Une soeur ou une ennemie?

   THALYA & LEONIDAS

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Ses pas l’avaient amené devant le commissariat de police où se trouvait la personne qu’il n’avait pas le moins du monde envie de rencontrer. Il détestait même l’idée qu’elle existe car cela signifiait juste une seule chose : que sa mère l’avait oublié, qu’elle avait refait sa vie sans se soucier du passé. Cette constatation lui déchirait le cœur au point qu’il avait pour la première fois depuis ses huit ans, pleuré à nouveau pour cette traitresse de mère. Finalement, c’est d’un pas décidé qu’il se présenta à l’accueil. « Je souhaite voir Thalya Crain » demandait-il d’une voix calme mais froide. Leonidas s’était promis de ne pas perdre son calme, de ne pas faire d’esclandre mais ses poings se serraient rien qu’en prononçant le nom de cette femme. Il refusait de la considérer comme une sœur. Si Octavia était heureuse d’avoir trouvé son demi-frère en Bonaventure, il refusait d’accorder ce même bonheur. Une sœur. Ils n’avaient absolument rien en commun. Il la détestait même simplement à l’idée qu’elle soit une femme et qu’elle et lui, proviennent du même utérus. Leur mère n’était qu’une salope qui l’avait abandonné quand il était gosse. Comment avait-elle osé refaire sa vie ? Mettre au monde un autre enfant comme s’il n’existait pas, comme si il n’était rien. Cette souffrance s’était transformée en rage, en haine. Joan ne lui avait peut-être pas donné le plus correct des conseils en l’incitant à faire connaissance de cette femme mais par amour, on pouvait bien faire des conneries. Au moins, avec le recul, cette histoire aura eu le mérite de lui permettre de retrouver les bras de sa petite brune même s’il y avait encore beaucoup de problèmes à régler. Un policier en uniforme vint le chercher et le conduisit près d’un bureau. « Elle va arriver. Installez-vous ici » lui dit-il et Leonidas prit place sur la chaise, le dos droit, l’air digne. Il ressemblait à s’y méprendre à un animal sauvage prêt à attaquer. Enfin, il portait tout de même un costume très classe. Une femme s’installa au fameux bureau, face à lui. « C’est donc toi Thalya Crain » lâcha-t-il avec tout le mépris qu’il ressentait à son égard.

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J'avais essayé de promettre à Makan que j'allais me calmer avec le temps, arrête de jouer ma tête brûlée et pourtant ce n'était pas simple. Mon caractère était ainsi, assez fort et surtout je ne faisais pas attention à moi, c'était les autres avant moi. En tout cas je venais juste de sortir du bureau de la psychologue du travail, je sais que je n'avais malheureusement pas le choix d'y aller et comme je l'avais prévu, cela c'était très mal passé. Elle avait commencé à me poser des questions sur mon passé, alors là mauvais point pour elle car s'il y avait bien un sujet à ne pas employer avec moi, c'était bien mon passé car oui il n'était arrivé beaucoup trop de choses et malheureusement pas que du bien. Donc elle avait essayé de creuser en en parlant de mes débuts dans la police, pourquoi j'avais décidé de devenir policière, bonne en soi pouvais y répondre sans trop rentrer dans les détails, mais cela faisait resurgir trop de souvenirs, heureusement qu'il n'y avait qu'une heure car j'étais déjà fatigué, je savais très bien que je n'allais pas aimer, en tout cas même en faisant des efforts je ne sais pas combien de temps je tiendrais face à elle. Déjà j'étais fière de moi, je ne l'avais pas envoyé balader. Une fois sortis je me rendais dans les toilettes pour me passer de l'eau sur le visage. Je venais ressortir pour me rendre dans mon bureau, je devais juste récupérer mes affaires, ma journée était terminée et j'avais besoin de me changer les idées. Mais on venait me faire savoir qu'un homme m'attendait et qu'il ne semblait pas commode, une surprise pour moi alors que je n'attendais personne. Je venais donc rejoindre mon bureau en venant m'asseoir face à cet homme totalement inconnu pour moi. Et là j'avais le droit à une sorte d'agression. " Bonjour, en effet je suis Thalya Crain, et vous vous êtes? " Il y avait tellement de mépris dans sa voix, je ne comprenais absolument pas, moi qui faisais attention à chaque visage, là le sien ne me disait vraiment rien. Je venais croiser mes bras en venait fixer son regard.

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Leonidas aurait aimé être à cent lieues de ce poste de police et de cette femme. Il ne pouvait nier le fait qu’elle ressemblait énormément à sa mère du moins, du peu de souvenir qu’il avait d’elle. Son père avait rapidement voulu faire table raz du passé. Vivre dans les meubles qu’ils avaient choisi ensemble, tous les souvenirs qu’ils avaient accumulés, il avait souhaité tout vendre jusqu’aux albums photos de famille. La seule chose qu’il avait récupéré, étaient les photos de son fils -du moins celles où elle ne figurait pas dessus. Leonidas, sans l’innocence de sa jeunesse avait tout de même supplié son père pour conserver au moins une photo de sa mère. Cette photo qui était abimée à force d’avoir été confrontée à ses larmes d’enfant ou encore à toutes les fois où il l’avait broyé dans ses poings d’adulte. Cette même photo qu’il posa sur le bureau, face à cette femme, à cette sœur qu’il aurait aimé ne jamais connaitre. « Est-ce que vous connaissez cette femme ? » lui demandait-il. Sur la photo, leur mère était assez jeune, souriante. Elle posait dans une jolie robe à fleur et tenait un large chapeau entre ses doigts. Visiblement, le vent soufflait assez fort ce jour-là car le chapeau menaçait de quitter ses boucles brunes. On sentait combien elle était heureuse sur le cliché. Un cliché que Leonidas détestait. Il voulait que sa mère souffre, sa mère ressente la même détresse qui avait été sienne durant toutes ces années. S’il en avait la force et le courage, il l’aurait étranglé de ses propres mains mais voilà, il avait beau être sans scrupule, Leonidas n’avait rien d’un assassin ou d’un criminel.

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Je voulais rentrer chez moi et pourtant non j'avais encore un rendez-vous dans mon bureau qui n'était pas du tout prévu, je me demandais bien qui était cet homme qui voulait me voir et en plus il ne semblait pas du tout aimable, du moi c'était ce que ma collègue venait de me dire, ce qui venait encore plus m'intriguer. Je venais donc m'asseoir derrière mon bureau en regardant cet homme en face de moi et en effet, il était assez intrigant et ne semblant pas du tout de bonne humeur. Il avait l'air de connaitre mon prénom alors que lui ne se présentait même pas et en plus il me tutoyait, non mais c'était quoi encore cette histoire. Puis il venait me montrer une photo, alors là je ne comprenais vraiment rien, je venais prendre la photo dans mes mains et le mon coeur venait louper un battement. Non mais c'était quoi cette blague, qu'est-ce qu'il faisait avec une photo de ma mère dans les mains, elle était jeune dessus, mais avec elle on adorait regarder les photos toutes les deux, à chaque fois elle me disait que je lui ressemblais. Une photo vraiment vieille et surtout abîmée, je venais relever le visage vers cet homme face à moi. " Oui je connaissais cette femme, mais qu'est-ce que vos faites avec une photo de ma mère. " Je venais tout de suite me mettre sur mes gardes prêtes à me défendre si c'était un malade mental. Oui je me méfiais maintenant et encore plus maintenant que j'étais dans la police, on voyait des malades tellement partout et sa posture imposante, forte et bourrue n'arrangeait pas les choses. Je venais donc prendre mon sérieux en croisant les bras." Bon vous connaissez mon prénom et vous avez une photo de ma mère, je veux une explication maintenant. " Je ne lui laisserais pas le choix alors que je gardais la photo de ma mère dans mes mains, cela m'appartenait de toute façon.

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Elle connaissait cette femme. Leonidas nota l’emploi du passé mais il se demandait si sa mère était morte ou si elle avait réitéré sa lâcheté avec cette fille. Après tout, une mère qui abandonne une première fois son enfant pouvait recommencer. Il était limite à se dire que si c’était le cas, peut-être songerait-il à considérer cette « sœur » sortie de nulle part d’une manière bien plus positive. « Et ça se dit flic ? A ton avis, je me balade avec une photo aussi vieille pour le plaisir ? » marmonna-t-il en levant les yeux au plafond. Il était de mauvaise foi mais c’était surtout parce qu’il était blessé au plus profond de lui-même. Sa mère avait refait sa vie, fait au moins un autre enfant. L’avait-elle chérie ? Lui avait-elle dit qu’elle avait déjà eu un fils avant elle ? Ou avait-elle simplement fait comme si cette nana était sa première née ? Voyant qu’elle ne lui rendait pas la photo, Leonidas n’hésita pas un seul instant à la lui reprendre de force en tirant dessus. « Elle m’appartient » grommela-t-il pour simple explication. Il avait beau hair sa mère, une partie de lui refusait de perdre la rare photo qu’il avait d’elle. « Cette femme est ma mère. Je te laisse faire la suite du raisonnement toute seule ou il faut que je t’aide ? Sait-on jamais avec quoi elle a pu s’accoupler » lâcha-t-il avec ironie. Il n’était pas aimable ou respectueux pour cette première rencontre mais Leonidas se fichait bien de son opinion sur sa personne. Il voulait juste des réponses à ses questions. « Tu as dit que tu la connaissais. Est-ce qu’elle est toujours en vie ? »

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Non mais c'était une grosse blague là, cet homme venait dans mon bureau, s'énervait sur moi et surtout il avait cette photo entre les mains et pas n'importe laquel. Une photo de ma mère, je n'avais jamais vu cette photo mais je l'ai reconnu bien dessus, son sourire, les traits fins de son visage et surtout la joie sur celui-ci. Alors que pendant des nombreuses années c'était plutôt un visage triste que j'avais vu sur son visage. Même si elle faisait tout pour me rendre heureuse, me dire que la vie n'était pas que noir. Revoir des photos me ramenait dans mes souvenirs, et bien trop noir en soir et la réaction de l'homme n'arrangeait vraiment pas les choses. Il était en train de me mettre en colère mêler à de l'incompréhension, c'était en train de me rendre dingue. " Je ne sais même pas si j'ai envie de savoir. " Ce n'était vraiment pas une bonne journée et je sentais que ça allait être pire que tout. Je gardais le regard baissé sur cette photo, ma mère était si belle dessus et tout mon remords remontait à la surface. Je ne faisais plus attention à cet homme jusqu'à ce qu'il attrape la photo d'une manière violente. " Et le demander vous connaissez au lieu d'être violent de cette manière. Faites attention à vos gestes qui peuvent être mal interprété, vous êtes dans un commissariat je vous rappelle. "Je venais prendre une bouteille d'eau, je n'arrivais pas à y croire. Et là c'était le choc, ses mots venaient clairement dire qu'elle était sa mère, il devait lire le choc sur mon visage. Puis ses derniers mots venaient monter la colère en moi. Je ne sais pas pourquoi mais le reste de l'eau finissait sur le visage de cet homme. Je ne pouvais pas le gifler et pourtant j'en avais envie. Je devais me calmer le plus vite possible sinon j'aurais le droit à encore des rendez chez le psy. Je restais silencieuse quelques minutes avant de reprendre la parole mais mon regard était vraiment noir. " Petit un ma mère ne couche pas avec tout le monde, donc tu l'as respecte et maintenant sinon ça ne va pas le faire. " Car oui ma mère sera toujours celle qui m'a aimé et protéger, mais au départ de mon père j'avais totalement changé et donc on avait eu une forte dispute toutes les deux et depuis ce jour chacun faisait sa vie de son côté et j'avoue je m'en voulais énormément, encore un regret. J'avais tellement de questions dans ma tête, pourquoi je n'étais pas au courant que j'avais un grand frère? Pourquoi ma mère ne m'en a jamais parlé? Pourquoi aucune photo? J'avais envie de prendre ma fille et de partir à Hawaii pour retrouver ma mère et lui poser encore plus de question. " Oui... Elle l'est toujours mais on ne se parle plus. Enfin... C'est quoi cette connerie. " Je ne supportais pas de me poser des questions sans avoir des réponses derrière. " Ce n'est pas possible... Je serais au courant, elle me l'aurait dit." Je passais une main dans mes cheveux nerveuses. " Je veux une explication."

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Leonidas pouvait sentir la colère de cette femme mais il s’en fichait comme de sa première paire de chaussette. Il n’avait aucun respect ni estime des personnes si sujettes à se laisser aller à leurs émotions. Si un policier était aussi soupe au lait, il valait mieux le faire enfermer de suite avant qu’il ne tue quelqu’un. « Vous allez me faire arrêter pourquoi ? Parce que j’aurais repris quelque chose que vous vouliez me voler ? Si quelqu’un doit se faire arrêter, c’est bien vous madame la policière. J’ai beau être dans un commissariat de police, ça ne fait pas de vous la reine des Neiges alors inutile de monter sur vos grands chevaux » répondit-il avant de se prendre une giclée d’eau qui le fit cligner des yeux. Stoïc, Leonidas sortit un mouchoir en soie pour se tamponner le visage. « Quel contrôle de vos nerfs. Les rues de la Nouvelle-Orléans doivent être tellement sûrs quand vous n’y êtes pas en train de patrouiller » se moquait-il mesquinement. Cette femme ne pouvait pas être sa sœur. Ils étaient trop différents mais sûrement que les gênes de Vasilis étaient de meilleures qualités que ceux de son paternel. Leonidas eut un petit rire narquois quand elle exigea de lui, qu’il respecte leur mère. Il la laissa s’empêtrer dans ses questions avant d’afficher une moue méprisante. « Et le demander vous connaissez au lieu d’être violente de cette manière ? Ce ne sont pas vos propres mots ? Alors d’une : on dit, j’aimerais avoir des explications et non je veux. De deux, je respecterai cette femme le jour où elle sera peut-être morte et encore. Une femme qui abandonne son mari et son enfant du jour au lendemain, sans laisser d’adresse ni rien, ne mérite aucunement mon respect. Vous êtes peut-être pleine d’admiration pour cette femme mais en ce qui me concerne, elle n’a et n’aura le droit qu’à mon mépris le plus total. Néanmoins, j’ai des questions à laquelle elle ne peut qu’avoir des réponses donc, vous êtes la mieux placée pour me donner un moyen de la contacter. Après tout, nous sommes nés du même vagin, cela doit nous rapprocher d’une certaine mesure n’est-ce pas ? Les liens du sang blablabla » lâcha-t-il sur un ton trainant tout en regardant son mouchoir humide avec résignation.

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Cette journée était vraiment pourrie et j'avais de rentrer chez moi, mais non cet homme venait me prendre la tête t'en plus en une visite il allait changer ma vie pour toujours, une nouvelle à laquelle je ne m'étais pas du tout préparé. Je voulais rester calme et pourtant je n'étais pas du genre à l'être surtout quand on venait agir de cette manière avec moi. " Je vous demande juste d'arrêter d'agir de la sorte. La reine des neiges, alors celle-là on ne me l'avait jamais faite." Je faisais même un petit rire ironique en venant croiser le bras tout en le regardant, cet homme était donc mon frère, je ne m'y attendais pas tout. Je me posais encore plus de questions, comment c'était possible, pourquoi ma mère ne me l'avait jamais dit, pourtant on était proche toutes les deux. Mais impossible de rester trop longtemps calme, je venais lui lancer l'eau en pleine tête, il venait clairement de manquer de respect à ma mère et ça il en était hors de question. Bon oui une policière ne devait pas agir de la sorte, mais là il avait été beaucoup trop loin. " Sauf que vous, vous n'êtes pas un délinquant que je peux croiser dans la rue. " Puis si c'était mon frère je n'avais pas à réagir comme avec mes autres délinquants. Mais pourquoi est-ce que je manquais de contrôle face à lui, surement parce que je venais d'apprendre qu'il était mon frère, c'était vraiment en train de me rendre dingue là. Je me mettais à rire quoi, en fait je pensais qu'on était différent et en fait non, on avait le même genre de réaction. À mon tour de me mettre à rire face à ses paroles alors que je gardais les bras croisés. " Alors oui elle a le droit à tout mon respect parce que toute sa vie elle a tout fait pour me cacher quand mon père rentrait chez moi pour lever la main sur moi, je n'avais que 3 ans quand c'est arrivé la première. Elle se mettait entre mon père et moi pour me protéger et pourtant ça n'a pas évité celui-ci de me frapper, donc oui elle aura toujours mon admiration. Je ne sais pas pourquoi ma mère vous a abandonné, je n'étais pas au courant. Mais ne venez pas juger sans en connaitre la raison. " Je venais rire ensuite quand je pensais à nouveau à ses paroles à propos des liens du sang. " Alors tant que je n'ai aucune preuve, on n'est pas frère et soeur d'accord. Et surtout, je ne vous donnerais pas le moyen de contacter ma mère, vos paroles m'inquiètent. Vous la voulez morte, donc hors de question. " Eh oui, il n'allait pas s'en sortir aussi facilement, il avait l'air d'avoir du caractère, il allait se rendre compte que moi aussi. Je laissais tomber ma tête en arrière en soupirant. " Bon et vous voulez lui poser quoi comme question? " Je sortais mon téléphone en envoyant un message à ma mère pour lui dire qu'on devait s'appeler le plus vite possible et que c'était urgent.

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« C’est censé m’attendrir ? Elle cherchait peut-être à s’interposer entre votre géniteur et vous tout simplement pour laver sa conscience ? Et si elle était si aimante, pourquoi ne quittait-elle pas tout simplement cet homme alors qu’elle avait conscience du danger qu’il représente pour vous ? Vous pouvez la trouver admirable, je la trouverais toujours lâche. Il est assez ironique tout de même de noter qu’elle a été capable d’abandonner un mari aimant et un fils mais qu’elle a été incapable de s’en aller avec vous, dès les premiers gestes de maltraitance. Vous êtes certaine qu’elle vous aimait ou qu’elle ne cherchait simplement qu’à se racheter une conscience avec un autre polichinelle ? » lui demandait-il sur un ton froid. Leonidas avait subi tellement dans sa vie qu’il n’avait plus assez de sentiments humains pour s’attendrir de la misère d’autrui. C’était trop lui en demander surtout qu’il n’était pas prêt d’accorder le moindre crédit à cette femme qui avait osé l’abandonner. « Je présume que parler avec vous est une simple perte de temps. La solidarité féminine ou je ne sais quelle connerie du genre. Quelle preuve voulez-vous ? que je pisse dans un bocal pour un dépistage de drogue ou encore que je vous donne de la salive pour un test ADN ? C’est vrai que j’ai souvent tendance à me pointer devant des inconnues avec la photo de leur mère pour leur affirmer que je suis leur frangine et que leur génitrice n’est qu’une lâche. Remarquez, c’est une occupation comme une autre » lui répondit-il narquoisement. « Mais sincèrement, vous me prenez pour un crétin au QI négatif ? Si j’avais vraiment envie de la tuer, je n’irais pas avouer mes intentions à un flic. Servez-vous de votre cerveau si vous en avez un. Décidément, je comprends pourquoi autant de criminels s’en sortent » soupira Leonidas. « Mes questions ne vous regardent en rien. C’est à elle que je veux parler et non à vous donc donnez-moi un moyen de la joindre. Je suis assez impatient comme homme et plus vous ferez des difficultés et plus je vais avoir envie de la retrouver par mes propres moyens et comme je serais très énervé, je risque de vous la rendre dans un état psychologique assez lamentable. Au moins, nous serons quitte elle et moi : elle a détruit mon père, ce ne serait que justice »

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Je faisais tout pour rester calmer, péter un câble alors que je me trouvais au commissariat n'était pas du tout une bonne idée, j'avais assez de soucis comme ça dans mon travail. En fait il avait bien joué son coup en venant me voir pendant mon service, au moins il savait que je ne pourrais pas m'en prendre à lui car là ses mots étaient clairement en train de m'énervais et je faisais tout pour me contenir même s'il c'était déjà pris l'eau de la bouteille en pleine face. " Fermer là maintenant. Arrêtez de parler d'elle alors que vous ne la connaissez pas d'accord. Elle avait peut-être ses raisons de vous abandonner, peut-être en voulant vous protéger, réfléchissez un peu. Moi je ne sais pas pourquoi, mais elle a tout fait pour me protéger. On ne quitte pas si facilement une personne qui a une telle emprise sur vous, j'en sais quelque chose. Donc oui, elle n'a pas quitté cet homme et je ne sais pas pourquoi, mais arrêtez de parler d'elle de cette manière, elle m'a donné tout l'amour qu'une mère peut donner et je la remercierai toujours pour ce qu'elle a fait. " Car oui c'était clairement en train de m'énerver, j'avais serte grandi dans la violence et la haine, mais ma mère était tout pour moi, c'était une maman, ma meilleure amie et ma protectrice et en rentrant dans la police j'avais pu comprendre pourquoi elle n'avait pas fui mon père. Combien de fois j'étais tombé sur des femmes qui se faisaient frapper et qui n'arrivaient pas à s'enfuir. Donc oui je soutiendrais toujours ma mère pour ce qu'elle avait fait pour moi-même si j'imaginais très bien qu'il puisse très mal le prendre. Je lui envoyais un regard noir. Je venais me pincette l'arrête du nez, restons zen, ne le tuons pas tout de suite. " Je n'ai pas besoin de test ou quoi ce soit. Votre identité suffira et j’appellerais ma mère pour avoir des explications.Je vais prendre le risque de lui rappeler des mauvais souvenirs, ce sera le seul geste que je ferais car vu le manque de respect que vous avez envers elle, j'éviterais de lui dire tout ce que vous avez osé dire. " Elle a assez souffert dans sa vie d'accord, elle n'a pas besoin qu'on vienne lui hurler dessus comme vous êtes en train de le faire. Croyez- moi, il y a beaucoup de crétin capable de faire ça. Vous ne la tuerez pas peut-être mais vos paroles peuvent être. " Ma mère était devenu quelqu'un de fragile et il était hors de question qu'on vienne lui faire encore plus de mal. " Osez lui faire du mal et je peux vous croire que je vous ruinerais ses clairs, car là se sont clairement des menaces. Donc non, je prends contact avec elle et si elle veut vous joindre, je reviendrais vers vous . " Je venais me lever en venant poser mes mains sur le bureau en croisant son regard, mon visage près du sien. " Faite lui le moindre mal et ma vengeance sera pire que tout. Elle a détruit votre père et j'en suis désolé, je peux détruire bien plus . " Je ne sais pas comment je m'y prendrai mais j'y arriverais, on ne touchait pas à ma famille. " Maintenant dehors. " Je ne lui laissais pas le temps de lui répondre que je venais prendre la cage d'escalier, j'avais besoin de prendre l'air, me reprendre surtout. Est-ce qu'il allait me suivre? Je ne sais pas, mais là c'était beaucoup trop d'informations d'un coup.