La jalousie, catalyseur du désir

“C’est quoi la passion ? C’est une attirance irrésistible. Comme celle d’une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle. ”.

Je venais de me garer non loin de l’appartement d’Octavia. J’étais nerveux comme jamais auparavant et pourtant, ce rendez-vous n’avait rien de romantique. Elle devait m’aider avec les impôts pour voir s’il y avait possibilité pour moi, de faire quelques économies. Pour cela, j’avais ramené tous mes papiers mais également les factures liées à l’internement de ma petite sœur. Je ne savais pas comment elle allait prendre le fait que toute ma pension s’en allait dans les frais médicaux de ma petite sœur ni même si elle savait ce que cela faisait d’être en charge d’une personne atteinte mentalement. Après ce rendez-vous, Octavia allait savoir presque tout concernant ma vie privée et c’était assez intimidant, je devais bien le reconnaître. Je restais bien encore cinq minutes dans ma voiture jusqu’à me faire klaxonner par un automobiliste qui voulait savoir si je m’en allais ou pas. Je lui fis signe que non, qu’il aille se chercher une autre place de parking. Finalement, je descendais de mon pick up, cherchant du regard, l’immeuble de la jeune femme. Le quartier était trois fois trop cher pour moi mais je crois que toute la Nouvelle-Orléans était trop chère pour moi. Enfin je m’en foutais un peu, j’aimais vivre sur mon bateau et la marina ne pratiquait pas des prix exorbitants. Je traversais la rue pour me présenter devant les portes fermées. Une femme en sortit et j’en profitais pour m’engouffrer dans l’ouverture. Je regardais vite fait les boites aux lettres jusqu’à trouver l’étage de la belle brune qui occupait bien souvent mes pensées à mon corps défendant. J’avais essayé de l’oublier en couchant avec Joan mais cela n’avait guère eu l’effet escompté.

Je grimpais les marches rapidement, délaissant l’ascenseur. Je n’aimais pas vraiment ce genre de boite métallique. J’arrivais à son étage, légèrement essoufflé, mon dossier sous le bras. Je sonnais à la porte de son appartement, attendant qu’elle vienne m’ouvrir. Mine de rien, j’étais impatient de revoir son sourire et d’entendre le son de sa voix. J’étais vraiment atteint.  

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Cela faisait quelques jours que j'étais en train de me prendre la tête et pourtant je n'avais pas l'habitude. Normalement plus rien ne me touche, j'avais tout fait pour me protéger de ce genre de sentiment car au final on finissait toujours par en souffrir et aujourd'hui alors qu'il ne c'était rien passé entre nous, voilà que je venais en souffrir. J'avais vu plusieurs fois Aiden et à chaque fois c'était de mieux en mieux, son sourire m'envoutait et c'était pareil avec ses paroles. Je ne sais pas pourquoi mais j'aimais me retrouver avec lui et je n'avais jamais mangé autant de poissons en si peu de temps. À chaque fois je trouvais une bonne excuse pour aller en chercher et il avait raison, il me réservait toujours de bonnes pièces. Mais voilà maintenant quelques jours que je ne le voyais pas et la raison était simple, je n'avais plus du tout ce sourire sur mes lèvres et ça depuis que j'avais revu Leonidas. Au début c'était juste une petite soirée retrouvaille pour prendre des nouvelles et en quelques minutes j'avais appris beaucoup trop de nouvelle, déjà il était dans une situation délicate et la pire, c'est que j'avais appris que ce cher Aiden qui ne laissait pas mon coeur indifférent avait couché avec une autre femme. Je ne sais pas pourquoi mais cela m'avait mise en colère et je m'étais rendu compte que cela ne me laissait pas indifférente. Une colère ne pouvait pas se produire sans rien ressentir derrière. Le fait de ressentir quelque chose pour lui me mettait en colère, il avait couché une autre femme alors que je pensais que le courant était bien passé entre nous. Mais j'avais halluciné encore une fois, maintenant c'était clair et net entre nous, il en aimait une autre ou je ne sais pas s'il l'aimait ou pas, mais je m'étais totalement renfermé sur moi-même.

Aujourd'hui j'avais décidé de travailler à la maison, Leonidas était en déplacement donc autant resté chez moi. Je vivais dans un appartement à mon image, c'était un plaisir d'avoir refait toute la déco, peu de photo car ça ne me ressemblait bien, mais tout était bien ranger, il y avait rarement de bazar, de toute façon en vivant toute seule ce n'était pas facile d'en faire. J'étais concentré sur les comptes que Leonidas m'avait donnés quand j'entendais quelqu'un sonner à la porte, j'étais surprise je n'attendais pas de visite. J'allais ouvrir et là je me retrouvais devant lui, la surprise devait se lire sur mon visage. J'avais totalement oublié qu'il devait venir ce soir pour regarder ses impôts, je n'étais vraiment pas d'humeur et il allait découvrir une autre facette de mon visage. " Bonsoir Aiden. " Je le laissais quand même rentrer, en fait j'avais besoin d'une explication. Je croisais les bras ne sachant pas trop quoi faire en fait, hors de question que je me montre faible devant lui, je devais retenir cette jalousie. " Qu'est-ce qui t'est arrivé? " Je parlais surtout sur bleu sur son visage qui était encore voyant, comme Leonidas.

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L’accueil n’avait pas été le plus chaleureux et je me demandais bien pourquoi, j’avais le droit à cela. « Oh deux fois rien. Disons que j’ai eu un désaccord avec une connaissance et que cela s’est reglé de manière brutale. Trois fois rien » lui répondis-je. Je n’allais tout de même pas lui dire que j’avais couché avec une femme et que son ex le prenait mal. En réalité, j’avais ma part de responsabilité puisque je l’avais balancé à Leonidas de manière fort peu gentille. Dans le fond, je ne le regrettais pas le moins du monde. Joan était une amie et même si nous avions dérapé tous les deux, j’appréciais sa compagnie et je n’avais pas supporté la manière dont le grec s’était comporté avec elle. De temps en temps, il était bon que quelqu’un lui rappelle qu’il n’était pas le grand manitou de la planète. Néanmoins, je n’avais pas envie de me mettre Octavia à dos. Je l’appréciais et même la désirais mais elle m’était inaccessible. Du moins, je m’efforçais de la voir ainsi à cause de mon ancienne amitié avec Roan. Je ne l’avais pas connu plus que cela mais nous avions servi une fois ou deux sur une mission spéciale même si cela remontait à quelques années déjà. « Est-ce que tout va bien Octavia ? Tu es peut-être occupée, je peux repasser plus tard si cela t’arrange » lui demandais-je car je ne sais pourquoi, je sentais que ma présence n’était pas la bienvenue. Pourtant, j’avais senti une véritable connexion entre nous mais du jour au lendemain, elle avait disparu de mon champ de vision. J’avais mis cela sur le compte de son boulot. Elle était peut-être trop occupée ou fatiguée pour venir chercher du poisson le matin. A aucun moment, je soupçonnais qu’elle puisse savoir pour ma liaison avec Joan. Enfin liaison, c’était vite dit. Nous n’avions couché ensemble que quelques fois. Le plus gênant était sûrement que j’avais bien plus pensé à elle dans les bras de Joan, qu’à Joan elle-même. Pour cela, je ne m’en voulais pas vraiment étant donné que je me doutais bien que pour la petite brune, je n’étais qu’un placebo. Joan aimait et désirait Leonidas. En attendant, Octavia me paraissait pas vraiment enchantée de ma visite à la voir ainsi, le visage fermé, les bras croisés sur sa poitrine. Le pire c’est que je la trouvais magnifique.

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À ce moment précis je ne souhaitais qu'une seule chose, me mettre des claques. Je n'avais pas le droit d'être aussi jalouse alors qu'il n'y avait rien entre nous, c'était du grand n'importe quoi. Mais plus j'y repensais et plus je finissais par comprendre pourquoi je réagissais comme ça, au fond de moi j'étais blessé car je pensais qu'il y avait quelque chose entre nous, je l'avais ressentis surtout au nouvel an mais non c'était qu'une blague et il allait bien respecté ce fameux code d'honneur et oui je l'avoue ça faisait mal. Je le laissais quand même rentrer chez moi, je n'allais pas lui claquer la porte à la figure quand même, je n'étais pas comme ça et j'avais besoin d'avoir une explication mais je n'avais pas l'habitude de me retrouver dans ce genre de situation. Je voyais bien les blessures sur son visage et je venais lui en parler, je voulais entendre son point de vue et voir ce qui allait me sortir comme excuse vu qu'au fond je savais déjà ce qui s'tait passé, mais je voulais voir ce qu'il allait bien pu me dire. Face à sa réponse en tout cas il n'avait pas l'air de mentir, dans un sens c'était la vérité. " Trois fois rien? Et qu'est-ce que tu as bien pu faire pour le mettre autant en colère? " Je le faisais rentrer dans la maison en faisant tout pour ne pas trop réfléchir mais je n'y arrivais pas, j'avais envie de urler pour enlever tous ses sentiments en moi. Et moi qui ne voulais aps tomber amoureuse, pourquoi est-ce que je devais tomber amoureuse d'un militaire et qu'en plus celui-là soit l'ennemi jurer de Leonidas et coucher avec d'autre filles. Mais de toute façon je n'avais rien à lui dire, il était libre de faire ce qu'il voulait, je n'avais pas le droit d'être jalouse mais mon Dieu qu'est-ce que ça m'énervait de me retrouver dans ce genre de situation. L'amour ce n'était vraiment pas pour moi, à chaque fois j'en souffrais, au moins ça m'aura servi de leçon. Je ne me rendais même pas compte que je restais fixé sur son visage et le mien était totalement fermé. Et il finissait par comprendre que quelque chose n'allait pas vu qu'il me posait une question si je dérangeais ou pas. " Non tu ne me dérange pas, ce n'est pas ça en fait. Tu veux boire quelque chose? " Je le faisais rentrer chez moi alors que j'allais me chercher une bière, j'avais besoin de me changer les idées mais plus je ruminais et pire c'était, je me connaissais. J'allais m'asseoir sur la table en prenant ses dossiers pour essayer de regarder ce que ça contenait, j'essayais de me concentrer sur autre chose. "Tu as vraiment couché avec Joan? " Voilà la bombe était lancée.

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Je cherchais une réponse valable à offrir à Octavia mais je n’en trouvais aucune où je ne passais pas pour un gamin immature. Pourtant, je voulais vraiment qu’elle ne me juge pas pour ce différent avec Leonidas. Je ne voulais pas entacher notre amitié ni même ce que nous vivions tous les deux. Mon cœur et ma tête se livraient à un combat sans fin : accepter ce que je ressentais pour Octavia ou alors, l’oublier au nom du code d’honneur. Je n’étais plus militaire, ce code ne devrait pas s’appliquer à moi mais dans mon cœur et dans ma tête, l’armée continuait de régenter ma vie. « Disons que je n’ai pas pris de gants pour lui dévoiler une certaine vérité. Il l’a mal pris. C’était tout à fait idiot de ma part mais cet homme a dépassé les bornes et comme personne ne semblait juger bon de le lui faire savoir, j’ai pris les devants » concluais-je comme pour me dédouaner. Dans le fond, c’était vrai : tout le monde déplorait son comportement vis-à-vis de Joan mais personne ne se bougeait à croire que le grand Leonidas Vasilis était un être intouchable, un dieu sur Terre. A mes yeux, il n’était qu’un gamin pourri gâté qui se reposait trop sur sa richesse. Joan méritait mieux que cela. Octavia paraissait tout de même distante et je m’en fis la réflexion avant de lui demander si je la dérangeais. Je l’avais connu plus ouverte, plus souriante. Avait-elle un problème ? « Je veux bien une bière si tu as » répondis-je en entrant chez elle pour gagner le salon où j’enlevais ma veste. C’était bien décorée, chaleureux. A son image en somme. Elle revint vers moi et je pris la bière qu’elle me tendait pour mieux l’observer s’installer sur sa table, mes papiers en main. Je bus une gorgée de ma bière quand elle me posa une question qui manqua de me tuer sur place. Je toussotais pour regagner une certaine contenance. « Je peux savoir pourquoi tu me poses une telle question ? Et comment diable connais-tu Joan ? » lui demandais-je interloqué. Je n’avais pas encore conscience que la jolie assistante qui revenait de Grèce n’était autre que celle de Leonidas.

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Mais pourquoi diable est ce que je ressentais cette jalousie, pendants toutes ses journées à ne pas lui avoir parlé ou encore vu, je n'avais pas arrêté de me prendre la tête encore et maintenant qu'il était en face de moi je ne savais pas du tout quoi dire. C'était bien la première fois que je me retrouvais muette et encore plus face à lui. Je n'arrêtais pas de regarder les blessures sur son visage, Leonidas n'y avait pas été de main morte dit donc, de toute façon il ne fallait pas énerver Leo tout le monde le savait, mais pas Aiden en tout cas. J'étais curieuse de connaitre leur histoire à tous les deux, enfin tous les trois, comment Aiden avait pu coucher avec Joan, qui était elle pour lui? Est-ce qu'il l'aimait? Ah et moi qui ne voulais pas me mêler des histoires d'amour de Leonidas, voilà que j'étais sous le charme de l'homme qui avait osé coucher avec la femme qu'il aimait même s'il avait beaucoup de mal à l'avouer. "C'est vraiment la guerre entre vous à ce que je peux comprendre, parfois entendre la véritée peut avoir de lourdes conséquences. Comme tu dis, vu l'état de ton visage c'était un peu idiot de ta part. Qu'est-ce que ça t'a apporté de lui avoir dit? " J'étais vraiment curieuse, beaucoup trop même. Je me retrouvais entre deux hommes, un qui faisait partie de ma vie depuis de nombreuses années et l'autre qui commençait à atteindre mon coeur, la vie est vraiment injuste et ça en devenait insupportable. Il fallait que je pense à autre chose, j'allais lui chercher en venant en prendre une bière pour lui et pour moi, boire n'était pas la bonne solution mais une bière n'allait pas me faire de mal. Je venais prendre son dossier en venant m'asseoir sur la chaise autour de la table, je n'osais pas croiser son regard mais au bout de quelques minutes c'était beaucoup trop, je relevais le visage en venant lancer cette bombe, un peu énorme en effet, mais moins c'était clair et net. Il manquait de s'étouffer, au moins ça prouvait qu'il ne s'y attendait pas. " Car je suis assistante de Leonidas. " Je croisais les bras en le regardant, il était choqué ça se voyait. " Et disons que j'ai eu le droit à une discussion avec lui, à ce que je vois tu sais bien te défendre aussi. Tu dois être le seul qui ait réussi à atteindre le visage de Leonidas." Je venais boire ma bière en le regardant. " Enfin je n'ai rien à te demander, cela ne me regarde pas de toute façon. Mais Joan est importante pour lui. "

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« Cette personne a l’habitude de prendre les choses pour acquises, de se dire qu’il peut tout faire et tout dire. Il a blessé une personne qui m’est proche et j’ai simplement eu besoin et envie de le remettre à sa place. Je n’étais pas le seul à le penser mais personne ne lui disait quoique ce soit. Avec le recul, je me suis montré trop brusque mais il m’avait agacé en se montrant arrogant et blessant dans ses propos » lui expliquais-je en espérant qu’elle comprenne que je n’avais simplement eu qu’une envie de calmer les ardeurs de cette personne. Leonidas n’allait pas bien, je n’étais pas aveugle au point de ne pas le remarquer mais il s’était attaqué à Danika puis à Paris au travers de ses dires sur Summer. J’avais simplement remis les choses dans l’ordre en lui signifiant que dans tout ce lot, celui qui était le plus morveux, c’était bel et bien sa petite personne. Quelle ne fut pas ma surprise quand elle me demanda de but en blanc si j’avais couché avec Joan. Le pire fut sans doute d’apprendre qu’elle était l’assistante de Leonidas. C’était comme si, d’un coup, j’avais perdu toutes mes chances auprès d’elle. Octavia prendrait naturellement le parti du grec surtout que j’ignorais ce qu’il avait pu lui dire à mon sujet. Le connaissant, sûrement qu’elle devrait se tenir éloignée le plus possible de moi. Son comportement s’expliquait : Octavia m’en voulait de m’être attaqué à son boss et ami. « Je suis un ex des forces spéciales, tu t’attendais à quoi d’autre de ma part ? Bien sûr que je sais me défendre » grommelais-je en me passant une main dans les cheveux, signe de nervosité chez moi. « Octavia, je n’ai pas dans l’intention de me mettre en travers de leur route. Joan est amoureuse de Leonidas tout comme je sais qu’il en est de même de son côté. Si tu veux savoir, oui, j’ai couché avec elle mais je n’entretiens aucune relation avec elle. Nous étions simplement que deux adultes cherchant à combler une certaine solitude, rien de plus » lui avouais-je la simple vérité. Je ne pouvais pas vraiment lui avouer que c’était parce que j’étais désespéré de la désirer elle, entre toute, qui m’avait poussé dans les bras de Joan.

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Bon il n'avait pas tord dans ses paroles, Leonidas n'était pas quelqu'un facile à comprendre, il avait créé cette carapace autour de lui pour se protéger, il avait souffert était jeune donc maintenant il ne se laissait plus faire et on pouvait croire que c'était un homme sans sentiment, qui se fichait de tout le monde, c'est juste qu'il ne savait pas si prendre une fois qu'il en avait. " Je peux le comprendre mais la violence ne résout rien aux dernières nouvelles, tu penses qu'en venant le frapper il va mieux aujourd'hui, qu'il est devenu moins arrangent . " Les hommes et leur manière de résoudre les soucis, je levais les yeux au ciel car au fond ça n'avait pas du tout arrangé les choses bien au contraire, Leonidas en voulait à Aiden, il n'allait pas lui pardonner tout de suite et moi je n'allais pas oublier de sitôt qu'il avait couché avec Joan. Et je me souviens surtout de ma réaction lorsque je l'avais appris, j'avais été si blessé, triste et en colère surtout. Enfin je ne me souviens pas de toute la soirée vu que j'avais un peu trop bu ensuite pour tout oublier, mais l'oublie ne durait qu'une nuit. Je n'étais pas le genre de femme à ne rien dire sur mes ressentiments, donc je venais lui demander une explication sur le pourquoi il avait couché avec Joan, je voyais bien la surprise sur son visage, peut être qu'il aurait préféré garder ce secret pour toujours, mais non c'était loupé. Je venais lui avouer que j'étais l'assistante de Leonidas, encore plus une surprise pour lui. "J'avoue j'avais oublié ce petit détail, mais même il fallait le faire pour venir lui en collait une, j'étais assez surprise en voyant l'état de son visage, tu en l'as pas loupé. " En tout cas cette soirée allait être pleine de surprise, on était tous les deux sur les nerfs. " Et bien laisse-moi te dire que ce n'était pas une bonne idée surtout si tu savais qu'elle était amoureuse de lui, ça ne peut que compliquer leur histoire qui est bien trop compliquée pour en rajouter une couche." Je soupirais, combler une certaine solitude, j'aimerais faire de même mais en ce moment je n'avais qu'une personne qui hantait mon esprit et il était en face de moi. Je n'osais même plus le regarder car j'avais peur qu'il lise la jalousie en moi, car au fond oui j'étais purement et simplement jalouse. " Enfin je n'ai rien à dire, c'est ta vie et tu fais ce que tu veux. "Je venais vider ma bière en regardant ses papiers, j'étalais les papiers sur la table en essayant de tout faire pour me concentrer mais pas facile. Pourquoi est-ce que l'amour faisait toujours souffrir de la sorte. Je n'arrivais pas à enlever ses images de ma tête, lui embrassant Joan.

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« Techniquement, c’est lui qui m’a frappé en premier. Je n’ai fait que me défendre » contrais-je car il était hors de question que Leonidas s’en tire les couilles propres. Certes, j’avais couché avec Joan mais nous étions tous les deux célibataires, consentants et surtout disponibles. A ce titre, je n’avais pas cherché à lui faire un coup dans le dos. Bien entendu, il y avait des façons de dire les choses ou plutôt de les garder pour ça mais question violence, c’était tout de même lui qui avait frappé le premier. « Leonidas est grand et bien bâti mais il n’a aucun entrainement au corps à corps. Il s’est servi de sa colère pour frapper. Passé la surprise du premier coup, il était assez aisé pour moi, de prendre le dessus. J’aurais pu lui faire plus mal mais je n’avais pas l’intention non plus de lui casser la figure. Octavia, j’ai conscience que c’est ton patron et certainement ton ami car tu ne prendrais pas sa défense comme ça si ce n’était pas le cas. Seulement, je refuse d’endosser toutes ses erreurs. S’il avait traité correctement Joan, rien de tout cela ne se serait passé. Il l’a humilié, il a bafoué ses sentiments. Elle devait faire quoi ? Attendre qu’une once d’intelligence frappe son cerveau ? Elle n’allait pas bien, je me sentais seul point final. Il n’y a rien de plus à comprendre dans cette histoire. Joan reste une amie à mes yeux et je ne compte pas recoucher avec elle mais je ne vais pas non plus m’excuser. Je n’avais pas l’intention de me venger de Vasilis en couchant avec elle, quoiqu’il en pense. En réalité, je ne pensais même pas à lui, même pas à elle » énonçais-je sans faire attention au fait que j’avais lâché une information assez compromettante en lui avouant que je n’avais pas vraiment pensé à Joan durant cette nuit. J’avais été attentif à son plaisir mais ma tête avait surtout imaginé une autre femme à sa place comme je ne me doutais pas un seul instant qu’il en était de même pour elle. Je m’approchais d’Octavia pour poser ma main sur son épaule. Une main qui ne tarda pas à venir caresser sa joue. « Je n’ai pas envie que tu sois fâchée contre moi à cause de Leonidas ou de ce qu’il a pu te dire à mon sujet. J’ai l’impression que cela te gêne le fait que j’ai pu coucher avec elle mais je n’ose pas vraiment me dire que tu es jalouse. Pourquoi serais-tu jalouse n’est-ce pas ? »

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Je levais les yeux au ciel alors que je l'entendais me dire que c'était Leonidas qui l'avait frappé en premier, il n'avait surement pas tort, je connaissais le caractère de mon meilleur ami et donc sa réaction ne me surprenait pas, bien au contraire. Mais cette remarque me désespérait, j'avais l'impression d'avoir un enfant qui cherchait à se défendre alors qu'au fond il l'avait bien cherché vu qu'il avait couché avec Joan. " Oui mais il avait une excuse même si je ne cautionne pas la violence. " Je n'aimais pas quand je retrouvais Leonidas les mains blesser, je comprenais qu'il avait remis en place quelqu'un, la violence n'était vraiment pas la solution même si parfois la colère prend le dessus sur la raison, donc là ça ne m'étonnait pas. Je n'osais même pas imaginer comment cette soirée avait pu se terminer, réussir à séparer Leonidas et Aiden avait dû être un miracle vu la carrure de chacun d'eux. Je ne préférais donc pas répondre en essayant de ne pas trop réagir mais c'était trop dur, la jalousie prenait le dessus. Aiden faisait tout pour se défendre comme quoi Leonidas avait fait souffrir Joan et je le savais très bien, j'avais déjà fait une leçon de morale à mon meilleur ami, je pouvais me le permettre car il savait que mes paroles étaient vraies, mais Aiden n'avait pas le droit de le lui dire et l'entendre le faire me mettait en colère car au fond si Leonidas réagissait de la sorte c'est juste parce qu'il n'avait pas l'habitude d'être aimé et surtout d'aimer en retour. Peu de personnes connaissaient son passé et donc oui je venais prendre la défense de mon meilleur ami. "Joan devrait le connaitre assez bien pour comprendre sa réaction. Je lui ai déjà fait une leçon de morale, il n'avait pas à faire ça à Joan mais je ne te permets pas de dire qu'il ne sait pas réfléchir, il a juste un lourd passé... Tu ne pensais pas à elle? " Alors là je ne comprenais absolument rien à ses propos, en tout cas je n'en dirais pas plus sur le passé de Leonidas, il avait confiance en moi donc jamais je ne divulguerais son passé. En tout cas je me demandais pourquoi il disait cette phrase comme quoi il n'avait même pas pensé à elle. Enfin je n'avais pas envie d'en savoir plus, j'essayais de me changer les idées mais c'était dur. Je regardais les papiers alors que je sentais sa main se poser sur mon épaule et ensuite se poser sur ma joue. Un geste assez surprenant mais qui me procurait des frissons. Je relevais le visage vers lui surprise par le fait qu'il se rendait compte que j'étais jalouse. " Jalouse qu'est ce qui te fait dire ça... C'est juste que je ne m'y attendais pas voilà tout..." Ce n'était pas facile pour moi d'avouer que j'étais jalouse, je venais même fuir son regard car au fond oui j'étais jalouse et surtout déçue. Je me levais pour aller me chercher un verre d'eau dans la cuisine en essayant de reprendre mes esprits.