voir Louis et de jouer avec lui. « Les enfants s’adaptent toujours surtout à cet âge. Tu sais quoi, il faudrait se faire un week-end de camping. Les gosses adorent car ils peuvent se coucher tard et manger des cochonneries. Bon dans les faits, ils tombent comme des masses à l’heure habituelle et mangent genre deux chamallows mais ils ont l’impression de vivre la grande aventure et d’être libres. C’est fou ce qu’un gosse peut rêver » dit-il avec un clin d’œil complice. « Sauf si tu as toujours peur que la petite bête te mange »

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Je fronce un sourcil et Louis sursaute quand il entend son parrain tousser. J'ouvre mes bras pour mon fils, toujours perturbé par ce son et j'écoute les explications de mon meilleur ami. " Oh l'angoisse ! T'as du tout raconter à ton beau-frère quoi… Mais du coup ça veut dire qu'il fait bien son travail " Parce que le divorce de Paris et Summer s'était bien passé, ils avaient tous les deux eu ce qu'ils voulaient. Du moins de ce que Paris m'avait dit. " Je crois qu'il est aussi avocat de Bonaventure… C'est là bas que je l'ai recroisé " Enfin, juste visuellement parce que c'est lorsque la secrétaire a prononcé le nom de mon ex que j'ai croisé son regard. Furtif moment qui m'a fait perdre mon assurance et le rendez-vous n'a pas aidé. Mais je suis contente de voir que j'ai fais un bon choix. Aléatoire mais très bon. Je suis rassurée et je ne peux m'empêcher de lâcher un rire quand il me dit que Danika couche avec lui. " Putain mais ça reste vraiment dans la famille avec vous, c'est ouf ! " Que je lance en riant un peu plus. " Manquerait plus que je couche avec Malone tiens ! " Ahaha, la bonne blague, ce n'est pas près d'arriver, oh que non. Enfin, c'est déjà arrivé. " Enfin de re-coucher " Que je souffle en levant les yeux au ciel, continuant de boire ma boisson. Arrêtons de parler de ça, ça me gêne. Ou pas. Parce que je lance une petite pique, sachant qu'il va grogner et serrer les dents. Mais c'est bon enfant entre nous. " Il était tellement sérieux et froid dans son bureau… Ça doit être quelque chose au lit " Que je conclus avant de laisser Louis repartir à ses occupations maintenant que tout le monde va bien. " Leonidas… C'est une marque de chocolat ça… " Que je souffle. Je m'en souviendrais. Enfin, si j'écoutais Paris, je ne devrais pas m'aventurer avec qui que ce soit. En fait, personne ne le sait, mais il est fou amoureux de moi. Oui, oui, c'est ce que je suis entrain de me dire, déconnant totalement, alors que l'on parle du petit soucis de Paris de poser à moitié nu pour un calendrier. " Petit rigolo ! Je t'aime de tout mon coeur mais… non ça ira. Et puis, je pense que si j'avais eu envie de t'arracher tes fringues, je me serais débrouiller d'une manière ou d'une autre y a une petite dizaine d'année " Que je souffle en haussant les épaules. C'est bon enfant entre nous deux. Paris est très bien fait, plutôt sexy et tout ce qui va avec mais il n'est pas mon genre. Et son frère n'était qu'une erreur de parcours. Une jolie erreur mais erreur quand même. Il parle camping et je ne suis pas contre. Ce n'est pas ce que j'aime le plus au monde, me rappelant un peu la vie de tentes de mon enfance mais tout sera différent. " Dois-je te rappeler qui a vécu en Afghanistan ? Alors la petite bête … Franchement ! " Que je lance en levant les yeux au ciel en m'approchant de lui pour enfoncer mon index dans son bras. " Dis plutôt que t'as besoin d'un femme forte pour te protéger des petites bébèteeeee " Que je lance, moqueuse, en haussant les sourcils. " Enfin, si la petite bête s'appeller Bonaventure, je veux bien qu'elle me mange " Trop tôt ? Oui. Parce que ça sonne si vrai, si réel dans ma bouche mais dans les faits, je sais qu'il en est tout autre… Il n'est pas mien et je dois me tenir éloigné de lui, à mon grand regret… " Nous deux et les gosses, bientôt ? " Que je demande, préférant ne pas m'enfoncer dans mes pensées Bonaventuresques... Parce que ça ne finit jamais bien.

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Tomas, l’avocat de Bonaventure ? Paris fronça les sourcils. « Non je crois pas. Je sais qu’ils bossent de temps en temps ensemble quand il a besoin d’un profil psychologique. Je t’avoue que j’écoute rarement leur discussion de boulot lors de nos soirées poker » admit-il. Le pompier pouvait s’avérer être une vraie commère de temps en temps mais la plupart du temps, il se foutait un peu de la vie de chacun. Si on ne lui annonçait pas un fait important, c’était qu’il n’avait pas à le savoir point final. Et puis, il était toujours beaucoup plus occupé à mieux tricher au poker qu’un certain grec pour réellement s’intéresser aux deux autres. « Qu’est-ce que tu crois ?! Cette ville a beau être grande, c’est limite un village quand tu côtoies réellement l’âme de la Nouvelle-Orléans mais… pitié ! On avait dit pas de détail ! Dans le fond, j’ai rien contre le fait que tu pieutes avec mon petit-frère mais c’est certainement pas avec lui, que tu trouveras la stabilité que tu recherches. Après, qui sait, je peux me gourrer mais tout de même, Malone n’a pas l’air d’être prêt à se caser » dit-il en grimaçant. Il pourrait faire avec mais tout de même si Andrea pouvait aller voir ailleurs que son frère pour s’envoyer en l’air, il se sentirait beaucoup plus à l’aise. « Raaah tu veux te taper tous les hommes qui m’entourent ou quoi ? » lui demanda Paris en criant limite au scandale. « Dommage que ma petite-sœur t’ait coiffé au poteau concernant Tomas » grimaça-t-il une nouvelle fois. Franchement, par moment, Paris se garderait bien d’être au courant de la vie sexuelle des membres de sa famille. Il n’y avait pas un qui pouvait avoir une once de « normalité ».

Il n’empêche que pouvoir à nouveau plaisanter avec Andrea lui faisait un bien fou. Elle lui avait manqué. Bien sûr, elle s’arrangeait toujours pour venir le voir ou même pour converser par internet mais ce n’était pas pareil. Là, il pouvait réellement être auprès d’elle et il adorait cela. Andrea était sa meilleure amie, il avait besoin d’elle dans sa vie, tout simplement. « J’osais pas le dire, tu sais, question de fierté mais j’ai tellement peur de la petite bête !! Qu’est-ce que je ferais sans toi ?? » rétorqua le pompier, avec un grand sourire amusé. « T’es complétement accro ma parole. Même après quatre ans ? Je me suis toujours demandé pourquoi vous aviez réellement rompu tous les deux mais quand je te vois, là, mère de famille… Je suis heureux de constater que tu en as fait du chemin malgré tout » avouait-il en reprenant son sérieux. « Pour le camping, je te tiens au courant le plus rapidement possible »

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" Ah ' Que je souffle, comme soulagée de savoir que Bonaventure ne connait pas Maitre Winchester pour des problèmes quelconques mais bien pour son boulot. Je ne voudrais pas apporter de problèmes supplémentaires à mon ex petit-ami. Enfin, on ne fait que se croiser et peut-être que ça restera comme ça. Ou pas. Je suis incapable de rester loin du jeune homme, c'est horrible à dire mais c'est comme ça. Il y a un putain d'aimant entre nous deux, ce n'est pas possible. Et alors que j'essayais de me sortir tout ça de la tête, je préférais taquiner Paris sur son frère et j'en apprenais beaucoup sur toute sa petite famille. Malone n'est pas du genre à se caser et je n'ai pas envie de me battre avec un jeunot comme lui. C'était sympa ce qu'il y a eu mais c'est tout ce qu'il y aura, je le sais. Ça ne sert à rien de penser à autre chose, de penser autrement. " Olala, mais tu me prends pour quoi sérieux ?! Je veux profiter de ma jeunesse un peu. L'homme que j'aime est… inaccessible " Que je soufflais doucement. Parce que je me le rendais inaccessible. Parce que je savais très bien que j'avais beaucoup plus à perdre qu'à gagner et je n'étais pas prête à le perdre une nouvelle fois. Il fallait que je fasse attention à mon fils. C'était lui avant tout. " J'ai rien tenté avec ! Elle m'a pas coiffé au poteau, elle avait pas de concurrence ! " Je souriais légèrement. Il ne m'avait pas attiré du tout de toute façon. Et s'il y a bien une chose que j'avais appris c'est qu'on ne mélange pas les relations personnes et professionnelles parce que ça ne donne jamais de bonnes choses. Il faut un temps pour tout et je ne mélange pas tout. Et puis, cet écart avec Malone m'a vraiment fait comprendre qu'il faut que je fasse attention. " Tu ne ferais rien sans moi " Que je lâche en riant doucement. Je suis si heureuse de le retrouver, vraiment. Ça fait du bien. Cette complicité m'avait manqué et c'était maintenant que je m'en rendais vraiment compte. " J'attends ça avec impatience " Que je souffle. Il faudra que je m'arrange pour prendre quelques jours off et j'espérais que le service serait aussi compréhensif qu'il l'a été jusque là. Je m'adapte doucement mais surement. " Si on avait pas rompu, ça serait avec lui que j'aurais eu Louis. Mais la vie a fait que j'ai croisé le chemin d'un autre homme. Un homme que j'ai aimé, que j'aime et que j'aimerais toujours parce que c'est le père de mon fils. Mais il y a amour et amour. Il y a l'amour que l'on porte aux gens pour X ou Y raisons et il y a l'amour qu'on ressent envers un être humain sans le comprendre. C'est le pire, parce qu'il est destructeur " Et je sais qu'il me comprend. Parce que Summer, pour lui, elle est les deux. Elle est celle qu'il aime sans trop le comprendre. Et il l'aime aussi parce que c'est la mère de ses enfants. C'est difficile mais c'est ainsi. Si l'amour était facile et simple, ça se saurait. " Comme Malone n'est pas prêt à se poser, je pense qu'on était pas prêt non plus à l'époque. Qu'on s'est pas assez fait confiance et… voilà " Que je souffle doucement. " Tu peux pas me faire croire que tu pensais que je l'avais oublié une seule seconde. Je pense sérieusement que c'est l'amour de ma vie. Mais on me connait avec mes histoires d'amour… Je porte la poisse " Tout avait volé en éclat avec Théo, avec Bonaventure, avec Maxime. J'avais eu mon lot. Mais pour Bonaventure, je pense que je resignerais pour avoir le coeur brisé. Parce que tout ce qu'on a pu vivre était magnifique, merveilleux…

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Paris pouvait comprendre qu’Andrea veuille en profiter. Lui-même avait été tenté après son divorce de retourner à ses anciens amours à savoir les conquêtes multiples et sans saveur. Hélas pour lui, junior n’arrivait pas à trouver la moindre femme à son goût. Paris s’était alors résigné à attendre que vieillesse se passe en profitant de ses proches et surtout de ses enfants. Il serait toujours abstinent si Summer ne l’avait pas convié à cette réunion d’anciens élèves à Boston. Cet événement avait marqué la reprise de sa vie sexuelle et surtout, son rapprochement avec son ex-femme. Un rapprochement qui le rendait heureux et un peu lourd pour son entourage -son frère Malone pouvait en dire quelque chose, vu qu’il essayait de le convertir aux relations longues durées. « Je te prends pas pour ce que tu penses ! Je dis juste que tu vas en briser des cœurs autour de moi » plaisantait-il sans relever son commentaire sur Bonaventure. Ce dernier, à l’humble avis du pompier, n’attendait que le retour d’Andrea. Il l’avait côtoyé ces dernières années pour se rendre compte que le métis n’arrivait pas à trouver chaussure à son pied. Dans un sens, il le comprenait puisque lui-même était resté figé sur Summer. « Dommage, j’aurais bien aimé que tu détournes Tomas de ma petite sœur. Euh garde ça pour toi, Danika me tuerait si elle l’apprenait » grommelait-il.

L’américain abandonna le sujet pour proposer à sa meilleure amie qu’ils fassent un peu de camping avec les enfants. Cela ne pouvait qu’être sympa surtout qu’Ashlynn et Caleb seraient heureux de revoir la tata Andy. Pourtant, il revint quelques instants plus tard sur leur histoire d’amour avec Bonaventure. Paris n’avait jamais réellement compris pourquoi, ils avaient rompu. Paris comprenait ce qu’elle voulait dire. Un amour comme celui qu’elle avait ressenti pour Bonaventure ne s’effaçait pas bien au contraire. Cela vous rongeait comme de l’acide. « Je sais ce que tu veux dire. J’ai été incapable de tourner la page de Summer. C’était elle ou personne » méditait-il ces paroles. « Il ne t’a pas oublié non plus de son côté. Je sais qu’il a essayé. Il a fréquenté quelques femmes mais aucune n’est resté. Il a changé avec les années et même moi, je l’ai vu bien que nous ne soyons plus vraiment très proches. Qui sait, le vent peut tourner Andy. Peut-être qu’un deuxième essai pourrait être le bon. Dans mon métier, il n’est jamais bon de se laisser dominer par la peur mais ça n’empêche pas qu’on la ressent. En amour ou dans la vie, c’est la même chose. Il faut garder un minimum d’espoir. Tu n’imaginais pas devenir maman et regarde cette merveille que tu nous as pondu »

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Je lève les yeux au ciel et souris légèrement à mon meilleur ami. Je ne vais rien briser du tout parce que je sais très bien que je ne retrouverais pas l'amour comme ça, aussi vite. Je ne sais même pas si je retrouverais l'amour un jour. En dehors de Bonaventure, bien entendu. Mais il est hors compétition. Il est bien plus que n'importe qui. Pour tout dire, je n'étais pas sûre de vouloir tenter quoi que ce soit de sérieux avec n'importe qui pour un bon bout de temps. Maintenant que nous étions là, j'avais besoin de me concentrer sur ma vie, sur mon boulot, sur mon fils et son éducation. Il s'en sort à merveilles mais je refusais qu'il tombe sur un homme au réveil ou dans mon lit avant un bon bout de temps. Il m'avait toujours vu et connu avec son père. Je n'avais pas eu de nouvelles de Maxime depuis quelques temps maintenant. Il fallait que je le contacte. Pour voir, pour savoir, pour le sonder. Pour jouer de mes charmes et le faire parler. J'étais horrible. J'avais des plans machiavéliques en tête mais je n'étais pas la seule visiblement. " Il est pas bien comme type ? " Que je demande simplement. " Tant qu'elle ne tombe pas enceinte, qu'il ne lui fait pas de mal et qu'elle est heureuse… " C'est tout ce qu'on demande non ? Danika était celle que je connaissais le moins de la ribambelle de Maconahey qui se trouvait à la Nouvelle Orléans. Allez savoir pourquoi. Peut-être qu'elle aurait besoin de discuter avec une femme de tout ça. Une femme qui n'avait aucun membre de sa famille dans l'équation. Elle avait des amis mais j'étais surement celle qui connaissait le mieux Paris, Summer exclue bien entendu. Et puis d'un couple à un autre, d'un amour à un autre… J'avais besoin de parler de tout ça, de mettre des mots sur tout ce que je ressentais. Paris ne m'en tiendrait pas rigueur. J'avais peur qu'il souffre avec Summer et je sais qu'il en était de même entre Bonaventure et moi même. " Peut-être oui… De toute façon, je ne serais pas capable de l'ignorer s'il croise à nouveau mon chemin, d'une manière ou d'une autre. J'ai aucune volonté " Que je finis par dire en haussant les épaules avec un large sourire. Je plaide coupable ! " Profites en bien de cette merveille parce que je suis clairement pas sur d'en avoir un deuxième de si tôt. Pour ne pas dire jamais hein " C'est beau la grossesse mais je ne savais pas si je serai prête à revivre cette expérience un jour ou l'autre. Enfin, bien sûr que si. Avec Bonaventure. Nous n'en étions pas là. Nous n'avions pas passé plus de vingt minutes ensemble sans que je détale comme une fillette. " Enfin bon ! J'ai besoin de personne tant que je t'ai toi dans ma vie " Que je lance en prenant son visage dans mes mains et embrasse son front. Ça fait rire Louis qui se lève avec ses mains pleines de chocolat pour faire des bisous aussi, à son tour. L'amour règne dans cette famille et c'est l'important.

Andrea & Paris

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Paris prit un temps de réflexion à la question d’Andrea vis-à-vis de Tomas. Il ne pouvait décemment pas lui répondre que c’était un pourri car ce n’était pas le cas. Son amitié envers cet homme le poussait à prendre des pincettes mais bordel, il s’agissait de sa petite sœur. « Je n’ai rien contre lui si ce n’est qu’il est marié et que je rêvais mieux pour ma petite sœur. Danika est amoureuse de lui et je sais que ses sentiments sont partagés MAIS il est marié bordel. Enfin, c’est compliqué… La femme de Tomas est dans le coma depuis je crois deux ans » admettait-il au moins, les circonstances atténuantes. Paris savait qu’il aurait beau râler, sa petite sœur ne changerait pas ses sentiments. Les Maconahey étaient bien trop têtus pour cela mais bon, quoiqu’il arriverait, il serait toujours là pour elle. Le pompier était ainsi, Andrea le connaissait suffisamment pour savoir qu’il pouvait être lourd avec sa surprotection -sûrement un reste de son passé.

De toute manière, les histoires de cœur étaient destinées par être compliquées sinon, elles ne seraient pas si vivantes. Pour preuve, Danika/Tomas ou encore son propre mariage avec Summer. Andrea ne dérogeait pas à la règle avec Bonaventure mais il espérait sincèrement que l’issue ne soit pas la même qu’il y a quatre ans. L’un comme l’autre méritait de trouver le bonheur. « Tu sais ce qu’on dit ? Ne jamais dire jamais… Allez, qui sait ce que l’avenir nous réserve, ça se trouve, on finira comme deux cons dans une maison de retraite à nous vanter de notre passé sexuel comme deux anciens combattants atteints de Parkinson » plaisanta Paris qui était heureux de retrouver sa meilleure amie. Andrea vint prendre son visage entre ses mains pour déposer un baiser sur son front et il fit mine de râler pour la forme. Enfin, il râla réellement quand il se fit barbouiller de chocolat par son filleul. « Hey je crois que c’est ta mère qui a besoin de bisous, pas moi ! » s’écria-t-il mais dans le fond, il s’amusait comme un petit fou.

Spoiler:

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Eh bien, il semble que la famille Maconahey aime se mettre dans des situations plus difficiles les unes que les autres. Je ne peux même pas dire que le cas de Danika m'étonne et me perturbe parce que je crois qu'ils aiment tous les complications. " On veut toujours mieux pour sa famille " Que je souffle doucement. Bien entendu qu'il veut mieux pour sa frangine. Et j'espère qu'elle est heureuse et qu'elle profite de tout ça, de cette drôle de vie qu'elle a décidé de marier. Parce que je sais déjà d'avance que tout risque d'être compliqué pour la jeune demoiselle quand la femme de son amant rouvrira les yeux, si elle le fait un jour ou l'autre. Je ne demande pas à Paris si la femme de mon avocat est à l'hôpital de la ville, un petit tour dans les dossiers permettra de me renseigner sans tourner le couteau dans la plaie. " Mais elle est grande et tu ne la changeras pas. C'est comme essayer de te changer toi, peine perdue ! " J'avais - juste un peu - essayé de lui sortir Summer de la tête et ses récentes confessions montraient bien que tout ça, c'était en vain. Quand un Maconahey a quelqu'un en tête, il ne l'a pas ailleurs. Il en est de même pour toute histoire d'amour qui vaut la peine d'être vécue et ça, je le sais. Maintenant que j'ai Bonaventure en tête, rien ne m'intéresse, rien ne me passionne. Et je me revois fauter avec un jeune homme agréable mais qui n'a rien à envier à celui qui fait battre mon coeur. C'est difficile. " Tu me garderas la chambre la plus éloignée de la tienne hein ? Parce que je ne veux rien entendre ! " Il ne fallait pas se voiler la face. Paris allait faire tourner la tête de toutes les grands-mères présentes en maison de retraite. Enfin, s'il ne perdait pas son organe génital avant d'arriver là bas. Summer l'avait fermé sous clé, aucun doute là dessus. Sexe et questionnement mis de côté, c'était une petite bagarre de bisous qui s'annonçait et je riais à gorge déployée quand Paris avançait que j'avais besoin de bisous. " Ouiiiii des bisous de mon petit bébéééééé " Que je souffle en attrapant Louis dans mes bras et embrassant frénétiquement ses joues toutes rondes. " Des bisous partouuuuut, sur le nez dans le couuuuuu " Que je chante en français en y mettant le geste à la parole. Et bientôt, j'envoyais Louis en mission bisous sur parrain alors que je les mitraillais de photo. Pour en garder des souvenirs et retrouver le sourire dans les jours sombres. Paris ne tarda pas et bientôt, nous nous retrouvions plus qu'à deux, en gros câlins avant de filer jouer avec la Pat Patrouille, joliment rebaptisé papayouille par mon fils. Une belle journée. La première d'une belle lignée, aucun doute là dessus.