A la rescousse d'un ami

   KALEIGH & LEV

   A la rescousse d'un ami

J’étais désolé de constater combien Kaleigh était désespérée. Cette femme pouvait être un véritable livre ouvert par moment mais dans d’autres, être très douée pour masquer ses problèmes ou ses peines. Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle agissait ainsi pour préserver ses proches. « Arrête, tu ne feras pas tout cela toute ta vie. Je te connais Kaly, tu es pleine de ressources comme ton héros. Tu vas trouver un moyen de rebondir et même si je connais pas très bien ta famille, je suis certain de moi quand je te dis que jamais, ils n’auront honte de la femme que tu es. Tu dois simplement accepter qu’on t’aide dans cette histoire » lui conseillais-je. Kaleigh ne voulait pas parler de ses problèmes à sa famille mais il était clair qu’elle n’arriverait pas à se sortir de ces emmerdes toute seule. « Et toi, tu es ma meilleure amie alors ne me remercie pas » lui dis-je après coup avec un grand sourire. La crise était passée et j’en profitais pour parler de mes propres problèmes notamment avec le prochain départ du cirque. Fatalement, nous repartirions bien un jour. « Tu crois que c’est une bonne idée ? En même temps, je vois pas trop ce que je pourrais faire d’autre. Tu crois que ton frère peut m’aider à m’entrainer ? Si je fais ces sessions de recrutement, je veux avoir toutes mes chances. Je veux avoir le choix de choisir même si je crains que contrairement à toi, ma famille me renie complétement si je quitte le cirque » soupirais-je. Finalement, l’amour n’était pas un long fleuve tranquille à moins que Kaleigh et moi, nous aimions compliquer les choses. « A toi de voir mon amie ! Il faut que tu puisses assumer tes actes ou alors ne pas regretter ton absence d’acte. Je sais que c’est compliqué mais tu es la seule à savoir ce que tu veux ou pas. Est-ce qu’elle en vaut la peine ? »

@Kaleigh Maconahey

   KALEIGH & LEV

   A la rescousse d'un ami

Cela faisait du bien à Kaleigh d’être ainsi soutenue car le plus dur dans cette histoire, c’était de faire semblant que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Ses proches ignoraient tout de son parcours du combattant et encore moins de l’injustice dont elle était coupable. Elle connaissait bien trop la réaction de sa famille pour oser les mettre au courant. Paris irait casser la gueule de son ancien prof. Sa mère, elle, s’occuperait de la responsable de son secteur. Aaron tenterait de calmer tout le monde mais ne pourrait pas s’empêcher de la couver avec Danika. Non définitivement, elle ne pouvait pas impliquer sa famille. Pour une fois dans sa vie, elle mènerait son combat seule ou presque. « Je peux pas accepter l’aide de ma famille. Je les adore mais je les connais : ils ne feraient qu’empirer la situation. Puis, pour une fois, j’ai besoin de réussir quelque chose. Ton soutien est déjà énorme et crois-moi, ça m’aide beaucoup à tenir. Je sais que je peux me lâcher en ta présence et ça me fait du bien » lui répondit-elle avec un petit sourire pour mieux se perdre dans ses bras. Son meilleur ami était tout pour elle et Kaleigh n’était pas prête à le laisser filer. Elle allait très certainement devenir la meilleure alliée de cette fameuse April. « Je peux pas parler pour mon frère mais compte sur moi pour plaider ta cause. Je n’ai vraiment pas envie que tu repartes. La dernière fois, tu as mis trop de temps à me revenir mon petit Lev !! Après, tu penses vraiment que ta famille pourrait te renier tout simplement parce que tu es amoureux d’une femme qui n’appartient pas à votre monde ? Je trouve cela tellement réducteur… » soupira la métisse, triste par avance pour son ami. « Sache que quoiqu’il arrive, même si je ne pourrais jamais remplacer ta sœur jumelle, je ferais tout pour être la meilleure des sœurs à tes yeux. Je veux que tu sois heureux et si c’est près d’April ou loin d’elle, tu auras tout mon soutien » lui affirma-t-elle avant de se mordre la lèvre car la conversation embrayait sur son propre cas de conscience. « Tu n’imagines même pas combien elle en vaut la peine. Je sais que je ne connais pas grand-chose de sa vie mais c’est comme si mon cœur l’avait reconnu. C’est idiot hein ?! Je suis qu’une pauvre idiote qui se pâme d’amour pour une femme qui, ça se trouve, ne ressent rien que de l’agacement ou alors de l’amusement. En plus, si ça se trouve, elle va me dire que je lui fais penser à sa petite sœur ou une connerie du genre »