Tu poses tes valises, ou tu ne fais que passer ?

  Leonidas et Joan

  TU POSES TES VALISES, OU TU NE FAIS QUE PASSER ?

  Leonidas et Joan

  TU POSES TES VALISES, OU TU NE FAIS QUE PASSER ?

  Leonidas et Joan

  TU POSES TES VALISES, OU TU NE FAIS QUE PASSER ?

  Leonidas et Joan

  TU POSES TES VALISES, OU TU NE FAIS QUE PASSER ?

  Leonidas et Joan

  TU POSES TES VALISES, OU TU NE FAIS QUE PASSER ?

Comment subir les montagnes russes avec monsieur Leonidas Vasilis !! Le seul mec que je connais qui peut me faire grimper au septième ciel comme personne, et me donner l’impression de la plus glaciale des douches froides, la seconde d’après ! Et le pire ? C’est que je suis amoureuse de lui…pauvre fille que je suis.

J’avais crié son nom, plus aucune barrière ne pouvant retenir l’intensité de ma jouissance, si ce n’est les lèvres de Léonidas s’écrasant sur les miennes avec fougue à la fois pour étouffer mes gémissements mais sans doute aussi pour les retenir, pour lui et lui seul. Il savait que dans des instant comme celui-ci, je n’appartenais qu’à lui, et même si au fond de moi, j’avais conscience que cette possession n’avait rien d’intime et de sentimentale, il n’empêche que j’appréciais cette ultime acte de la part de Léonidas alors que je retombais peu à peu dans la réalité….et quelle réalité ! Sincèrement, on ne pouvait pas faire plus franc. Mon corps était encore mou et épuisée par nos ébats, mon esprit encore embrumé dans ce nuage de plaisir dans lequel Léo m’avait fait atterrir…en somme, je n’avais pas encore repris mes esprits quand le Grec me lâcha avec aplomb « c’est toujours aussi bon de coucher avec toi ! » pour mieux se barrer du lit ensuite. « Aussi bon de COUCHER avec toi ?! »[/color] C’est comme ça qu’il résume ce qu’il vient de se passer ?! ** tu t’attendais à quoi ma petite ? Qu’après deux mois sans te voir, il réaliserait qu’il t’aime, qu’il t’a toujours aimé et que vous deux, ce n’est pas que du sexe ??!! Pardon, mais là j’ai envie de hurler de rire !! **[/b]

Je grimace légèrement tout en suivant Léonidas du regard, me prenant de fouet la pire désillusion. Rien ne changera jamais : on en sera toujours au même point lui et moi. Et à chaque fois que je serais dans ces bras, à me donner corps et âme à cet homme, je ne cesserais de me prendre une claque dans la gueule après l’orgasme, parce que la conclusion est simple : il n’y aura jamais rien d’autre que du sexe pour lui…un peu de tendresse oui, mais rien d’autre que du sexe.

Il m’annonce qu’il va prendre une douche et je ne fais qu’hocher la tête, à la fois blasée et déprimée, fermant les yeux pour dissimuler ma peine alors qu’il me tourne le dos pour se rendre dans la salle de bain. Le silence envahit la pièce, comme pour représenter le vide qui qui symbolise ma vie amoureuse….je n’entends qu’au loin, le bruit de l’eau ruisselante de la douche, et je reste immobile, sans bouger dans ce putain de lit qui est témoin de ma désespérante stupidité ! « Putain de conne » déclarais-je à moi-même alors que je me décidais enfin à me lever pour chercher de quoi me rhabiller. Je fis le tour du lit, récupérais ce qui m’avait couverte quelques minutes plus tôt, et l’enfilais à la hâte avant d’apercevoir le verre de vin trônant sur la table de chevet de Léo ** ce n’est pas la sienne, c’est la tienne, de TA chambre, il n’y fait que passer à chaque fois, rappelle-toi ** « Fais chier ! » marmonnais-je avant de m’emparer du verre pour finir ce dernier d’une traite. Dans mon malheur, j’aurais au moins bu un vin que je trouve bon !!

Je me tournais pour me rendre en cuisine, quand Léo arrivait dans la chambre, serviette sur les hanches, cheveux humide et retombant sur ses épaules. Le dieu grec dans toute sa splendeur. Bon sang, j’ai envie de hurler à cet enfoiré qu’il n’a pas le droit de me narguer comme ça, qu’il n’a pas le droit de se pointer devant moi ainsi, pour me rappeler que jamais, JAMAIS, il ne serait à moi ! « Dans le tiroir de la cuisine, près de la porte du balcon… » Déclarais-je en réponse à où se trouve ses cigarettes « C’est pour mieux te rappeler que tu dois fumer dehors ! » ajoutais-je avant de passer à côté de lui avec le verre vide en main, pour me diriger moi-même dans la cuisine

  Leonidas et Joan

  TU POSES TES VALISES, OU TU NE FAIS QUE PASSER ?

Si Leonidas avait eu conscience de ce qu’il infligeait à Joan, sûrement aurait-il agit différemment ou alors avec moins de brusquerie. Il avait beau détester les femmes, ne pas leur démontrer un grand respect, il tenait à ses amis et d’autant plus à cette femme. Le grec se glissa sous la douche et amena son visage sous le jet d’eau froide. Il ne prenait pas de douche chaude après ses ébats avec Joan pour la simple et unique raison qu’il avait besoin de redescendre sur terre. Il lui avait confié que c’était toujours aussi bon de coucher avec elle mais il mésestimait volontairement ce qu’il avait ressenti par fierté, par peur également. Joan était sa meilleure amie et le manque qu’il ressentait à son contact devenait chaque jour plus grand. Il avait beau être aveugle concernant la réelle portée de ses sentiments, il savait faire la différence quand il faisait l’amour et quand il couchait. Or, il avait beau mettre tout son cœur à l’ouvrage pour ne simplement que coucher avec cette femme, il ne pouvait nier que la frontière devenait de plus en plus mince au fil des années. Depuis combien de temps n’avait-il pas couché avec une autre femme que Joan ? Depuis trop longtemps et cela le faisait clairement chier. Le pire dans cette histoire, c’est qu’il était parfaitement capable de trouver la première femme à peu près potable pour l’envoyer au septième ciel sans problème mais il ne le souhaitait pas. Il n’en avait pas envie. Un comble. Alors, si lui était incapable de garder la tête froide, il faisait tout pour que Joan, elle la conserve.

« Tu fais chier avec ça ! J’aime pas fumer dehors » grognait-il dans sa barbe tout en cherchant ses cigarettes qu’il trouva finalement. Leonidas ouvrit le balcon et s’installa sur une petite chaise, pour mieux fumer sa cigarette. Il resta de longues minutes à fumer, consultant au passage ses mails, répondant aux plus urgents. Son boulot n’arrêtait jamais, il ne connaissait pas le mot vacances. Combien de fois était-il venu et reparti aussitôt, ne dormant que deux ou trois heures dans son jet privé avant de s’atteler à ses dossiers. Et tout ça pourquoi ? Simplement pour baiser avec elle ? Une petite voix lui demanda de qui il se foutait le plus ? De lui-même ou des autres. On ne faisait pas des heures d’avion juste pour sauter une femme alors qu’il pouvait très certainement en trouver des plus belles au coin de la rue. Le problème c’est qu’effectivement, il y avait des femmes plus jolies, plus grandes que Joan mais aucune n’était justement Joan. Il ne voulait qu’elle et ne désirait qu’elle depuis combien de temps ? A tout bien réfléchir, cela avait commencé il y a un an de ça. Leonidas ne savait plus pourquoi mais il avait cessé de fréquenter d’autres femmes et même si la presse à scandales aimait lui donner des maitresses en veux-tu en voilà, il n’avait couché avec personne d’autre. « Joan, je vais devoir y aller. Il y a un problème à l’hôtel avec un client » grogna-t-il. « J’avais vraiment besoin de ça, un cas d’harcèlement sexuel contre une de mes femmes de chambre. J’aurais aimé resté, sincèrement mais je peux pas » lui dit-il tout en allant se rhabiller. Heureusement pour lui, il avait toujours un costume chez Joan pour ce genre de cas de figure. « On se voit demain chez Maconahey ? Il fait un barbecue » termine-t-il par dire en déposant un baiser sur sa joue et quitter l’appartement.