J'ai attrapé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup de...

   Katherine & Aaron

    ♫ J'ai attrapé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup d' "je t'aime"...♫

On avait embarqué depuis 3 bonnes heures déjà, je n’avais pas réussi à échapper aux manigances de ma famille pour me pousser à profiter de ces vacances au max ! Ça avait commencé lorsque j’étais entré tout enthousiaste dans la chambre de Paris et Summer, m’extasiant de la découverte d’un coffre-fort dans ma suite, pour mieux remarquer ensuite que dans leur chambre aussi il y en avait un. Kaleigh, n’avait pas tardé à me suivre pour les mêmes raisons, et après qu’on se soit tous rendu devant le petit balconnet de la suite « Pammer » - comme ma sœur et moi s’amusions à l’appeler - Kally avait fini par me taquiner, proposant à mon frère et sa compagne que le but prochain de cette croisière serait de me trouver une petite amie. Autant dire que je me suis senti soudain complètement mal à l’aise, au point de chercher à de nombreuse reprise de changer de sujet. Finalement, c’est Grace notre mère, qui a sonné malgré elle la fin de ses enfantillages…pour mieux reprendre le flambeau une heure plus tard !!

Ainsi, elle m’avait tanné pour l’accompagner à l’avant du bâteau, du côté de la piscine, pour un petit instant détente. Paris a alors proposé d’y aller aussi, pour faire plaisir aux enfants, tandis que Summer elle, y serait plus pour aller se dorer au soleil. Kaleigh, était aux abonnés absents pour le moment, me laissant ainsi seul, sur mon transat, en bermuda de bain et t-shirt blanc. « Tu vas me faire le plaisir de retirer ce t-shirt Aaron, sinon ça te fera des marques horribles ! » Je fronçais le nez, cachant mon refus derrière une paire de lunette façon pilote. « Mais je n’ai pas si chaud que ça » argumentais-je alors que Summer approchait pour prendre un transat libre à côté de celui de ma mère. « J’ai de la crème solaire si tu as peur de prendre des coups de soleil… » me proposait la rouquine avant que Grace ne commente à nouveau « Comment veux-tu que ces femmes voient à quel point mon fils est beau, si tu ne leur laisse pas le découvrir par elles-mêmes ! » « M’mmmannn » me plaignais-je avant de la voir se lever et me dire « tu veux que je vienne te l’enlever moi-même ?! » bon sang, quand elle s’y met, elle est coriace. « Bon ca va, ca va, c’est bon ! Je l’enlève ». Sans trop de conviction, je retirais alors mon t-shirt, et le posait sur le transat, derrière mon dos, tandis que Summer cherchait dans son sac sa crème solaire. « Bah voilà !! c’est mieux. Maintenant laisse ses muscles et ce tatouage faire leurs effets, pendant que moi je vais aller agiter les hormones de quelques jeunes femmes dans le coin ! » j’allais encore rechigner ou me terrer de honte, entendant vaguement Summer interpellé ma mère d’un « Grace, non, c’est bon, pas la peine de… » mais trop tard, elle était partie. Avec un peu de chance, elle trouvait plutôt un mec à draguer et m’oublierais ! Summer discuta un peu avec moi, me complimentant au passage pour cette prise de muscle récente qui m’allait très bien. Je gagnais alors un peu d’assurance, non sans rougir au passage, et remerciait intérieurement Paris pour ses conseils sportifs. Au moins, cela portait ses fruits « Je crois que tes enfants te demande » déclarais-je, voyant Paris et mes neveu et nièce s’agiter dans la piscine pour se faire voir de Summer.
Finalement, au bout de 10 minutes, je me retrouvais seul, et observait les gens autour de moi, plus précisément cette petite famille qui s’éclataient sous mes yeux. Je souriais à leur délire et aux fausses désapprobation de Summer qui ne voulait pas être mouillée…j’étais si concentré sur eux que je ne remarquais que tardivement cette longue silhouette se dessiner en ombre au-dessus de moi, et une main fraiche se poser sur mon épaule.

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Katherine était comme une gamine depuis quelques heures. Elle n’avait d’ailleurs pas pu s’empêcher de sauter sur son lit en arrivant dans sa suite tellement elle était heureuse de se retrouver sur cette croisière. Un voyage qu’elle avait failli décliner à cause de sa proportion à tomber dans la paranoïa. En même temps, elle avait quelques circonstances atténuantes dont une de taille : avoir été enlevée par un psychopathe qui avait bien failli la tuer. C’est pourquoi, elle n’avait pas hésité un seul instant à faire jouer les relations de sa mère dans la sécurité et la police pour s’assurer que c’était bien une croisière qu’on lui offrait et non un aller simple dans la gueule du grand méchant loup. Depuis, elle était donc sur un petit nuage, heureuse de s’éloigner quelques jours de la Nouvelle-Orléans. Elle allait pouvoir réellement prendre soin d’elle et se ressourcer mais surtout OUBLIER. Enfin, oublier, c’était vite dit car il semblait avoir aperçu Aiden avec une jolie brune à son bras.

_ « En même temps, c’est pas comme si tu soupirais toujours après lui alors arrête de te mettre Martel en tête » se sermonnât-elle tout en rangeant ses affaires dans l’armoire de sa suite.

Puis, une fois cette petite corvée effectuée, elle se dirigeât vers sa salle de bain pour se changer et opter pour un bikini qui mettait ses formes en valeur. La jeune femme n’aurait pas dit non pour un peu plus de poitrine et de fesses mais elle devait reconnaitre qu’elle était sexy dans ce bel ensemble noir. Elle retournât dans sa chambre pour attraper une très fine et grande chemise qui lui arrivait un peu en-dessous des fesses ainsi qu’un chapeau et des lunettes de soleil. Elle était fine prête pour se dorer la pilule près de la piscine. Son sac en main, elle quittât sa chambre et se dirigeât vers le pont supérieur. Il y avait quand même un tas de vacanciers sur ce navire se prit-elle à penser avant d’hausser les épaules.

Quelques minutes plus tard, la jolie brune zieutait les longues rangées de transats pour se trouver une place quand elle remarquât un homme. Un beau blond, musclé comme elle les aimait. Elle se mordillât la lèvre inférieure. Elle était en vacances, elle pouvait bien tenter de se faire plaisir avec une amourette ou une aventure sexuelle ?

_ « Ma pauvre, tu vires nymphomane, va consulter ! » se rouspetât-elle à voix haute.

Elle allait donc passer son chemin quand son regard retournât sur le bel Appolon. C’est en remontant le long de ses abdos et de ses pectoraux qu’elle tombât finalement sur le visage de ce bel inconnu. Katherine manquât de tomber à la renverse en se rendant compte qu’il s’agissait ni plus ni moins que de son collègue et ami Aaron. Le rouge lui montât aux joues quand elle se remémorât tous les fantasmes qui lui étaient passés par la tête quelques secondes plus tôt. Malgré elle, ses pas l’entrainèrent vers Aaron qui visiblement, ne l’avait pas calculé un seul instant. Amusée, elle posât sa main sur son épaule.

_ « Alors comme ça, monsieur est capable de prendre des vacances et se la couler douce au bord de la piscine ? Qu’avez-vous fait de mon Aaron Maconahey ? Je veux des réponses monsieur l’inconnu » plaisantât-elle. « Le transat à tes côtés est libre ? »

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Je m’étais concentré sur le couple de "divorcés-ensemble-peut-être-futurs-mariés" et de leurs enfants pour éviter de me focaliser sur les allées et venues de ma mère, qui aurait de quoi me stresser. Mais au final, elle n’aurait jamais pu me stresser davantage que ne le fait Katherine, maintenant, en débarquant en bikini et chemise transparente noir… Rha je vous jure, cette femme aura ma mort sur la conscience un jour ! Comment peut-elle être aussi belle et être à ce point si ignorante de l’effet que peut faire son simple sourire sur un homme comme moi ?! Pourtant, ce n’est pas faute de lui donner des indices, hein ?  Même si j’arrive à rester calme, je ne manque pas de bafouiller et de me montrer parfois sans doute bizarre en sa présence. Bref, je dois passer pour un crétin ! Je devrais m’estimer heureux qu’elle continue à m’adresser la parole malgré tout. Surtout que j’adore discuter avec elle !!!

Enfin bref, tout ça pour dire qu’elle m’a à peine touché de sa main sur mon épaule que déjà, je regrette de me présenter ainsi devant elle. J’ai l’air de quoi ? d’un cachet d’aspirine, comme dirait ma mère. Elle ajouterait même sans doute « un cachet d’aspirine EFFERVESCENT. Regarde-toi à baver devant cette femme, t’en ferais presque des bulles ! » Oui, parce que, avec tout ça, ne faut pas que j’oublie que Katherine vient de me parler, et que je suis là, la bouche ouverte, à lever la tête pour la regarder, mais que je n’ai toujours pas dit UN MOT ! ** juste UN, Aaron! Juste un, et t’es sauvé ** « Salut ! » ** Mouais…peut mieux, faire. ** Au moins, c’est un mot qui existe.

Je l’écoutais plaisanter sur ma présence ici, mais j’avoue qu’une partie de mon esprit était occupé à autre chose : chercher à l’aveugle et avec désespoir, le fameux t-shirt que j’avais retirer il y a dix minutes. La venue de Katherine m’avait suffisamment fait buguer pour que j’en oublie l’endroit ou je l’avais posé. Je croisais alors bêtement les bras autour de mon torse, et tentait de sourire à sa remarque avant de répondre du mieux possible « Bah on va dire que, vu que je n’ai pas eu à me coltiner la réservation et l’organisation du voyage, c’était une raison suffisante pour que j’accepte de prendre ses vacances ! Elles auraient été à coup sûr ratées dans le cas contraire...» J’observais alors autour de moi, les transats, tous occupés mise à part celui de Summer et de ma mère. Un petit coup d’œil en direction de cette dernière et ma réponse fut soudain évidente « Oui, oui, vas-y installe-toi ! » déclarais-je avec un enthousiasme assez étonnant, en parfait contraste avec l’inconfort de ma situation. Seulement voilà : à choisir entre avoir Katherine ou Grace à mes côtés ? le choix est vite fait ! surtout si ça peut permettre à ma mère de ne me ramener n’importe qui !

Finalement, je décidais de camoufler au mieux mon stress, en déviant la conversation sur Kat et en retournant ses propos contre elle « Mais je pourrais en dire autant à ton sujet ?! Je me souviens d’une certaine amie avec qui je travaille qui me disait il n’y a pas si longtemps qu’elle avait limite décidée de devenir bonne sœur ? » je décroisais les bras à ce moment-là, ne serait-ce que pour m’installer un peu plus confortablement sur mon transat, quand mes mains tombèrent enfin sur le t-shirt derrière moi…une sorte de tissu en boule, tout froissé. J’aurais l’air de quoi si je le remets maintenant ? Pfff. « Il y a bien des choses dans ce bateau, mais je ne crois pas avoir vu d’église ou de couvent. Miss Wheeler, vous vous êtes trompé de pèlerinage ! » plaisantais-je, m’étonnant moi-même de mon petit délire. Quoique : partir dans des délires bizarres, ça m’arrivait un peu trop souvent quand Kat’ était dans les parages…espérons qu’elle ne m’en tienne pas rigueur avec le temps. ** En attendant, je dois le dire : Bonté divine, si ce n’est pas une bonne sœur, c’est à coup sûr un ange. Non ! Mieux…une déesse ! ** « HEY ! Salut Kat’ » entendait-on rapidement non loin. C’était Summer, dans la piscine, qui avait remarqué son amie et n’hésitait pas à la saluer de loin.

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Katherine qu’on se le dise, n’était pas le genre de femme à reluquer les hommes toute la sainte journée. Elle était plutôt celle qui se planquait derrière les livres pour étancher sa soif de connaissances. Les choses avaient quelque peu changé, comme si la femme enfant en elle, s’autorisait enfin, à faire sa crise d’adolescence comme tout le monde. Aussi, quelle ne fut pas sa surprise de tomber sur le visage aussi adorable que chaleureux d’Aaron. L’instant d’avant, elle s’était tout de même surprise en train de fantasmer sur ce corps d’Appolon. Inconsciente du danger qu’elle approchait, Katherine prit le chemin du transat à côté de son ami.

Aaron semblait être mal à l’aise en sa présence, comme s’il fuyait son regard. Avait-il un problème au fait qu’elle était vêtue ainsi devant lui ? Certes, il ne l’avait presque jamais vu sans sa blouse mais elle n’était pas repoussante au point de rendre les hommes mal à l’aise. A moins que cela ne soit autre chose ? Le jeune homme bousculât ses pensées et elle lui sourit, prenant place sur le transat de Summer.

_ « Merci ! » lui dit-elle en ôtant sa large chemise pour être uniquement en bikini.

Katherine farfouillât par la suite dans son sac à main non sans continuer la conversation avec son collègue et ami. Aaron était toujours souriant, de bonne compagnie. Franchement, il était un véritable gentleman, de quoi la faire douter quant à son appartenance à la famille Maconahey. Un rire sortit de sa gorge à la remarque de ce dernier.

_ « Disons que le voyage était tout frais payé alors je n’allais pas bouder mon plaisir et puis… hum… j’avais besoin de m’éloigner de la Nouvelle-Orléans pour quelques jours de vacances. Aaah la voilà » s’exclamât-elle en sortant sa bouteille de crème solaire.

La jolie brune commençât donc à s’étaler la crème solaire quand Summer l’interpellât depuis la piscine. Aussitôt, Katherine lui fit un grand geste pour la saluer.

_ « Tu sais, j’appartiens peut-être à un ordre de bonnes sœurs ultra modernes ! On prie peut-être par mail. C’est beaucoup plus rapide » pouffât-elle de rire. « Plus sérieusement, j’ai envie de profiter de ses vacances pour remonter à cheval. Et toi ? Tu vas en profiter pour inscrire une conquête à ton tableau de chasse. Mine de rien, j’ignorais que tu étais aussi musclé sous ta blouse. Tu vas en faire craquer plus d’une durant cette croisière » le taquinât-elle.

Katherine lui fit un petit clin d’œil tandis que sa main errait sur sa poitrine pour étaler le liquide crémeux blanc. Puis, elle tendit la bouteille à Aaron.

_ « Tu veux bien m’en mettre dans le dos s’il te plait ? »

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« Eh bien on est à avoir eu envie de profiter de l’opportunité pour… » pourquoi d’ailleurs ? « pour être honnête, je ne sais pas encore vraiment pourquoi j’ai souhaité prendre ces vacances, mais, je vais peut-être finir par trouver au moment où LA raison me tombera dessus ?! » dans le fond, une partie de moi a souhaité prendre ses vacances pour rester en famille, et tenter pour la deuxième fois de sortir Katherine de mon esprit. Seulement, il faut croire que le Destin s’acharne contre moi. Il souhaite que j’en chie, royalement, quitte à être tourné en ridicule devant cette merveilleuse femme qu’est Katherine.

Le truc c’est que plus je lutterais contre le fait de ne pas penser à elle, et plus je me rend chèvre dès l’instant où elle apparaît réellement devant moi ! C’est comme la fois où j’ai passé une nuit complète à rêver d’elle, et uniquement d’elle dans toutes les situations les plus rocambolesque qui soit ( Comme par exemple le fait que j’ai simplement rêvé d’aller me chercher du pain, et que c’était elle la boulangère ; puis qu’en sortant de la boulangerie non pas avec une baguette mais dix – parce que je n’avais pas su résister à son beau sourire qui me vantait les mérites de chaque spécialité – je suis revenu à ma voiture pour constater qu’on me mettait un PV pour stationnement interdit et que la contractuelle n’était autre que Katherine à nouveau, et que je lui avais littéralement demander de me mettre un deuxième PV pour me punir du premier stationnement gênant devant la poste, 30 minutes plus tôt.) Cette fameuse nuit a été tellement éprouvante que le lendemain matin, au boulot, dès le moment où je l’ai croisé, j’ai cru que j’allais mourir de honte ! J’étais rouge pivoine, rigolait bêtement à toutes ces blagues en me fustigeant intérieurement d’être aussi débile pour rigoler comme un attardé. Le pire, c’est quand j’ai fini par bégayer pour le reste de la journée et que la seule solution que j’ai trouvé après coup, c’est de l’éviter du mieux que je pouvais. Qu’est-ce que j’y avais gagné ? eh bien je vous le donner en mille : a force de l’éviter, Katherine avait pensé à tort que je lui en voulais pour un truc qu’elle avait dit – vu que sa relation avec Malone avait été toute fraîche à ce moment là, elle avait pensé que c’était ce qui m’avait dérangé justement – et elle avait tellement souhaité s’excuser qu’elle n’avait pas arrêter de me toucher, posant son bras sur le mien, sur mon épaule, et avait été jusqu’à me prendre dans ses bras quand j’avais finalement avoué que tout allait bien, et que si j’avais été distant c’est parce que j’avais dormi que j’avais pas dormi de la nuit ! et NON, je ne lui ai pas dit que c’était à cause d’elle, bien évidemment ! je suis pas fou !!

Enfin, bref, pourquoi je parle de ça, déjà ?! Ah oui, ça y’est ça me revient : je disais que plus je cherchais à me punir de toute pensée la concernant, plus c’était pire lorsque j’avais affaire à elle en face de moi. Comme en ce moment ! J’ai beau plaisanté, essayé d’adopter une position plus confortable sur mon transat, rien n’y fait, je dois avoir l’air d’etre…d’être constipé peut-être ? sans doute. Au loin d’ailleurs, à côté de Summer, je vois mon frère qui me fixe en tentant de ne pas rire de moi, et finalement me fait des signes bizarres pour me signifier de rester cool. Cool ?! Comment je peux être cool, moi ? Est-ce qu’on peut être raisonnable deux minutes et se rappeler de QUI je suis, et de qui est Katherine ?! ** Respire…elle te parle là ** « De quoi ? une conquête ? je…je ne chasse pas. » déclarais-je simplement, avant de trouver ma réplique ridicule. « Enfin je veux dire, c’est que…je ne collectionne pas les femmes. C’est… » je cherche à me rattraper, mais sur le coup, j’en aurais presque oublié qu’elle vient de me faire un compliment. De quoi m’arrêter de parler pour baisser la tête et m’observer avant de répondre « Oh euh…merci ! Je…en fait, je m’entraine un peu » **sans blague ?! ** « Depuis un peu plus de 7 mois maintenant ?! J’ai commencé quand j’ai travaillé la première pour le MSA Hospital… » en gros, depuis que tu la connais.
J’aurais pu passer à autre chose, trouver un autre sujet de conversation, comme par exemple cette histoire de monter à cheval – une passion que je dois me souvenir concernant Katherine, parmi tout un tas de chose que je veux garder en mémoire – mais j’ai disons-le, littéralement buggé ! MOI ? lui passer de la crème ? de deux choses l’une : si je fais ça, il n’y a pas que la crème qui risque de fondre au contact de sa peau. Qu’on s’attende à ce que je finisse en flaque !
«Je…euh..O.K ! » articulais-je avant de trembler un peu pour prendre la bouteille. Instinctivement, je tournais la tête vers mon frère au moment où Katherine me tournait le dos, retirant sa chemise transparente noire. L’air désespéré, j’haussais les épaules, et interrogeais du regard mon frère d’un air apeuré comme si je cherchais à lui dire « Je fais quoi, moi, là ?! » C’est l’air intrigué de Summer qui me fit reprendre un peu le contrôle de la situation. Manquerait plus que la belle sœur s’y mette et là, je peux mourir sur place ! « Je te préviens, je ne suis pas très doué, je … » Bon on se calme, elle te demande juste de lui mettre de la crème. Rien de plus ! « J’ai tendance à en foutre partout ! » En attendant, je me rapprochais de la brune pour me tenir debout derrière et prenait une grande inspiration. De quoi stopper brièvement mes tremblements, au moment ou je fis couler du liquide sur mes mains, afin de ne pas étaler une crème trop froide, directement sur la peau de la jeune femme. Et je me remémorait de mes expériences passées avec d’autres petites amies, et ces fois où j’avais opté pour leur faire des massages à défaut de faire autre chose de plus intimes avec elle. Je me souviens qu’elles m’avaient dit que j’étais doué. Donc pas d’inquiétude, j’ai juste à faire ce que je fais de mieux : me concentrer.

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Katherine affichait une petite moue amusée, Aaron était vraiment mignon dans sa façon de perdre ses mots. Pour un peu, elle pourrait presque croire que c’était sa présence qui le rendait aussi nerveux mais elle n’avait pas la prétention de se croire irrésistible. En vérité, c’était même tout le contraire. Se faire jeter deux fois d’affilés par deux dieux grecs, cela avait le don de saper votre confiance en vous.

_ « Cela te va vraiment bien tu sais. Je veux dire, cette musculature. Je ne sais même pas pourquoi je te sors quelque chose comme ça. Oublie, c’est le soleil, il a du trop me taper sur la tête. Enfin je dis pas ça dans le sens où je ne pense pas mes mots mais plutôt que je devrais me taire, c’est préférable » dit-elle en riant vers la fin de ses propos.

Voilà que c’était elle qui perdait un peu ses moyens. Il faut dire qu’elle n’avait jamais fantasmé sur Aaron et que présentement, elle ressentait beaucoup de difficulté à ne pas baver sur son torse musclé. C’était son collègue et s’il y avait bien un terrain où elle ne voulait pas s’aventurer, c’était les relations intimes mêlées au professionnel. Pire, c’était le frère de son ex. Si Malone n’avait pas voulu d’elle, clairement, ce n’était pas Aaron qui allait se retourner sur elle. Katherine ne cherchait pas non plus à se caser. Pourquoi pensait-elle ainsi subitement ?! Pour se changer les idées, elle lui demandât de lui passer de la crème dans le dos.

_ « C’est un peu le but. Que tu en mettes partout » rétorquât-elle en se mordillant la lèvre inférieure. « Au fait, quand tu disais que tu ne chassais pas, cela signifie qu’il y a une femme dans ta vie ? » l’interrogeât-elle.

Katherine se retint de lever les yeux au ciel en se traitant d’idiote. Elle n’avait pas pu se retenir de lui poser la question. Comment la simple vision d’un torse musclé pouvait la mettre dans cet état ?! Elle n’était pas aussi superficielle dans le quotidien. C’était même plutôt le contraire ! A croire que le soleil lui avait véritablement tapé sur la boîte crânienne.

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Je rougissais bêtement au compliment que me faisait Katherine, tout en me disant que je devais pourtant avoir l’air d’un crétin, à force d’être incapable d’aligner correctement trois mots ! « J’ai un bon coach ! » tentais-je d’expliquer, tandis que Katherine semblait vouloir revoir sa façon d’exprimer son opinion sur ma musculature. La voir s’interdire de me dire les choses ne déplaisait. Okay, j’étais incapable de me contrôler quand elle me complimentait, mais ce que je détesterais d’autant plus, c’est qu’elle se taise ! Non, jamais ! J’aime entendre sa voix, moi ! « Nan, nan mais, tu as raison, ça me va bien ! » sur le coup, ça devait paraitre prétentieux ce que je venais de dire, mais autant m’expliquer : « Enfin, quand je dis « ça me va bien » c’est dans le sens, je me SENS bien ! Au début, je faisais ça pour chasser des choses de mon esprit, m’évader, sur les conseils de mon frère, mais…j’ai commencé à me sentir mieux physiquement et, j’ai continué » ** sérieux pourquoi tu lui racontes, ça ! Elle s’en fout, Okay ? c’était qu’un simple compliment, Aaron. Passe à autre chose **

Finalement, je ne sais pas si le fait de passer de la crème solaire sur le dos de Katherine, soit une si mauvaise diversion. Au moins, je cesse d’être le mec chiant et ennuyeux qui raconte sa vie. Mais j’aurais préféré une diversion moins…tentante. Moins frustrante. J’avais tenté d’expliquer bêtement à Katherine que j’allais malheureusement lui en mettre partout, et elle se moqua bien gentiment de moi à ce propos ; de quoi me faire rire et décompressé un peu, avant de prendre la crème et de la voir me tourner le dos. Sur le coup, je jetais un coup d’œil dans la piscine, à la recherche d’une présence rassurante, et je trouvais encore une fois mon frère, qui se servait maintenant du corps de Summer à côté de lui, profitant que sa compagne soit occupée avec Ashlynn pour la faire pivoter devant lui, de sorte qu’elle lui tourne le dos. Ainsi, Paris avait tout le loisir d’imiter les gestes d’un massage que JE devais administrer à la charmante Katherine. Un massage ?! Euh…ouais. Okay. Je sais que je suis plutôt doué dans ce domaine, donc c’est dans mes cordes…enfin, je crois ! Il faut juste que j’oublie l’espace d’un instant que j’ai en face de moi la femme la plus désirable qui soit, et que le fait de la toucher ne va clairement pas m’aider à rester zen !

Cependant, je n’allais pas la laisser là, comme une idiote, à attendre qu’on vienne s’occuper d’elle ! ** et puis, regarde bien autour de toi mon gars ! il y a plus d’un mort-de-faim au mètre carré autour de cette piscine, et à voir leur tête, ils seraient ravis de venir te remplacer si jamais tu venais à te débiner ! Allez, soit un homme ! ** Je pris une profonde inspiration et ouvrait le tube de crème solaire, fit couler de la crème sur mes mains que je frottais ensuite l’une contre l’autre, avant de poser mes mains sur les épaules dénudés de Katherine. Et au contact de sa peau, c’est comme si mes mains venaient de se réveiller d’un profond sommeil de 100 ans. Une sorte de décharge électrique s’empara de moi, me poussant à ne pas rester immobile et à agir ! Ainsi mon esprit ne commandait plus mon corps, laissant mes mains agir de leur propre chef, se baladant sur cette peau dorée et incroyablement douce. J’aurais pu rester là, à ne rien dire, et rester hypnotiser par elle, par sa douceur, et par cette sensation agréable à l’idée de l’avoir sous mes doigts…mais Katherine semblait vouloir converser, et sa question m’obligea à sortir de mes rêveries « La femme de ma vie ?! ouii… » marmonnais-je sans m’en rendre compte, sans doute encore sous le charme de l’envoutante miss Wheeler, avant de réaliser que je disais n’importe quoi ! « Quoi ?! euh non, j’veux dire NON ! je n’ai pas de…je…j’suis célibataire. Pardon, j’avais mal entendu, ce que tu as dit, c’est idiot. » tentant de donner le change pour ne pas m’empêtrer davantage, j’ajoutais « En fait, c’est plutôt ma famille qui souhaiterait que je profite de cette croisière pour… « chasser ». il y a pas 10 minutes de cela, ma mère, qui se trouvait à ta place sur ce transat, s’est mis en tête de – je cite – aller réveiller les hormones de jeunes femmes en chaleur. » En répétant ces mots, je grimaçais moi-même et rassurait Katherine « autant dire que ça ne me rassure pas beaucoup » je riais nerveusement, pour ajoutais « et puis il y a ma petite sœur aussi, qui… » je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée que de parler à Katherine de ce que Kaleigh a sous-entendu ce matin lorsqu’on était tous dans la suite de Paris et Summer « qui, veut me chercher une petite-amie. A croire que ça les dérange plus que moi que je sois célibataire ! »

Tout en discutant, je me concentrais sur le dos de Kat, massant délicatement chaque centimètre de peau, faisant pénétrer la crème solaire juste ce qu’il faut, profitant encore un peu du privilège qui m’était donné de pouvoir la toucher. « Tu me dis si tu sens que j’ai oublié un endroit, hein ? » osais-je lui rappeler, tandis que mon regard ne se détachait pas de son corps, et de la lueur de cette peau parfaite, au soleil, laissant mes mains lui prodiguer bien plus un massage qu’une réelle séance « étalage de crème solaire ».

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_ « Le sport est connu pour être la meilleure des thérapies ! Plus sérieusement, je suis heureuse que tu aies réussi à trouver quelque chose qui te fasse te sentir bien. J’avais remarqué que tu restais toujours un peu à part des autres avant ton retour à la clinique. Tu as changé et j’aime beaucoup le nouvel Aaron » lui dit-elle avec sa gentillesse et douceur habituelle.

Katherine était ainsi : elle avait beau ne pas aimer la foule et encore moins les autres êtres humains, il n’empêche qu’elle restait une fine observatrice. Ce sens de l’observation était même décuplé quand il s’agissait de ses proches et Aaron en faisait clairement partie. Leur relation n’était peut-être la plus complice qui soit, il suffisait qu’ils soient en présence l’un de l’autre pour qu’elle ait l’impression de le connaître depuis le jardin d’enfant. La jolie brune lui tournât le dos pour le laisser lui mettre de la crème solaire. Très vite, elle sentit ses mains viriles se balader sur son dos et elle fermât les yeux presque par automatisme. Aaron était vraiment doué de ses mains car elle peinât à garder pieds dans la réalité et suivre leur conversation. Son cœur ratât un battement quand il lui affirmât qu’il y avait bien une femme. Elle se mordillât la lèvre de soulagement quand il rectifiât le tir. Une petite part d’elle était satisfaite de le savoir célibataire. Une part qu’elle giflât mentalement !

_ « Je crois qu’ils veulent surtout ton bonheur. Ma mère me parlait souvent de mes relations inexistantes avant ces derniers mois. Je suis pas mécontente d’avoir un peu de répit » rit-elle. « Mais toi, tu ne cherches pas quelqu’un ? A moins que tu fasses partie de ces hommes qui préfèrent le célibat à une relation de couple ? »

Pourquoi insistait-elle à ce point ? Elle n’en savait rien mais quelque part, le célibat d’Aaron l’agaçait. Depuis son retour, ils avaient passé beaucoup de temps ensemble notamment dans le cadre de leur boulot. Auprès de lui, elle avait trouvé une oreille attentive mais aussi quelqu’un avec qui partager de la joie.

_ « Hum tu peux continuer encore un peu ? Tu as des doigts de fées, ça fait un bien fou » murmurât-elle en retenant un gémissement de bien-être. « Je suis curieuse Ron’ : quel genre de femme pourrait te faire craquer ? »

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Une part de moi était excité comme une puce à l’idée d’entendre Katherine me dire qu’elle appréciait ce nouveau moi ! C’est bête, mais sur le coup, ça me donnait l’impression d’être quelqu’un de…d’intéressant ! et attirer son attention c’était quelque chose que jamais je ne négligerais, c’est certain. « Je te remercie ! C’est encourageant pour moi » Je n’avais jamais jusqu’à clairement expliquer qui j’avais été durant toute ces années. Non pas parce que je ne me sentais pas assez en confiance avec Katherine, mais plutôt parce que je préférais de loin tenter de passer à autre chose plutôt que de ressasser mon passé et mon enfance. Sans doute un truc digne des Maconahey !

Et c’est peut-être aussi pour cela que ma famille me tannait aujourd’hui. Katherine n’était pas la seule à avoir vu le changement s’opérer en moi, et bien que de temps en temps, mes frères et sœurs ainsi que ma mère s’amusaient à me taquiner en me montrant d’anciennes photos ou me rappelant à quelques souvenirs honteux, ils restaient tout de même fiers de moi et de la façon dont je « grandissais » et prenais en maturité. Et pour le coup, l’étape suivante la plus logique pour eux était : l’amour. Me caser…voilà leur but. Était-ce le mien ? Hmmmm…
Katherine, en me posant cette question, ignorait totalement qu’elle avait touché un point délicat. Comment expliquer à la femme de ses rêves que le célibat est en réalité une fatalité puisque je sais d’avance que celle que je désire n’est pas pour moi ?! Et puis comment aussi lui dire, que le célibat est d’autant plus une fatalité parce que je vais avoir du mal à trouver une femme qui ne me prendra pas pour un loser en apprenant que je suis encore puceau… « Naan, je ne préfère pas le célibat, c’est…c’est juste que je n’ai pas trouvé celle qu’il me fallait c’est tout » bégayais-je légèrement tout en changeant de sujet, m’intéressant à la tâche qu’elle m’avait confié. Je me sentais à nouveau rougir lorsqu’elle complimenta mes aptitudes au massage, et je ne me parle même pas de ce qu’elle était en train de faire naître en moi, en l’entendant gémir de bien-être ! Comment dire : malgré l’endroit où se trouve et l’air vivifiant qui nous chatouille les narines, je me sens comme oppressé. Non, étriqué. C’est le mot ! j’ai l’impression d’être serré dans… ** dans quoi ? tu es torse nu et… ** JE SAIS ! mais il y a bien UN endroit, où je me sens « serré », en ce moment. Et il faut que je me concentre pour ne pas me faire trahir ! Je serrais la mâchoire et tentait de rester concentré, sans penser à quoi les soupires de cette femme pouvait ressembler dans un autre contexte, une autre ambiance, bien plus intime pour le coup. Il fallait que je reste maître de mon corps, et de mon esprit ! Si Katherine pouvait cependant m’aider un peu, plutôt que de m’achever, ça m’arrangerait bien ! Bon sang, même mon surnom – pourtant si banal – lorsqu’il sort de sa bouche, me fait perdre la raison « euh ; bah, disons que…je…en fait, je ne sais pas…c’est… » et voilà, ça recommence, je suis a nouveau une chèvre ! Bêeeêeee-Bêeeeeê-Bêeagaye pas comme ça et répond, ce n’est pas compliqué comme question ! « bah, bah, pour commencer une femme qui n’a rien contre les bé-bé-bé-bégayeurs ! » plaisantais-je, en forçant bien évidemment le trait sur mon bégaiement juste parce que c’est toujours mieux de pratiquer l’auto-dérision, ça éviter de perdre la face ! « Je veux juste une femme qui me donne l’impression que le soleil s’est levé dans mon lit tous les matins, tellement sa beauté et son sourire pourrait suffire à égayer mes journées. Qu’elle se sente bien avec moi, et qu’elle ne manque de rien, mais que si un jour, il lui manque quelque chose à mes côtés, qu’elle n’ait pas peur de me le dire, afin que je puisse tout faire pour la combler » Je ne peux pas lui révéler plus…car j’ai bien peur que si je le fais, elle finisse par comprendre que j’ai bel et bien déjà quelqu’un en tête ! que je SAIS qui je veux…et que c’est elle.