Premier pas d'un aveugle

   DANIKA & TOMAS

   Premier pas d'un aveugle

Tomas était seul dans l’appartement et le silence qui y régnait l’angoissait depuis quelques minutes. C’était fou comme le fait d’être privé de sa vue, rendait ses autres sens sensibles. Il n’avait jamais vraiment fait attention aux bruits de la rue tant il était habitué à les entendre en fond sonore. C’était à la limite de l’assourdissement tant il n’arrivait pas à se concentrer sur autre chose. Heureusement, la technologie pouvait encore lui sauver la mise. « OK Google, joue moi ma playlist » demandait-il avant d’entendre son téléphone lui répondre et mettre de la musique. Il soupira et écouta la première chanson sans bouger du lit mais rapidement le besoin de bouger fut plus fort que lui. Danika n’était pas là, ayant été appelée en urgence à l’hôpital pour remplacer une collègue absente. April, elle, était au lycée. Il n’y avait donc personne avec lui. C’était peut-être le meilleur moment pour tenter de reprendre une certaine autonomie. « OK Google, envoie un message à Summer pour lui dire qu’elle n’a plus besoin de venir, Danika est rentrée » ordonna-t-l. C’était un mensonge mais il avait besoin d’être seul. Or, sa sœur devait venir pour lui faire à manger. L’avocat refusait d’être assisté plus longtemps. Cela faisait déjà quinze jours qu’il était rentré de l’hôpital, il était temps qu’il reprenne sa vie en main surtout que ses différentes douleurs s’étaient apaisées. Prudemment, il se leva et se dirigea aveuglement vers l’armoire. Il jura en sentant son orteil entrer en contact avec le pied du lit.

Vingt minutes plus tard, il sortait de la chambre sans avoir conscience qu’il portait une chemise violette/prune avec un pantalon vert. Deux couleurs qui ne se mariaient absolument pas ensemble. Tomas tentait de visualiser mentalement le salon mais c’était à croire que les meubles avaient bougé de place car il ne fit que se cogner et renverser tout un tas de choses au sol. Une fois dans la cuisine, il commença à se faire à manger mais il abandonna très vite quand plusieurs œufs lui échappèrent des mains pour finir leur course au sol ou encore qu’il mît plus de coca à côté de son verre qu’autre chose. La cuisine était dans un état épouvantable du moins c’est ce qu’il comprit en entendant le cri de surprise de Danika dans son dos. « Danika ? C’est toi ? »

@Danika Maconahey

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Cela faisait maintenant 15 jours qu'on était rentrés ensemble de l'hôpital et je n'arrivais pas à bien dormir, j'étais épuisé et ça se lisait sur mon visage, heureusement que Tomas ne pouvait pas le voir sinon il m'aurait disputé en me disant de penser à moi et au bébé avant lui, mais c'était impossible. Je devais veiller sur Tomas toute la journée, l'aider à retrouver un semblant de vie dans notre appartement, en soi on n'avait pas encore trouvé la maison tout de suite, sinon ça aurait été encore plus compliqué. J'essayais de lui montrer comment faire pour trouver sa place, lui montrer les meubles, essayer de ranger certaines choses pour ne pas qu'il soit perdu, éviter de laisser trainer les chaises ou encore le linge. Enfin c'était une toute nouvelle organisation qu'on devait mettre en place ensemble. Mais j'étais inquiète pour Tomas, je voulais tellement lui prendre cette souffrance, qu'il puisse voir à quel point tout ira bien, qu'il aura cette perte de vue que pour un temps. Après il sera opéré et j'espérais vraiment qu'il puisse retrouver la vue, je voyais bien qu'il n'allait pas bien. Depuis 15 jours je passais mon temps à veiller sur lui, on n'osait pas se toucher de peur qu'il ait mal. Enfin beaucoup de changements dans notre vie, heureusement que Summer était là pour m'aider de temps en temps quand même.

Normalement aujourd'hui je devais rester avec Tomas comme tous les jours vu que j'étais en arrêt. Jusqu'à ce que mon chef m'appelle, une de mes collègues était malade et il avait besoin d'aide. Je ne pouvais pas refuser et pourtant j'étais stressé de laisser Tomas tout seul. J'avais fini par partir pendant plusieurs heures, retrouver mon travail m'avait fait beaucoup de bien au fond, ça me permettait de me changer les idées. Mais dès que tout était revenu calme à l'hôpital je rentrais tout de suite à la maison , étant enceinte de 5 mois, maintenant je m'épuisais de plus en plus vite. Je rentrais dans l'appartement mais en voyant les objets au sol et Tomas dans la cuisine je faisais un petit cri de surprise. C'était sortis tout seul sans que je m'en rends compte. Mais où était Summer, elle devait être là normalement. Mais l'appartement était sens dessus dessous là. " Oui c'est moi... Pardon. " Je portais une main sur mon visage en soupirant ne sachant pas du tout par quoi commencer. " Où est Summer? Et... Arghhh... Tomas. " Je me rapprochais de lui doucement en venant poser une main sur son bras. " Tu as essayé de faire quoi, il y en a partout. Fait attention il y a des oeufs sur le sol. " Je n'étais pas en colère contre lui, je ne pouvais pas, mais pourquoi il n'avait pas attendu que je rentre.

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Tomas était un homme indépendant qui s’était construit seul et c’était étrange pour lui de dépendre de quelqu’un. Il pouvait sentir tous les efforts que Danika faisait pour lui faciliter la vie et il s’en inquiétait également. Elle était enceinte, elle devait se ménager et non jouer les infirmières avec lui. La chose aurait pu être agréable s’il n’était pas borné à vouloir se débrouiller tout seul. S’il devenait réellement aveugle ? Comment ferait-il ? Comment feraient-ils surtout ? Il n’avait pas envie d’être un poids pour sa future femme. Il souhaitait qu’elle puisse s’épanouir en tant qu’épouse et non rester une garde malade toute sa vie. Des aveugles, il y en avait déjà eu avant lui et il y en aurait certainement bien après lui. Il devait simplement se sortir de cette légère dépression dans laquelle, son accident l’avait plongé. Il se devait de regagner son autonomie pour pouvoir la soulager le plus vite possible et puis, il avait également besoin de se prouver à lui-même que sa vie n’était pas fichue et qu’il pouvait reprendre le cours de son existence avec deux trois changements.

Voilà pourquoi, Danika le trouva seul, en plein milieu de la cuisine qui s’avérait être un champ de bataille. « Disons que j’ai peut-être envoyé un sms à ma sœur pour lui dire que ce n’était pas la peine qu’elle se dérange à venir » lui dit-il avec une grimace un peu enfantine sur le visage. Il ne voulait pas la mettre en colère mais elle pouvait comprendre qu’il avait eu besoin de s’en sortir tout seul ? « Je ne voulais pas t’inquiéter. Je cherchais à me faire à manger tout seul. Je pensais que j’allais pouvoir m’en sortir même sans mes yeux. J’ai fait autant de dégâts que cela ? » lui demandait-il en manquant de glisser sur le blanc d’œuf étalé au sol. Heureusement pour lui, il était en contact avec le plan de travail et avait donc pu se rattraper à ce dernier. « J’en avais marre de rester au lit, de savoir que tu t’épuises à me faciliter l’existence. Je ne vois peut-être pas mais j’entends encore très bien. Je sais que tu es fatiguée et puis, il y a le bébé. Si jamais je devais rester aveugle, il faut bien que j’apprenne à pallier cet handicap pour pouvoir t’épauler et reprendre le chemin de la vie active. Mon cabinet ne survivra pas très longtemps si je ne peux plus me gérer seul » lui expliquait-il en espérant être tourné vers elle. Ce n’était jamais évident pour lui de savoir où les autres se trouvaient dans son environnement proche. Là, il était tout de même aidé puisqu’elle avait posé sa main sur son bras.

@Danika Maconahey

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Avec le temps j'avais appris à connaitre Tomas et découvrir quel homme il était et ce que j'avais pu voir surtout, c'est que c'était un homme indépendant qui avait toujours su se débrouiller tout seul, se renfermant dans le boulot pour ne pas vivre la réalité et maintenant il se retrouvait sans aucune indépendance et surtout il ne pouvait plus aller au travail, du moins pour le moment. Et donc je comprenais très bien son état, enfin non car je n'ai jamais été aveugle, mais c'était un tel changement dans sa vie. On se retrouvait tous les trois un peu sur les nerfs, à fleur de peau par cette situation. Je voyais bien l'inquiétude dans les yeux d'April qu'elle tentait de cacher par tous les moyens, mais impossible, pas à moi alors que j'étais devenu encore plus attentive aux comportements des gens et surtout à la jeune femme qu'elle était, face à son père dévasté car oui Tomas n'allait pas bien et même moi je ne savais pas du tout comment faire pour l'aider, c'était dur parfois. Enfin aujourd'hui la journée à l'hôpital m'avait fait beaucoup de bien et pourtant je m'étais tellement inquiété pour lui. Et quand je rentrais à la maison j'avais eu raison vu l'état de la maison et surtout de la cuisine, un vrai chantier, j'allais en avoir pour une petite heure pour remettre bien tout en ordre. Il ne pouvait pas le voir, mais j'avais pour habitude de lever les yeux au ciel quand il m'exaspérait de cette manière. " Non mais tu es sérieux Tomas. Elle va te tuer si elle apprend ce qui est arrivé. " Je soupirais en venant prendre ce qu'il y avait sur le comptoir pour le mettre dans levier, j'essayais de retirer le plus gros en restant près de Tomas. Je venais le rattraper alors qu'il manquait de tomber. " Je sais que tu veux te débrouiller tout seul mon amour, mais demande moi que je sois là pour au moins t'aiguiller, que je sois tes yeux et te guider avec ma voix. Ne fait pas ça tout seul, ça aurait pu être dangereux pour toi tu sais, tu aurais pu te blesser en allumant la plaque de cuisson ou autres. " Gardant ma main sur son bras pour venir le guider vers le canapé en venant m'asseoir sur ses genoux posant une main sur son visage. " Je sais que j'ai essayé de te cacher ma fatigue pour que tu ne t'inquiètes pas trop pour moi. Et la grossesse n'est pas simple non plus, je suis énorme maintenant . Mais je dois prendre soin de toi mon amour, c'est mon devoir de femme et c'est normal même. Je sais que tu veux faire des efforts, mais autant le faire ensemble, pas tout seul. Que je te guide un peu et j'espère vraiment que tu puisses retrouver la vue. Il faut patienter encore un peu. " Je venais déposer un baiser sur son front en venant rire. " Non mais tu sais que le violet le vert ça ne va pas du tout ensemble. " Je venais l'embrasser tendrement. " Bon tu veux qu'on fasse à manger ensemble? "

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Tomas avait été pour ainsi dire pris, la main dans le sac. Il n’était pas très fier face à Danika surtout qu’il avait l’impression d’avoir provoqué le dernier conflit mondial. « Ma sœur n’est pas obligée de l’apprendre n’est-ce pas ? Cela peut rester entre nous » bougonnait-il comme un enfant boudeur. Summer était aussi protectrice que lui à bien des égards et sûr qu’elle lui passerait un savon si elle apprenait son mensonge. « Je voulais juste y arriver par moi-même » répétait-il dans un soupir. On ne pouvait pas lui en vouloir d’essayer de regagner un peu d’autonomie ? Il en avait assez d’être un poids surtout qu’il avait conscience de la fatigue de Danika. Elle aurait beau essayé de le lui cacher ou même de prétendre le contraire, cela ne prenait pas. Il était certes aveugle mais pas sourd et encore moins idiot songeait-il avant de manquer de se casser la figure. A nouveau sa compagne lui était venue en aide. « Justement, si je me repose trop sur toi, comment pourrais-je m’améliorer ou même me débrouiller avec cet handicap ? D’accord, j’éviterais les choses dangereuses comme la cuisine mais j’ai besoin de pouvoir refaire à nouveau les choses comme avant… Cela me stresse d’être constamment dans le noir » avouait-il alors qu’elle le guidait vers le canapé. C’est tout de même avec un plaisir voire un soulagement qu’il accueillit Danika sur ses genoux, l’entourant de ses bras tout en réfugiant son visage dans le creux de son cou. La sensation de sa main sur sa joue lui apporta un sentiment de paix salutaire. Cela faisait du bien de pouvoir simplement être en sa présence, comme avant. Depuis son accident, ils n’avaient eu que très peu de moment comme celui-ci. Son corps était trop meurtri ou alors Tomas n’osait plus l’approcher. Il avait peur de lui faire mal ou de ne plus savoir comment faire, privé de sa vue. Finalement, c’était toujours aussi naturel d’être près de l’autre. « Arrête, tu n’es pas énorme. Tu es toujours aussi magnifique, attirante et sexy » lui dit-il en posant une main sur son ventre rebondi, le caressant distraitement. « Et selon ton frère, tu aurais même pris de la poitrine. Je crois qu’il cherchait surtout à me taquiner puisque je ne peux rien voir » reprit-il avec une petite moue amusée. Paris commençait peu à peu à l’accepter comme compagnon de Danika et Tomas appréciait qu’il le traite comme avant, sans faire de distinction à cause de son handicap. Tomas eut un reniflement de dédain. « Pas ma faute, y a rien pour différencier les couleurs. Si je n’avais pas peur de choquer ma fille, je porterais uniquement un boxer. Au moins, je sais qu’ils sont tous noirs » râlait-il. Un fait un souligner : depuis la perte de sa vue, Tomas était plus enclin à râler, à bougonner bref à se conduire un peu comme un gosse. Sa main chercha la joue de Danika pour mieux approcher son visage et l’embrasser à nouveau. « N’importe quoi du moment que ça se mange et que tu puisses rester sur mes genoux. Cela me manquait… de t’avoir dans mes bras »
@Danika Maconahey

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Je venais lever les yeux au ciel, pourquoi est-ce qu'il était aussi grognon, enfin si j'avais la réponse mais depuis sa sortie de l'hôpital, j'avais cette impression de me retrouver face à un gosse et maintenant il n'avait à pas envie de se faire disputer par sa soeur car c'est clairement ce qui arriverait si je disais quoi ce soit à Summer. " D'accord, ok, elle n'en sera rien car il ne t'est rien arrivé de grave et que tu voulais te débrouiller par toi-même. Mais je ne veux pas d'autre mensonge d'accord. " Ah la je n'arrivais pas à lui tenir tête car au fond il n'était pas forcément en tord, il voulait juste apprendre à se débrouiller tout seul donc impossible de me disputer avec lui et de toute façon je n'avais pas la force, j'étais totalement épuisé. Depuis sa sortie de l'hôpital je n'avais pas une minute à moi, tellement inquiète pour lui, je faisais tout pour lui rendre service, qu'il se sent bien, je soignais ses blessures et de temps en temps j'allais travailler car il fallait ramener de l'argent à la maison et surtout, je devais prendre soin d'April aussi, la rassurer car elle était totalement tétanisé face à cette nouvelle ce qui était normal. " Tu vas pouvoir refaire des choses comme avant et je comprends, mais il va falloir l'apprendre à le faire tout en étant dans le noir car tout a changé pour toi là. Donc on va y arriver ensemble, n'ai pas peur de me demander de l'aide s'il te plaît, je suis là pour ça aussi. " Et surtout je n'avais pas envie qu'il vienne se faire encore plus mal, il avait assez de blessure comme ça et il commençait seulement à reprendre le dessus. Il allait devoir être patient et je serais pour le soutenir. Je venais m'asseoir avec lui dans le canapé, moi sur ses genoux, sa tête dans mon cou, la mienne contre la sienne, ma main dans ses cheveux que je caressais avec beaucoup de douceur. Cela faisait tellement de bien de pouvoir retrouver ses bras, rien que tous les deux, ce petit moment de tendresse venait me faire beaucoup de bien. Ma main venait rejoindre la sienne sur mon ventre arrondi. JE venais rire en entendant les propos que mon frère avait dits. " Tu as revu Paris quand ? Il exagère, enfin non pas tout à fait. Je te jure j'ai grossi, des seins, du ventre, des fesses. " Je faisais un petit soupirer de désespérer. Au moins j'étais contente que Paris ne veuille pas tuer Tomas. Si tu veux je rangerais ton armoire par couleur d'accord comme ça t'y arrivera plus. Et je dois avouer que te voir en boxer ne me déplairait pas. Donc mon grognon face à tous problèmes il y a une solution. " Je venais déposer un baiser sur son front. Je venais répondre à son baiser, ma main caressa sa joue, que de tendresse, après une telle journée ça faisait vraiment du bien. " Je reviens alors ne bouge pas, je sais de quoi j'ai envie. " Me dirigeant vers la cuisine j'allais prendre un pot de glace et une cuillère pour venir rejoindre les genoux de Tomas. " Ouvre la bouche. " Et une fois fait je venais lui donner de la glace à la cuillère en faisant un petit rire. " Une bonne glace, j'en ai envie déjà et en plus ça se mange sur tes genoux car je n'ai pas envie d'aller ailleurs en cet instant. Tes bras me manque, tes baisers aussi. " Je venais prendre une cuillère de glace aussi, c'était tellement bon. Et pour rire je mettais de la glace sur mon doigt pour en déposer sur le nez de Tomas. J'avais cette envie de le voir à nouveau sourire, juste le temps d'un instant.

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« D’accord, pas d’autres mensonges, je te le promets » lui promit-il avec l’expression d’un gamin que l’on aurait pris la main dans le sac. Tomas n’était pas fier d’avoir menti à sa petite sœur. Summer risquait de se sentir coupable si jamais elle apprenait qu’elle l’avait laissé tout seul alors qu’elle s’était proposée pour jouer les « baby sitter ». Seulement, l’espace d’un instant, il avait souhaité que tout redevienne comme avant, qu’il retrouve une autonomie. Tomas n’avait pas songé combien cela aurait pu être dangereux pour lui. Il n’avait qu’un seul but en tête : reprendre le contrôle perdu sur sa vie. Et puis, il voulait tellement soulager Danika et ne plus être un poids mort à ses côtés. Elle devait mener sa grossesse tranquillement et non devoir le surveiller comme du lait sur le feu. « Je ne veux pas que tu te transformes exclusivement en infirmière pour moi mais à l’avenir, je te demanderai de l’aide, au moins pour m’habiller » grommelait-il car visiblement, il avait fait un choix bien involontaire de couleur… quelque peu malheureux. Danika s’installa sur ses genoux et Tomas se sentit beaucoup mieux, à croire qu’elle avait des pouvoirs magiques insoupçonnés. « Oh pas vraiment. Il a appelé pour prendre des nouvelles. J’ai du lui raccrocher au nez un certain nombre de fois avant de me souvenir que je pouvais décrocher en demandant à google de le faire à ma place » répondit-il avec un léger sourire. Paris avait été quelque peu agacé d’être tombé un certain nombre de fois sur sa messagerie mais étrangement, il n’avait pas râlé tant que ça. Il faut croire qu’il prenait en compte son nouvel handicap. « Il va quand même falloir que je te palpe partout pour me rendre compte des changements. Remarque, ce n’est pas pour me gêner » osait-il plaisanter même si, le couple n’avait pas retrouvé le chemin des plaisirs de la chair. Ils avaient tellement eu à gérer avant de songer à ce genre de choses. « D’accord, d’accord ! On fera ça comme ça et puis, je suis absolument pas grognon » grommelait-il justement en faisant preuve d’une énorme mauvaise foi.

Danika lui demanda alors ce qu’il voulait manger et il botta quelque peu en touche, n’ayant pas envie de quelque chose de particuliers. Sa compagne décida d’aller leur chercher de la glace et il eut un petit sourire. « C’est pour me faire plaisir ou pour te faire plaisir la glace ? » dit-il après avoir reconnu à la fois la fraicheur et le gout de la glace dans sa bouche. Un sourire plus franc étira ses lèvres quand elle osa mettre de la glace sur son nez. « Hey ! On ne profite pas de ma faiblesse pour m’en mettre partout » dit-il avant de l’embrasser. « A moi aussi, ça me manquait atrocement »

@Danika Maconahey

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Je n'avais pas envie qu'il vienne me mentir à nouveau car je sais qu'à partir de maintenant j'allais souvent flipper quand je mettrais un pied à l'extérieur de l'appartement. Je voulais lui faire confiance, qu'il puisse faire attention car sans nos yeux, on pouvait prendre beaucoup de risques et donc oui, j'espérais vraiment qu'il allait faire attention. Je voulais lui faire confiance et j'allais l'aider pour qu'il puisse s'en sortir seul, il avait ce besoin de reprendre confiance en lui. " Demain je réorganiserais l'amour d'accord pour que tu puisses au moins mettre les bonnes couleurs ensemble. C'est comme ça qu'on avancera, ensemble et en se réorganisant. Je restais assise sur ses genoux, tel était ma place et je me sentais vraiment bien ici. Ses petits moments à deux me manquaient tellement mais je ne pouvais pas lui mettre la pression, je voulais qu'on prenne du temps tous les deux, tout était tellement nouveau. " Heureusement que la technique est là hein, toi aussi tu vas finir par t'y habituer tu verras. Google est là pour t'aider et heureusement. " Je venais poser ma main sur son visage, mes doigts qui venaient caresser en douceur ses lèvres qui venaient de s'allonger, un tel sourire, ça me manquait. Je venais faire un petit rire alors qu'il voulait voir par lui-même le changement sur mon corps. " Eh bien il va falloir remédier à ça alors, que tu puisses découvrir mon corps d'une autre manière. " Je faisais un petit sourire en coin, j'aimais le voir ainsi, enfin on redevenait un couple comme avant, on allait devoir faire encore des pas en avant, mais on était sur le bon chemin en tout cas. Je venais me mettre à rire en l'entendant me dire qu'il n'était pas grognon, alors là c'était la meilleure. " Toi pas grognon, alors là c'est la meilleure quoi. " Je continuais de rire, qu'est-ce que ça faisait du bien de rire comme ça.

Je venais me lever pour aller chercher de la glace, oui j'avais une petite envie de sucre en ce moment, enfin beaucoup même. Quoi que dès le matin j'étais capable de manger du salé aussi, j'étais totalement perturbé par cette grossesse qui déréglais tout chez moi, heureusement que je ne grossissais pas trop. " un peu des deux je dirais, j'ai trop envie de glace en ce moment et c'est frais. " Et surtout je pouvais en mettre sur son nez, c'était tellement marrant de pouvoir se charrier un peu. Je continuais de rire alors que je venais reprendre de la glace pour en mettre sur sa joue. " Oh si j'adore te voir avec de la glace. " Et je venais embrasser sa joue doucement pour récupérer la glace. Je continuais de sourire en venant contre lui, j'étais tellement bien. Et je dois l'avouer, contente qu'April ne soit pas là pour pouvoir profiter de Tomas. Je venais défaire sa chemise tout doucement en venant l'ouvrir caressant son torse doucement. Et pour continuer de m'amuser, je faisais tomber de la glace sur son torse. " Oups. " Je continuais de sourire de plus belle.

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Tomas retrouvait le goût de sourire à mesure que Danika et lui, retrouvaient le chemin de leur couple. Cela lui faisait du bien d’oublier ses soucis de santé pour parler de choses légères, pour retrouver le plaisir de sentir la caresse d’une main sur sa joue ou alors de la douceur des lèvres de celle qu’il considérait comme sa femme. « Il n’y a pas que Google qui m’aide. Je crois que sans toi, j’aurais déjà craqué depuis plus longtemps que ça. Je sais que je n’ai pas été facile ces derniers temps et je m’en excuse » prit-il le temps de se montrer reconnaissant envers la patience de Danika. Elle portait leur premier enfant, était fatiguée et pourtant, elle restait forte et supportait tellement de choses. Au sujet de sa grossesse, elle en vint à lui dire que son corps avait changé. Tomas ne put s’empêcher de lui dire qu’il souhaitait pouvoir s’en rendre compte lui-même. « C’est moi où vous avez une petite idée en tête miss Maconahey ? » plaisantait-il.

Danika alla chercher une glace et reprit place tout aussi vite sur ses genoux, à son plus grand plaisir. Tomas ne se laissait pas de sentir son parfum, sa chaleur contre lui. Il ne pouvait pas la voir de ses yeux mais son corps palliait ce manque justement. « Hey ! mais c’est qu’elle me cherche » rit-il légèrement en sentant de la glace, sur sa joue cette fois-ci. La sensation de froid lui arrachait à chaque fois un sursaut car il ne s’y attendait pas. Les lèvres de Danika se posèrent sur sa joue et il sentit sa langue attraper la glace. « Tu n’es qu’une petite chipie » marmonnait-il avant de sourire en sentant ses doigts déboutonner sa chemise. Visiblement, Danika était bien déterminée à ce qu’ils se retrouvent. Cela ne le gênait absolument pas. « Je vais être tout collant à force » murmura-t-il avec un sourire amusé. « Qu’est-ce que tu attends pour m’enlever la glace que tu as renversé sur moi ? C’est froid » l’invitait-il à explorer son corps de ses lèvres tandis que ses mains caressaient les hanches de sa compagne, allant même jusqu’à se faufiler sous son haut pour caresser le creux de ses reins. « Sais-tu que sans la vue, les sensations sont démultipliées ? »

@Danika Maconahey

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Depuis cet accident j'avais bien vu notre amour s'éloigner petit à petit, enfin mon amour pour lui était toujours aussi grand et énorme, mais les petites attentions qu'on faisait dans un couple avaient disparu pour laisser place à l'inquiétude, devoir toujours veiller sur lui pour qu'il ne lui arrive rien de lui. Je passais mes journées inquiètes encore plus quand je quittais l'appartement. Donc j'avoue que là ça faisait beaucoup de bien de retrouver le Tomas que j'aimais, ses lèvres, c'est caresser, son corps, tout ce qui me manquait, un petit moment à deux. Mon front collé contre le sien j'écoutais ce qu'il me disait, un petit sourire qui s'affichait sur mes lèvres, ça faisait du bien à entendre. " Tu sais Tomas tu as toujours été là pour moi quand j'en avais besoin. À mon tour d'être là pour toi. Je ne t'en veux pas pour ta mauvaise humeur, je ne peux pas t'en tenir rigueur, ce que tu vis est loin d'être facile. " Même si parfois c'était vraiment dur, surtout quand c'était un jour sans pour lui. En tout cas plus les minutes passaient et plus le désir venait en moi. " Une idée en tête, je ne sais pas, faudra venir le vérifier. " Je faisais un petit rire alors que je venais lui voler un baiser, ça faisait tellement de bien de le retrouver comme ça.

Enfin très vite la glance venait se transformer en un jeu entre nous. Je venais lui mettre de la glace sur la joue et autre part autres. Cela m'amusait et ça faisait du bien de se retrouver rien que nous, moi sur ses genoux, mon corps contre le sien. " Ah non je suis Innocente moi. " Et pourtant c'était tout le contraire et ça me faisait rire donc autant à continuer comme ça. Et ce petit rire qui sortait de ses lèvres, un bonheur pour mes oreilles. Ma langue allant chercher la glace sur sa joue alors que mes doigts venaient déboutonner sa chemise, oui je confirme j'avais une tout autre idée en tête, les femmes enceintes et leur envie, mais surtout cette envie de retrouver Tomas. " Et bien t'iras prendre une douche. " Je passais un doigt sur ses lèvres, surtout quand il souriait. " Oula ne me dit pas ça deux fois. " Je voulais lui faire découvrir d'autres sensations alors. Je me baissais pour venir glisser ma langue sur son torse pour récupérer la glace que j'avais faite tombé en déposant de temps en temps des baisers explorant son torse. " C'est meilleur sur toi tu sais. Tu devrais essayer. " Je faisais un petit rire alors que j'aimais sentir ses mains au creux de mes reins. Je venais poser le pot de glace sur le meuble près de lui alors que je continuais de déposer des baisers sur son corps. " Viens découvrir mon corps sans ta vue" Restant assise sur les genoux de mon homme, j'étais bien alors que je venais prendre de la glace dans une cuillère pour l'approcher de ses lèvres. " Tu veux de la glace? Attention elle risque de couler encore sur toi. "