Une visite officielle difficile (BW, CO)

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CAMERON & BONAVENTURE

Une visite officielle difficile

La morgue était calme et Bonaventure en profitait pour finir la paperasse en retard mais aussi gérer le planning de ses équipes. Il allait également devoir se pencher sur l’embauche d’un nouveau médecin légiste suite à la mutation de sa collègue. « On a un nouveau corps » lui annonça Penelope, son assistante. Bonaventure hocha la tête et recula son fauteuil. Avant de venir à la Nouvelle-Orléans, le métis s’était assuré que son poste de travail serait adapté à son handicap même s’il espérait à terme, pouvoir enfin réapprendre à marcher et tenir la position debout, plus longtemps que trente secondes. Il ne perdait pas espoir surtout depuis qu’Andrea était de retour dans sa vie. Il ne savait pas trop où ils allaient tous les deux ni même s’ils avaient un avenir mais il voulait croire en ce coup de pouce du Destin. Le médecin légiste fit rouler son fauteuil dans la salle d’examen quand la porte de celle-ci s’ouvrit sur le capitaine O’Neal. « Capt’ain ! Je vais bien et toi ? Je présume que tu viens pour le corps de cette femme ? Je n’ai pas encore pratiqué l’autopsie mais si tu veux, tu peux m’assister, tu auras ainsi mes analyses en temps réel » lui proposais-je. D’ordinaire, je détestais avoir quelqu’un dans mes jambes mise à part Penelope car les flics avaient tendance à se montrer trop impatient mais j’appréciais la compagnie de Cameron.

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   CAMERON & BONAVENTURE

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« Tu as l’air contrarié, c’est cette nouvelle enquête ? » lui demanda un métis, curieux. Bonaventure ne pouvait pas s’empêcher d’analyser les gens. Il avait appris très tôt que la meilleure des défenses, était l’attaque. Aussi, savoir les intentions de l’autre à son égard, était rapidement devenu, une sorte d’instinct de survie. C’est pourquoi, naturellement, il s’était dirigé vers des études de criminologue en marge de ses études de médecine. Il avait toujours su qu’il ne deviendrait jamais un médecin à part entière. Il aimait bien trop les mystères pour réellement s’épanouir auprès des patients vivants. La médecine légale s’était donc imposée à lui très rapidement. « Si tu veux, tu peux noter les informations de base que je te donnerai » lui dit-il en lui tendant une feuille ainsi qu’un support et un crayon. « Tu as l’identité de la victime ? Je n’ai pas eu le temps de fouiller ses effets personnels » lui demandait-il tandis qu’il baissait la table où se trouvait le corps de la jeune femme. « Nous avons une femme blanche, de type caucasienne. Elle mesure… 1m71 et pèse 60kg. Elle est blonde, les yeux bleus. Je ne décèle aucun signe attestant d’une mort par asphyxie » commençait-il en énumérant les diverses informations que l’observation préalable du corps lui apportait. « Aucune trace d’absorption de poison mais j’effectuerais un examen toxicologique pour réellement écarter cette piste » reprit-il après avoir ouvert la bouche de la victime.