Je suis venue pour avoir ton avis, à la base

   Winifred & Sofia

   Je suis venue pour avoir ton avis, à la base !

Vendredi soir
Garée dans un coin sombre du parking non loin de l’établissement, je revérifie d’avoir mes papiers et mon portefeuille sur moi, avant d’activer la fermeture centralisée de ma voiture banalisée et me diriger vers ma destination. Ce soir n’est pas un soir comme les autres : je ne travaille pas. Je n’enquête pas – du moins pas pour le moment – bien que cet endroit soit une source intarissable pour mes enquêtes. Non…ce soir, je viens rendre visite à Winifred. Et comme à chaque fois ou je me suis présentée ici, le mieux pour passer inaperçu, c’est de se faire passer pour une cliente.

C’est donc affublé d’un look moins formel et plus rebelle, que je pénètre dans l’enceinte de l’établissement, passe les vigiles sans trop d’ennuis – j’ai même droit à un signe polie de tête amical, signe que je dois finalement venir bien trop souvent ! – et je me dirige au bar, pour attirer l’attention d’un mec au comptoir, qui surveille les alentours. Lui, il tient la liste : la liste des clients venus chercher une fin de soirée différente de ceux qui se trouvent devant la scène à mater les stripteaseuses. « Pas de retard, ce soir, c’est étonnant… » déclare le type en me voyant. Je décoche un petit sourire amusé et lui répond « parce que ce soir, j’ai été épargné d’une crise de Madame… » c’est à l’homme cette fois de rire, et de répondre bêtement : « Alors même entre vous, les femmes, vous arrivez à vous prendre la tête pour des broutilles ? » je ne sais pas ce qu’il sous-entend par là – sans doute pense-t’il que les femmes n’ont qu’un but, casser les pieds des hommes et par conséquent il est étonné qu’elles puissent aussi casser les pieds d’une femme – toujours est-il que je feinte l’amusement de son préjugé merdique et joue la carte de la misogynie moi-même « Pourquoi donc viendrais-je trouver bonheur ici, si c’était pas le cas ? En parlant de ça justement : mon trésor est là ? » demandais-je. « Mon trésor », c’est le surnom que je donnais à Winifred, comme pour simuler une quelconque envie de marquer ma possession, comme le fait sans doute tous ces autres clients. « J’ai bien réservé pour une heure, n’est-ce pas ? » l’homme hocha la tête tout en déclarant « salle 5, ma jolie petite prétentieuse…une heure…tu as vu large » Hmmmm, s’il savait « il faut ce qu’il faut mon cher…j’ai une soif à étancher » je me détestais quand je jouais ce rôle, mais je pensais avant tout à Winifred et à ce qu’elle risquait si ces hommes apprenaient pour ma profession et la raison de mes nombreuses venues ici. « Je connais le chemin, pas la peine de m’accompagner. Bonne soirée, et buvez un verre à mon compte, pour moi. Vous méritez bien un remontant après tout : restez là, pendant que vous en envoyez d’autres s’amuser…ça me ferait bien chier. » Et je n’attendis pas qu’il me réponde, sachant que quoiqu’il pense, il n’hésitera pas à se rincer la gueule sur ma note !

Pour ma part, j’avais bien mieux à faire : salle 5. En route pour discuter – oui oui, discuter, entre autre chose – avec Winifred à propos d’une nouvelle recrue qui sème un peu le doute dans ma tête ces derniers temps. Kaleigh…

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Vendredi soir
Winifred remontât sa petite culotte sur ses jambes ainsi que son petit short. Le dernier client en date avait eu un sacré délire. Il vouait une certaine passion pour Harley Quinn et d’après lui, elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Aussi, il avait payé pour qu’elle porte le fameux costume du personnage et elle s’était pliée. Elle avait fini par mourir d’ennuis tant l’homme en question avait à peine osé la toucher. Elle ne parlait même pas de son micro-pénis qu’elle avait à peine senti. C’était comme si elle avait eu des morpions fainéants, en somme, rien d’intéressant ni même de captivant. Au moins, elle allait pouvoir faire réparer sa chaudière et reprendre des douches chaudes. Elle regardât sa montre et aussitôt son sourire revint sur ses lèvres. Son prochain rendez-vous allait être beaucoup plus intéressant. Sofia Garrison. Le lieutenant de police était l’un de ses fantasmes ambulants et elle n’allait pas se priver pour se frotter à elle en espérant qu’elle craque pour cette fois. Après tout, qu’est-ce que c’était qu’une petite heure de plaisir dans sa vie ? Pas grand-chose et puis, elle payait cette fameuse heure alors autant en profiter.

_ « Sofia » ronronnât-elle de plaisir en roulant des hanches.

La jolie blonde s’approchât de la belle brune pour enrouler ses bras autour de sa nuque et l’embrasser langoureusement. Ce baiser, c’était le seul moyen de montrer à la caméra de sécurité qu’elle travaillait bien. Winifred était peut-être un peu idiote sur bien de sujets mais elle connaissait tous les emplacements des caméras de sécurité et celle du couloir donnait principalement sur la porte de sa cabine. Or, si Sofia voulait préserver leur couverture, il fallait qu’elle donne le change et ce n’était pas pour lui déplaire.

_ « C’est fou ce que tu m’as manqué. Rien que de te voir, j’ai la culotte toute humide » minaudât-elle en attirant sa cliente dans l’intimité de sa cabine.

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L’air malicieux de Winifred, allié à son sourire, c’est la preuve significative de ces intentions moqueuse et provocatrice ! A l’instant même où je la vois débarquée, je sais déjà qu’elle s’apprête à tirer profit de notre jeu de couverture. Si bien que lorsqu’elle m’embrasse à pleine bouche, aussi langoureusement, je ne suis pas étonnée. J’avoue même que tant qu’à faire, je peux moi-même profiter un peu de ce genre de privilège, sans me douter à quel point ce manège fonctionne à merveille auprès de certaines personnes dans ce club ; des gens qui pensent réellement que je considère aujourd’hui Winifred comme une conquête longue durée. Ces mêmes personnes qui n’ont clairement pas connaissance de ma vie, et du caractère engagé et morose de ma relation amoureuse avec Karen.

Quoiqu’il en soit, si le stratagème fonctionne bien, je ne vais pas m’en plaindre. C’est justement le but recherché. Moins on en saura sur les véritables raisons de mes allers et venues au club, mieux ce sera pour tout le monde. Ainsi, je joue le jeu de Winifred qui m'allume avec l'état de sa petite culotte, allant même jusqu’à lui répondre d’une voix grave et suave « C’est parfait alors…j’ai hâte de voir cela de plus près », ponctuant mes propos d’une main stratégiquement placé sur le derrière rebondi de la blonde, pour la suivre ensuite dans l’intimité de la cabine. Restant proche de Winifred, je laisse la porte se refermé sur nous, nous laissant complètement seule. J’aurais donc pu tout à fait m’écarter de la blonde et reprendre une posture plus amicale voire plus strictement professionnel. Mais je ne fais rien de cela ! A la place, je pose ma main sur sa taille et d’un geste sur, je la fais tournoyer sur place afin qu’elle me fasse face, et j’agrippe ses hanches pour la garder assez proche de moi. « Ça t’amuse toujours autant ce petit jeu en fait, n’est-ce pas ?! » j’arbore un sourire amusé et n’hésite pas à jauger la silhouette de la jeune femme, observant sa tenue d’aujourd’hui…mais aussi sa peau, et les éventuelles traces qui auraient pu apparaître après le passage de quelques clients sur son corps. Ceux qui pensent bêtement qu’il faut être agressif pour marquer sa domination. Je n’y peux rien : même si Winifred sait ce qu’elle fait, sait mieux que quiconque comment gérer ses clients, je n’arrive pas à ne pas m’inquiéter pour la demoiselle. Je ne doute pas de sa férocité ni de la force intérieure dont elle fait preuve face à son quotidien, mais je reste une flic, et une femme…l’idée qu’un jour les choses tournent au drame me traversent l’esprit à chaque instant.
En attendant, tant qu’elle est avec moi, c’est un homme en moins qui la touchera. Et cela reste une victoire pour moi. Je relâche alors la belle, lui permettant d’aller et venir dans la cabine et reprendre ce qui est et sera toujours son territoire « je me demande quand même pour quoi je passe, auprès de tes collègues. Pour une cliente un peu trop naïve qui croit avoir trouver une petite amie de luxe auprès de toi ? ou d’une pseudo mac qui s’est approprié ton corps et profite de celui-ci comme s’il m’appartenait ? » C’est vrai quoi. Si effectivement, les gens ici pensent que j’entretiens une relation sur le long-terme avec Winifred, pourquoi donc oserait-on imaginer que j’accepte aussi facilement qu’elle couche avec tous les mecs assoiffés du coin « Dans les deux cas, on doit clairement penser que je suis quelqu’un de dérangé sexuellement ! » plaisantais-je avant de m’asseoir sur la banquette, regardant au passage l’état de cette dernière. Je sais que le club est clean, mais autant vérifier par deux fois ! je pose pas mes fesses n’importe où !

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Vendredi soir
Winifred avait attendu ce moment toute sa journée de boulot : revoir Sofia Garrison. La lieutenant était vraiment une très belle femme en plus de dégager un charisme impressionnant et autant dire que simuler quoique ce soit auprès d’elle, était un véritable acte de plaisir. Il faut dire que la jolie blonde avait un réel problème avec l’autorité policière : elle fantasmait beaucoup trop sur les forces de l’ordre à croire que son petit séjour en prison, lui avait retourné le cerveau.

_ « Pour une fois que j’en porte une, tu pourras me féliciter dignement » en soupirant d’aise sous cette main extrêmement bien placée.

La jolie stripteaseuse entrât dans la cabine avec à sa suite, sa «cliente vip ». Winifred se laissât retourner puis ramenée vers Sofia, un sourire aguicheur aux lèvres. Elle adorait quand cette dernière ne mettait aucune distance entre elles.

_ « Laisse-moi réfléchir ? Eh bien je crois que oui. Tu ne vas pas m’en vouloir n’est-ce pas ? Tu es bien trop sexy pour que je tire la tronche et puis, je te l’ai toujours dit : on peut s’amuser toutes les deux. A quoi bon être sérieuses et professionnelles ? En plus, ce serait renforcer ta couverture que de t’envoyer au septième ciel avec moi » osât-elle avancer, une moue mutine aux lèvres.

Le jeu et le sexe, deux choses pour combler le petit cœur d’artichaut de Winifred Whitaker. La blonde levât tout de même les yeux au ciel en avisant le regard scrutateur de Sofia se poser sur elle. Elle y avait le droit à chacune de ses visites.

_ « Mon petit cul est aussi blanc qu’un cachet d’aspirine mais libre à toi de le faire devenir un peu rose en me fessant. Après tout, je suis en Harley Quinn, je suis une très mais alors très vilaine fille à son papa » pouffât-elle de rire.

Sofia la relâchat et Winifred s’installât sur le pupitre où se trouvait sa barre de pole dance, les jambes battant dans le vide. Un grand éclat de rire résonnât dans la cabine quand Winifred entendit les propos de son lieutenant préféré.

_ « Je dirais peut-être un peu de tout ça ? Tu sais, la moitié des filles de ce club sont mariées voire mères de famille. Chacune oublie sa vie privée quand elles mettent les pieds ici. On fait un boulot pas ordinaire mais c’est un boulot comme un autre avec une fiche de paie à la fin du mois. Elles ont l’habitude de voir les conjoints débarquer de temps à autre ! Quand on tombe amoureux d’une stripteaseuse, il faut oublier les convenances et ne pas se laisser dévorer par la jalousie car au final, ce n’est pas dans le lit du client qu’on finit mais dans celui de notre moitié. Enfin pour ma part, je suis célibataire donc je peux arrondir mes fins de mois avec les clients. Pourquoi, tu es jalouse de me partager ? »

   Winifred & Sofia

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Je riais sans forcer à la remarque de Winifred au sujet de sa petite culotte avant de suivre la jeune femme dans la cabine et de faire perdurer un peu plus le petit jeu qu’elle s’était amusé à jouer. Finalement, la proximité de son corps m’offrait quelques avantages, que je n’hésitais pas à user, restant celle que j’ai toujours été : une femme, un flic, et une personne qui tient à protéger ces amis, ou toute autre personne à qui elle tient. Pendant mon inspection habituelle sur le corps de la blonde, je répondais volontiers à ses avances en expliquant les raisons de mes refus : « Ma belle, tu sais bien que si cela ne tenait qu’à moi, il y a longtemps que je me serais laissé aller dans tes bras… » avouais-je avant de sourire avec malice, préparant d’avance une réplique digne d’une tête à claque : « mais si je le faisais, tu découvrirais à quel point je suis irrésistible, et tu finirais par ne désirer que moi ! Ça te mettrait dans une situation compliquée avec tes clients ! » plaisantais-je, avant de retrouver un semblant de sérieux, pour observer avec minuties toutes les parcelles du corps de Fred ; acte qui ne passait pas inaperçu aux yeux de la strip-teaseuse, qui me fit son rapport à sa façon « Tu veux un aveu ? j’apprécie le déguisement, et je trouve qu’il te va a la perfection…mais…si tu voulais vraiment que je joue les vilaines filles avec toi, ce ne serait pas sous les traits d’Harley Quinn qu’il faudrait que tu me persuades. » Je m penchais alors vers la blonde, rapprochant ma bouche de son oreille pour mieux lui murmurer « De toutes les méchantes de l’histoire des super-héros, celle qui ferait perdre mes moyens est et restera Circé ! »

Après mes révélations, je prenais place sur la banquette de la cabine privé, retirant ma veste pour la poser à côté de moi, tandis que j’observais la blonde prend place vers la pole dance, se marrant de mes propos concernant notre pseudo relation amoureuse ou sexuelle « Chérie, toi et moi on sait que ton rôle n’est pas uniquement de danser pour tes clients. Dans ce contexte, je doute que tes collègue à la tache de travail similaire, sont mariés à un homme qui accepte sans broncher que leur femme se fasse baiser par tous les mecs prétentieux et pervers de ce club… » Quant à savoir si je suis jalouse à l’idée de la partager ? à cela je souriais d’amusement, fermant brièvement les yeux avant de répondre en les rouvrant « Pour ça il faudrait que tu me laisse déjà avoir ma part du gâteau » je ponctuais ma phrase d’un clin d’œil, et finissais par profiter de la présence de Winifred qui – bien qu’elle savait qu’elle n’avait aucunement besoin de se donner en spectacle avec moi – m’offrait une petite danse perso. Soudain, je me rappelais de la raison de ma venue, tout en repensant à ce que je venais de dire à la danseuse à propos de notre relation surjouée. « Juste une question, comme ça : au delà des videurs, barman et autre patron caché dans les bureaux de ce club… il y a d’autres personnes qui pensent que toi et moi on est ensemble ? Je veux dire : parmi les danseuses, les…serveuses ? » Pourquoi ce détail faisait la différence ? sans doute parce qu’en ce qui concerne Kaleigh, j’avais un petit doute par rapport à cela…

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Vendredi soir
Winifred aimait le rire de Sofia tout comme elle rêvait de voir ses menottes à ses jolis poignets. Décidément, elle pourrait se damner pour un petit tour de garde à vue ou alors un interrogatoire dans les règles de l’art. Sofia n’avait qu’à apparaitre dans une pièce pour que le cerveau de la jolie blonde se transforme en véritable machine à films pornographiques. Au-delà de ça, elle était la première surprise à ressentir ce sentiment d’amitié pour un flic. Winifred était assez paradoxale : elle fantasmait sur les agents des forces de l’ordre mais n’avait aucune envie de fricoter avec l’un d’eux. C’était sûrement à cause de son passé et de son séjour en prison. Elle connaissait les deux facettes des flics mais Sofia lui avait prouvé mainte et mainte fois qu’elle pouvait lui faire confiance.

_ « Tes chevilles vont tenir le coup ? Moi, je dirais plutôt que tu serais complétement accro à mon petit cul que tu ne pourrais plus me laisser faire mon job sans pleurer dans mes jupons que je suis à toi et rien qu’à toi. Ma chérie, on devrait évacuer toute cette tension sexuelle entre nous au moins une fois comme ça, on pourra tomber dans le truc du girl power et être les BFF à la pitch perfect » pouffât-elle de bon cœur.

En attendant, Winifred se prêtait à son petit jeu d’inspection, allant même jusqu’à ajouter son petit grain de sel. Sofia avait de la répartie et elle adorait cela. Au moins, elle ne bossait pas pour une coincée du cul.

_ « Je sais pas pourquoi, j’avais toujours imaginé que tu étais plus branchée Wonder Woman mais Circé, c’est un excellent choix. Tant que tu me sors pas cette bitch de Catwoman » lui dit-elle avec une petite moue non sans lui voler un léger baiser.

La jolie danseuse prit place sur l’estrade, caressant la barre de pole dance, sa bouche continuant de proférer des idioties sans queue ni tête à Sofia. Puis, winifred se redressât sur ses pieds et commençât à danser autour de la barre. Elle aimait son job qu’on le veuille ou non. La danse lui plaisait et il y avait quelque chose de purement jouissif d’offrir l’illusion d’être accessible à ses clients.

_ « Je suis célibataire et encore baisable. Autant que je me fasse du fric avec ces extras mais je ne compte pas faire ça toute ma vie. Un jour, j’aurais mon propre établissement, ma propre affaire. ‘Fin je parle pas d’un club minable mais une véritable école de danse même que le logo sera une licorne » dit-elle tout en se mouvant au rythme d’une musique imaginaire.

Winifred manquât de rater un mouvement tant elle ne s’attendait pas à la question de la sexy adoratrice de Circé. Elle fronçât les sourcils un court instant.

_ « Bah je pense que oui ! Maintenant que tu me dis ça, ça me fait penser à ma petite protégée. Elle m’a déjà demandé si nous étions ensemble. Je me suis amusée à lui raconter nos folles nuits passionnées. Bon elle sait pour notre arrangement mais c’est une chic fille, tu peux lui faire confiance. »