FAIT DIVERS N°6 : Coup de foudre

Je n’avais pas pour habitude de parler boulot parce que de manière générale, dès lors où je déclarais ce que je faisais comme métier, les gens commencent soudain à changer de comportement. A croire que le fait de parler à un flic à quelque chose de déshonorant, ou dans des cas bien plus particuliers, stressant. Alors forcément, j’ai hésité à dire à Adam ce que je faisais comme travail. Le truc c’est que je ne me vois pas non plus inventé un métier à la dernière minute, surtout que lui mentir en l’état n’aiderait rien. Je préférais donc contourner la question : « Oh je crois que si j’arrive à garder mon calme, ses à cause de mon aptitude au sport de combat. J’ai pratiqué la boxe dans mes jeunes années et je fais pratique des cours d’autodéfense » Rien de tout ceci n’était un mensonge. J’omettais seulement de dire que je m’entrainais beaucoup dans le cadre de mon travail, et que j’avais aussi des aptitudes en arts martiaux « on nous apprends souvent le calme et la discipline » expliquais-je avant de rassurer Adam sur ses propres aptitudes « Oh je suis sûre du contraire. Après tout vous avez réussi à sortir de là, donc même seul, vous vous seriez montré tout aussi efficace ! »
Étions-nous les seuls à être coincés ici ? là était la question. Je m’étonnais du manque de personnel de sécurité, sachant pertinemment qu’au moins une personne devait se trouver présente dans ce genre de lieux, pour faire des rondes constantes. Et ce soir ce n’était pas le cas… « On va faire un tour pour s’assurer qu’il n’y a personne et ensuite on avisera. Par contre…si on n’est coincé là pour la soirée, je me dis qu’il va bien falloir qu’on se trouve à manger, à boire et… » enfin qu’on s’occupe quoi !
Dans un sens, je suis bien contente de ne pas avoir dit que j’étais flic. Parce que si on est coincé ici, j’ai bien l’impression qu’on va devoir vandalisé deux trois choses pour nous aider, et…bah ca fout clairement mal de dire qu’une représentante des force de l’ordre devienne temporairement une chapardeuse, une pilleuse de magasin, tout ça parce qu’elle meurt de faim !

On avançait dans la galerie, cherchant tout en conversant les possibles magasin encore ouvert. Après tout, il pouvait y avoir encore un ou deux employés en train de compter sa caisse, faire l’inventaire ou je ne sais quoi d’autre encore. Mais malheureusement pour nous, rien. De quoi se poser la question de notre avenir dans ce centre commercial, à Adam et moi. « C’est louche… pas de personnel, pas de client, pas même un agent de sécurité. C’est à croire que TOUT LE MONDE, sauf nous, savait que le complexe allait fermer… » exprimant cette pensée à haute voix sans réellement voir à ce moment précis une première affiche qui aurait pu nous donner LA raison pour laquelle tout était fermé. Adam se proposa de payer pour ce qu’on aurait à vandaliser ou prendre, ou empruntez si jamais lui et moi devions rester ici. A cela je souriais gentiment en répondant : « Oh je ne m’inquiète pas pour l’argent en fait. C’est juste que si tout est fermé, tout sera « verrouillé» , et donc cela compliquera les choses. il faudra forcé les verrous des vitrines ou des grilles, ou encore des diverses frigo ou distributeur, si on veut se trouver quelques chose à manger. » Je tournais alors la tête pour questionner avec amusement Adam : « donc la question est : êtes-vous prêt à jouer les « pilleurs », le temps d’une soirée ?! » je souriais à l’homme qui m’accompagnait, signifiant ainsi la légèreté de mes propos pour tenter dédouaner nos prochains méfaits, ceux qui serait engendrer uniquement par la force des choses et non pas pour le plaisir de dévaliser, comme le ferait n’importe quel délinquant.