Besoin d'un coup de main ? (Jeremiah T.)

Depuis maintenant près de cinq mois que je travaillais en solo comme détective et ça me manquais d'avoir un équipier, une équipe sur qui compter. J'avais un peu parlé avec d'anciens collègues du FBI, c'est comme ça que je savais qu'une agence avait ouvert sur Trémé. Je n'étais pas convaincue que le privé cherchait forcément un partenaire, mais j'étais prête à tenter ma chance. Après tout qui sait ? Une ancienne agent spéciale du FBI devenue détective privée peut parfois s'avérer très utile. Du coup j'avais pris le soin de préparer ma candidature avec différents documents officiels.

Je dois avouer que lorsque mon ancien collègue m'avais apprit la nouvelle, j'avais un peu creusé du côté de ce Jeremiah Thompson, je voulais savoir à qui j'allais avoir à faire. Pas que je sois paranoïaque ou autre, c'est juste que j'apprécie savoir à quoi m'en tenir. Une fois prête, je pris la direction de Trémé en voiture. Je n'étais pas spécialement nerveuse, faut dire que ça n'avait rien d'un entretien d'embauche puisque je venais surtout poser ma candidature si jamais elle était la bienvenue. Si je n'aurais pas eue l'adresse, j'aurais sans doute eu un peu de mal à trouver le cabinet de détective. La devanture était très discrète, on pouvait passé facilement devant sans pour autant savoir de quoi il s'agissait, j'aimais bien. Je toque à la porte et une poignée de secondes après, je finis par rentrer. L'intérieur était plutôt à l'image de l'extérieur, simple, minimaliste mais il y avait ce qu'il fallait pour travailler.

" Bonjour, je m'appelle Stacy Hernandez. J'ai entendu dire que vous aviez créé cette agence il y a quelques mois. Je me disais que vous étiez peut être à la recherche de mains d'oeuvre de temps à autres. "

Depuis le départ de Jay, je croulais sous le boulot. Je n’avais pas vraiment eu conscience de la charge de travail que nous abattions tous les deux. Il faut dire que nous avions l’habitude de travailler ensemble depuis des années puisqu’il avait été longtemps, mon capitaine. Son départ laissait un grand vide derrière lui mais j’avais compris ses raisons. Il avait eu besoin d’aller voir ailleurs, de s’éloigner un peu de toute cette violence quotidienne. Pour ma part, j’avais trop cela dans le sang pour me détourner de ce travail. Le problème c’est qu’Ellie avait besoin de moi, Maddox également. Sa mère était encore en convalescence et mon neveu avait besoin d’avoir quelqu’un pour prendre soin de lui. Qu’est-ce que je pouvais faire ? passer une petite annonce ? Je commençais à être séduit par l’idée mais en même temps, j’étais assez frileux. Mes contacts dans la police m’aideraient très certainement à me faire une idée sur le candidat mais je doutais de parvenir à créer un lien très fort. Je ne cherchais pas seulement quelqu’un pour me seconder et me décharger d’une bonne dose de boulot mais également un coéquipier, quelqu’un sur qui, je pouvais m’appuyer. Or, avec l’agression d’Ellie quelques mois auparavant, j’avais tendance à me méfier. Qui sait sur qui, je pouvais tomber. Des corrompus, il y en avait à tous les coins de rue. J’en étais là de mes réflexions quand j’entendis la porte de l’agence s’ouvrir. En journée, c’était assez rare les visites. Je me levais de mon fauteuil pour jeter un coup d’œil à travers la porte vitrée de mon bureau. C’était une femme. Je la laissais se présenter avant d’arquer un sourcil, un peu surpris. « Jeremiah Thompson. Vous cherchez quel genre de boulot ? Dans le secrétariat ? » osais-je demander. Ce n’était pas la première secrétaire en recherche de travail à frapper à ma porte mais pour le moment, je n’avais pas vraiment trouvé la perle rare.

Je ne dû pas patienter bien longtemps avant de voir le fameux détective privé arriver. Je trouvais qu'il avait plus la tête d'un truand que d'un gentil, mais bon il ne faut jamais se fier aux apparences. Le fait qu'il me propose un boulot de secrétaire me fit sourire, faut croire que je devais avoir la tête de l'emploi. Je lui tendais mes papiers tout en expliquant mes motivations.

" Je ne suis pas vraiment du genre à passer mon temps à jouer les secrétaires. Je cherche plutôt une place de détective privée, j'étais à mon compte depuis quelques mois mais maintenant j'aimerais arrêter de bosser en solo. C'est plus sûr et surtout plus agréable en équipe. "

Je marqua une pause, le temps pour lui de jeter un oeil sur mon cv.

'' J'étais au FBI il y a six mois comme vous pourrez le constater. Avant que vous ne me le demandiez, j'ai désobéis à un ordre pour aider une victime, ça n'a pas vraiment plu à mes supérieurs. Quelques fois certaines décisions sont bonnes à prendre mais lourdes de conséquences. J'ai grandis dans le coin, j'ai également gardé quelques contacts alors je pense qu'on pourrait faire du bon travail ensemble.

Je savais que mon franc parlé pouvait parfois déranger mais je ne comptais pas changer ma façon d'être. Néanmoins je m'arrêtais de parler et je ne disais pas que je m'étais renseigné sur lui, faut dire qu'un flic avec une carrière comme la sienne n'était pas vraiment ordinaire. Cependant je comprenais son choix.

Adossé contre le mur, les bras croisés contre mon torse, j’observais la miss Hernandez, me demandant bien ce qui la motivait à vouloir postuler chez moi. Je n’étais encore qu’une jeune agence même si, il y a un mois, j’avais eu le droit à une légère couverture médiatique après avoir mis en exergue un espionnage industriel par un grand groupe du coin. Cela ne m’avait pas valu que des louages mais également des ennemis aux bras longs. Tout cela pour dire qu’elle pouvait viser mieux mais je n’allais pas m’en plaindre, moi qui justement pestait contre le manque de temps. « Et ça coûte moins cher également de ne plus être à son compte » lâchais-je avec un sourire narquois avant de reprendre. « Je suis assez intrigué par votre candidature. Pourquoi mon agence ? Il y en a des plus développées dans le centre-ville. Je ne pourrais pas vous payer aussi cher qu’eux » lui dis-je car je préférais être franc. Si elle s’attendait à toucher une paie de sénateur, elle allait vite déchanter car mon propre salaire n’était pas mirobolant. Je comptais bien surfer sur mon succès récent afin de m’occuper de plus gros clients et donc, de développer mon affaire. J’attrapais son CV et je me retenais de siffler d’admiration. Un ex-agent du FBI, ce n’était pas rien ! Avec un tel CV, elle pouvait vraiment prétendre à mieux que mon agence à moins que la raison de son renvoi, ne freine un potentiel employeur. Les gens préféraient les moutons plutôt que les brebis galeuses. « Ce n’est pas à moi que vous allez apprendre à respecter les règles. J’ai démissionné de la police parce que je n’étais pas d’accord sur le classement d’une enquête. Par moment, il faut savoir sortir des sentiers battus pour obtenir des résultats. Allons parler dans mon bureau, nous y serons mieux installés » l’invitais-je à me suivre, signe que j’accordais du crédit à cette candidature spontanée. Si l’accueil de mon agence était clean, mon bureau lui, était un bordel organisé. J’enlevais une pile de dossiers de mon bureau, lui faisant signe de s’asseoir sur le fauteuil noir, face à moi.

Je le voyais lire mon cv et je pouvais voir son regard changé, il faut dire que j'étais passé par Washington après Quantico où je faisais surtout des enquêtes touchant aux mondes politiques, ce qui certes m'avais apprit beaucoup sur ce monde très corrompus mais j'avais été loin d'apprécier cette expérience. Au moins il ne jugeait pas ma décision d'avoir prit partie pour une victime, surtout avec son propre vécu. Je restais stoïque, je n'exprimais pas le moindre sentiment, faut dire aussi que j'étais très souvent comme ça, ce qui m'avais valu la réputation d'être aussi froide qu'un rocher. Ce qui était assez positif en interrogatoire, surtout que j'appréciais de jouer les méchantes. Je le suivais dans son bureau, devant les piles de dossiers qui s'accumulait ici et là, je compris qu'il avait certainement un grand besoin d'aide. Je prends place sur le fauteuil et repris la parole.

" Merci. Je sais que vous avez démissionnez pour mener votre propre enquête, pour être honnête, j'ai un peu fouiné ici et là pour voir quelle genre de personne vous étiez. J'aime bien savoir où je mets les pieds surtout quand il s'agit de travail. Si vous voulez mon avis, vous avez bien fait de prendre les devants. "

Je n'étais pas certaine qu'il allait apprécier mes aveux le concernant. J'espérais simplement que ça n'allait pas jouer sur son jugement me concernant. Je décidais d'essayé de rattraper le coup, je ne lâchais pas son regard.

" Je suis désolée si le fait que j'ai mené ma petite enquête sur vous, vous embête mais on n'est jamais trop prudent. Même si c'est un de mes anciens collègues qui vous a recommandé, j'ai appris à me méfier à mon intuition. Tout les deux, on a des histoires peu communes mais une solide expériences sur le terrain, c'est pour ça que je pense qu'on pourrait faire du bon boulot."

Je la faisais entrer dans mon bureau et m’installais dans mon large fauteuil en cuir. Un petit caprice de ma part mais bordel que ça faisait du bien d’être confortablement installé. Je me rappelais que lorsque j’étais flic, les fauteuils n’étaient pas la priorité de la municipalité. Combien de fois avec Jay ou même Sofia, nous en étions plains ? Trop souvent. Enfin, Jay en tant que Capitaine avait le droit à plus de confort. « En effet, je vois que vous avez mené votre enquête. Je ne sais pas si j’ai bien fait car je me suis fait un ennemi qui a le bras long. Pour rien vous cacher, si vous bossez pour moi, vous risquez d’entrer dans sa ligne de mire. Ma petite sœur en a fait les frais et elle vient à peine de sortir de coma » rétorquais-je en toute sincérité. Stacy Hernandez était en droit de savoir où elle mettait les pieds comme elle l’avait dit. Cette femme me plaisait bien, elle me rappelait Sofia à certains endroits et je dois dire que cela ne me ferait pas de mal de bosser en équipe à nouveau. Toutefois, avant tout, j’allais devoir me renseigner sur elle à mon tour. « Vous avez des conditions à l’embauche ? Je ne peux pas vous payer rubis sur l’ongle mais je peux vous donner 15% des primes que je touche à la fin de chaque enquête en plus d’un salaire de base. Bien entendu, je n’embauche pas comme ça, sans vous connaitre. On va dire que si vous acceptez de bosser pour moi, nous allons commencer par une période d’essai. J’ai besoin de me renseigner sur vous. Je suis devenu assez parano ces derniers temps mais comme je vous l’ai dit, je me suis fait un ennemi assez puissant. Je n’ai pas envie de faire entrer le loup dans la bergerie. J’ai des proches à protéger » terminais-je par dire. J’étais vraiment tenté de l’embaucher car elle me paraissait digne de confiance et je ne pouvais pas passer outre le fait qu’elle avait des contacts qui m’intéressait. Avoir un ex du FBI serait un atout pour mon agence. « Par contre, vous n’avez rien contre de bosser avec des criminels ? Mon propre réseau de contact se situe principalement dans la rue et les bas fonds de cette ville. Je n’ai pas envie d’avoir une équipière qui viendra leur faire peur ou remettre en question mon éthique tous les trois quatre matins »

Il semblait ne pas mal prendre le fait que j'ai mené ma petite enquête à son sujet. Ce qui me soulageais, car dans le fond, il aurait très bien pu mal interpréter le fait que je me sois mêler de sa vie privée alors qu'on ne se connaissait pas. J'étais attentive à ses paroles, j'étais vraiment désolée pour sa soeur, quelques fois avec le travail qu'on faisait c'était compliqué de ne pas se faire d'ennemis.

" J'espère que votre soeur va bien s'en remettre. Je n'ai pas peur de me faire un ennemis de plus. Et si vous me permettez de donner mon avis, si votre enquête vous a permit de lever le voile sur la vérité qu'entoure la mort de votre frère, vous avez eu raison. Je n'aurais pas hésitez à faire la même chose. "

Ensuite Jeremiah me demandais si j'avais des conditions à l'embauche, suite à quoi il m'annonçait qu'il pourrait me donner 15% sur chaque enquêtes bouclées en plus du salaire, je n'étais pas contre, ça serait toujours mieux. Pour ce qui était de la période d'essai et qu'il se renseigne sur moi, je n'y étais pas opposé, c'était normal. Il avait totalement le droit de le faire.

" Je n'ai aucunes conditions, si vous êtes prêt à ce qu'on bosse ensemble après votre enquête sur moi. J'aimerais pouvoir dire que je sais ce que c'est d'avoir un ennemis au bras long, mais ça serait mentir. Même si j'ai déjà dû affronter pas mal de criminels en tout genre, je peux que comprendre la nécessité de protéger vos proches. "

Ce que je n'avais pas prévu, c'était son annonce. Il bossait avec des criminels des rues de la Nouvelles Orléans, je n'étais pas emballée à cette idée, mais si il leurs faisaient confiance, j'allais devoir prendre sur moi les premiers temps, le temps de voir ce qu'ils valent en tant qu'indics.

" Si vous êtes sûrs d'eux, ça ne posera aucuns soucis. "

« Ma sœur va s’en remettre » lui répondis-je avant qu’elle ne reprenne la parole pour me dire que j’avais eu raison de mener mon enquête. C’était étrange de m’entendre dire cela alors que mes parents n’avaient de cesse de m’accuser de l’avoir fait. D’après eux, je n’avais fait que mettre en danger Ellie et Maddox et d’apporter plus de malheur sur notre famille. Je me rappelais que c’était pour cette raison que j’avais coupé tous mes liens avec mes proches et connaissances pour mener cette enquête. Jeremiah Thompson avait disparu du jour au lendemain et Jagger McKade était né. J’avais passé des années dans la peau de ce criminel, homme de main qui essayait par tous les moyens de monter en galon pour s’approcher du grand manitou. J’avais fait des choses qu’aucun flic n’aurait fait, sacrifiant sans même le savoir, une relation naissante avec une femme. Aujourd’hui, j’étais à nouveau Jeremiah mais Jagger restait à jamais dans une partie de mon esprit et de ma vie. « Je pense que nous avons notre accord dans ce cas ! C’est assez étrange tout de même : il y a quelques minutes, je me disais que j’avais besoin de trouver main forte » lui appris-je avec un sourire en coin. Stacy était arrivée au bon moment et j’espérais vraiment que nous allions pouvoir être une bonne équipe tous les deux. Au moins, elle n’était pas fermée à mes contacts pour les moins douteux. « Ils sont tous de confiance. J’ai passé quelques années sous couverture, à bosser avec eux. Je n’étais plus officiellement un flic et ils m’ont plus d’une fois sauvée la mise. Vous verrez d’ailleurs très souvent Winifred. Elle a son caractère et passe son temps à jouer de ses charmes mais derrière ses sarcasmes et sa folie se cache une fille bien. Elle bosse comme stripteaseuse et prostituée dans un club de Trémé. L’endroit est une mine d’informations qu’elle me rapporte contre rémunération et protection. J’espère que vous êtes bonne au rébus car elle ne communique qu’ainsi » terminais-je par lui apprendre. L’agence était ouverte à tous.

Désolée pour le retard, j'ai eu un petit imprévu avec mon ordinateur

J'étais contente que sa soeur allait s'en tirer, c'était une bonne nouvelle. Je ne les connaissais pas, ni lui, ni sa soeur, mais ça ne me laissais pas indifférente, j'avais vu trop souvent des proches de mes anciens collègues ou d'anciens indics avoir des problèmes, être victimes de représailles. Je lui adressais un petit sourire compatissant en guise de réponse. J'écoutais ensuite son argumentation, c'est vrai que je tombais à pics, j'espérais sincèrement qu'on allait pouvoir bosser ensemble. Que son enquête n'allait pas trop le rebuter à m'embaucher.

" Faut croire que j'ai eue du nez pour venir au bon moment. "

Il m'expliquait ensuite que ses sources étaient des personnes en qui il avait entièrement confiance et à qui il devait la vie, visiblement même plus d'une fois. Il s'était même apparemment rapproché d'une Winifred, une stripteaseuse rentre dedans et au caractère bien trempée, il y avait des chances que je m'entende bien avec elle.

" Si vous leurs faîtes confiances à ce point, je ne pense pas que ça devrait être un soucis. Merci pour les infos sur Winifred, je tâcherais de m'améliorer en matière en rébus dans ce cas. En tout cas si on vient à travailler ensemble, vous pouvez compter sur moi pour vous faire aussi profiter de mes relations. Autant mettre toutes les chances de nos côtés pour ressoudre les enquêtes."

« Chacun de mes indics m’a plus ou moins sauvé la mise ces dernières années comme je vous l’ai dit alors ils sont vraiment digne de confiance mais je reconnais qu’il faudra un petit temps d’adaptation pour vous comme pour eux. Ils sont plutôt méfiants des flics comme des ex-flics. Je n’ai qu’un conseil à vous donner : soyez honnête avec eux. Si vous commencez à vouloir les entuber, ils se braqueront et ils se tairont. Si vous avez envie de leur dire merde, dites-le-leur ! Pas besoin de prendre des gants tant qu’il y a un respect commun. Certains essaieront sûrement de vous tester, ne vous laissez pas marcher dessus » préférais-je la mettre en garde tout en sachant que si elle avait été au FBI, elle devait déjà connaitre tout cela. Stacy m’apparaissait comme une dure à cuire et nul doute qu’elle allait sans s’en sortir. « Sinon, sans chercher à vous draguer, vous êtes une belle femme alors méfiez-vous un peu de Winifred sur ce plan-là. Elle adore séduire son monde et se fiche pas mal quand on lui dit non » terminais-je par lui dire avec un sourire amusé. La stripteaseuse était un cas à part et si j’appréciais énormément sa compagnie pour l’avoir plus d’une fois payée pour ses charmes dans le passé, je devais lui reconnaitre qu’elle était un peu folle sur les bords. Cela faisait son charme surtout quand on passait outre pour voir la femme loyale et sincère qu’elle était. Winifred était comme moi sous la peau de Jagger : méfiante et derrière un masque. Quand on vit dans la rue ou alors dans la violence comme elle, il est de bon ton de porter une carapace pour se protéger. Je me demandais si un jour, elle serait capable de vivre sans mais ce n’était pas trop mes affaires. Elle m’apportait des réponses et je la protégeais pour ces mêmes informations. Notre deal était parfait. « Par contre, si ça dérange pas, je préfère le tutoiement. C’est plus sympa et même si je suis le patron, je n’ai pas envie d’entendre des monsieur, boss ou patron à tout bout de champ. Vous pouvez m’appeler Jeremiah ou Jagger. Beaucoup de monde me connait sous cette identité »