[PV] Dernier avertissement

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Nouvelle journée terminée et je me décidais à rentrer chez moi. Je refermais le dossier posé sur mon bureau, une banale histoire d’adultère comme j’allais en voir défiler à mon bureau. Cela faisait déjà quinze jours que j’avais ouvert mon affaire de détective privée et les affaires n’étaient pas florissantes. Je devais me faire un nom mais je pouvais compter sur le soutien des habitants de ce quartier avec qui, j’avais noué quelques contacts au cours de ces quatre dernières années. Je m’en faisais donc pas car pour la première fois de ma vie, j’avais l’impression d’être à ma place. J’étais Jeremiah Thompson, détective privé et ma vie prenait un nouveau départ. Dans un sens mon célibat tombait bien car je pouvais me concentrer pleinement sur ma nouvelle carrière. J’avais même commencé à faire quelques travaux dans ma maison et acheté un lit. Les pans de mur de ma chambre étaient à nouveau vide car je comptais bien laisser Leblanc à la police locale mais hors de question que de le lâcher du regard. Cet homme était pire qu’un serpent et je devais m’assurer que Katherine restait en sécurité. Son témoignage était important et j’espérais que Delyah ait fait le nécessaire pour conserver l’anonymat. En dehors d’elle, nous étions deux à connaitre son identité : Ryan et moi. Elle était donc pour le moment en sécurité mais je gardais un œil. Je garais ma vieille Impala devant ma maison, remontant la courte allée quand je me rendis compte que ma porte était entre-ouverte. Je sortis aussitôt mon arme, entrant prudemment. Un gémissement attira mon attention. « Ellie !! » m’écriais-je en voyant ma petite sœur, en sang, en plein milieu du salon. Sur le mur, une seule inscription m’indiqua le coupable : « Dernier avertissement ». Ma sœur était dans un sale état et je la pris dans mes bras, essayant de la maintenir éveillée tandis que j’appelais le 911. « Tiens bon Ellie, reste avec moi » la suppliais-je. Un quart d’heures plus tard, je descendais de l’ambulance, les mains et le T-shirt couverts de sang. Le sang d’Ellie. L’attente dura des heures durant lesquelles, je m’assurais que son fils soit en sécurité. Un médecin vint me prévenir que je pouvais la rejoindre mais que son état restait inquiétant. Je le remerciais et allais m’installer sur une chaise inconfortable. Une nouvelle attente commença mais à aucun moment, je ne voulus lâcher sa main.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À midi, je recevais un message de la part de Jeremiah m'invitant à passer chez lui après le travail. Par tout hasard, je terminais plus tôt aujourd'hui et je pouvais me permettre de faire le détour avant d'aller cueillir Maddox à la crèche. Stationnant ma berline dans la rue, je remarquais l'absence de la voiture de mon frère. Peut-être avait-il eu un contretemps? Je lui envoyais un message et décidait d'attendre quelques minutes. Je me dirigeais vers la porte pour la trouver déverrouiller et légèrement entre-ouverte. Ça ne ressemblait pas à mon frère d'oublier de fermer sa porte. Redoutant de faire face à un voleur, je poussais avec prudence. J'entrais, appelant le nom de mon frère et me dirigeant vers le salon. La télévision était allumée, mais mis à part ce détail, tout était dans l'ordre.

"Jeremiah?"

Répétais-je une autre fois avant de faire le tour de la maison. Rien! Personne qui vive, ni dans la cuisine, ni dans les chambres. Je revenais sur mes pas, retournant au rez-de-chaussée. J'entrais dans le salon quand une douleur perçante me fit perdre le souffle. La lame me frappait une deuxième fois, en plein dos. J'étouffais, prise d'une toux incontrôlable, le sang me remontait à la gorge me donnant l'impression de me noyer. Je perdais la vue, l'équilibre, tout devenait flou et j'étais tombée. Je vacillais entre l'inconscience et la réalité. Incapable de savoir vraiment qu'est-ce qui m'arrivait, je perdais le fil du temps. On forçait mon corps à se retourner, une silhouette masculine suspendue au-dessus de moi m'adressait quelques mots sans que je ne puisse même en comprendre le moindre sens.

---

Au loin, le tintement répétitif d'une alarme me ramenait lentement à moi. Je ne pouvais ni bouger, ni ouvrir les yeux et même si la douleur s'était apaisée, mes poumons étaient pris dans un étau, des tubes s'enroulaient autour des mes bras et quelque chose empêchait ma bouche de fermer. La lumière des néons m'aveuglait, m'empêchant de voir quoi que ce soit. Je réalisais peu à peu où je me trouvais. Un fort sentiment de panique m'envahissant soudainement, je portais une main à ma bouche et tentais d'arracher le tube enfoncé au creux de ma gorge.

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L’attente était insupportable et j’oscillais entre le siège inconfortable de cette salle d’attente et mon errance dans le hall des urgences. Je ne m’étais pas changé, je refusais tout simplement de laisser ma petite sœur sans surveillance. Tout cela était de ma faute : moi et mon obstination à résoudre le meurtre de notre frère. J’avais passé un coup de fil à nos parents pour les informer et ma mère m’a posé une question à laquelle je ne m’attendais pas : est-ce que j’étais revenu à la vie pour semer le chaos dans notre famille ? J’étais blessé par cette accusation déguisée. Jamais, je n’avais souhaité le malheur d’Ellie. Je l’aimais tellement et de tous les membres de la famille Thompson, elle était celle dont j’étais le plus proche. Je me laissais à nouveau tombé sur ma chaise, grimaçant en voyant une nouvelle fois mes mains tachées de sang. Je me décidais enfin à gagner les toilettes les plus proches pour me nettoyer. Mon T-shirt devra attendre. A mon retour dans la salle d’attente, un médecin m’attendait et je pus enfin respirer. Ellie était vivante, elle allait s’en sortir mais sa convalescence serait longue. J’acquiesçais à tout et me dirigeais peu après vers sa chambre, tel un automate.

Plusieurs heures plus tard, je m’étais endormi la tête sur la main de ma sœur. Je ne l’avais pas lâché et je sentis le mouvement qu’elle fit. « Hey doucement petite sœur, tout va bien, tu es en sécurité » tentais-je de la rassurer. Je pouvais voir à ses yeux qu’elle était paniquée. « Attends, ne bouge pas, je vais aller chercher un médecin. Je te promets que tu es en sécurité » lui dis-je avant de courir pour interpeller la première infirmière que je voyais. Dix minutes plus tard, j’entrais à nouveau dans la chambre d’Ellie qui avait été entre temps, désintubée. « J’ai cru que je t’avais perdu » murmurais-je, les larmes aux bords des yeux. « Je suis désolé petite sœur »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La voix d'un homme me parvenait de façon lointaine. Dans la panique, je ne pouvais même pas reconnaitre le visage de mon propre frère. Je le voyais, ses cheveux blonds, son chandail imbibé de sang, il fixait son regard au mien en me parlant doucement. Pendant une seconde, je voyais Jeremiah et dès la suivante, une silhouette féminine vint à moi. Tout autour, le personnel médical fourmillait de manière affolante. Peu à peu, je comprenais, reprenais conscience et sentais ma panique de dissipée. On me retirait ce tube qui me créait de l'inconfort et s'en suivit une quinte de toux sévères et douloureuses. Crachant des caillots de sang, j'avais l'impression que si ça continuait, je vomirais mes poumons.

"Est-ce que vous vous souvenez de ce qui vous est arrivé?"

Me demandait l'homme en sarrau blanc, celui qui venait de m'ausculter et qui m'apparaissait être le médecin.

"Votre poumon gauche à été lourdement endommagé, vous avez de la chance, car votre cœur a été épargné de justesse."

Expliquait-il sans trop s'attarder au détail. L'infirmière m'avait déjà dit que j'avais dût subir une chirurgie, que malgré mon état à l'arrivée, je devrais m'en sortir sans trop de séquelles. Toutefois, la bataille ne faisait que commencer et il y avait de fortes chances que je doive retourner sur la table d'opération dans les prochains jours, dès que mon état serait plus stable. En attendant, on devait encore me transfuser du sang et m'administrer des doses massives d'antibiotiques afin d'éviter l'infection. Je ne saisissais que la moitié de cette longue tirade qui me sembla une éternité. Quand enfin le calme revint dans la petite chambre, c'est Jeremiah qui fit son entrée. Sa présence me faisait du bien, mais pour l'instant, j'étais incapable de lui signifier par le plus moindre des sourires. Respirer! Chaque inspiration me donnait l'impression d'être lacérée encore et encore. Je tenais le masque d'oxygène fermement sur mon visage. Il s'excusait, mais je savais qu'il n'avait rien à voir là-dedans. D'une certaine façon, oui, mais probablement que s'il était rentré plus tôt, ça aurait été lui la victime?

"Maddox?"

Mon fils! Il était tout ce qui préoccupait mon esprit. Où était-il? Est-ce que quelqu'un avait été le chercher à la garderie? Depuis quand étais-je ici? Depuis quand mon petit m'attendait? Ne pas pouvoir le voir me tuait d'inquiétude. Lui était-il aussi arrivé quelque chose?

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ma jambe n’arrêtait pas de trembler, signe évident de nervosité chez moi. Je n’étais pas un homme très patient du moins, dans certaines occasions et celle-ci en faisait partie. Je m’inquiétais pour ma petite sœur. Nous venions de nous retrouver, elle m’avait pardonné mon silence et ma disparition, je ne voulais pas la perdre à présent. Que pouvais-je faire ? Rien. Le médecin vint m’informer que je pouvais enfin me rendre dans sa chambre après m’avoir fait un rapide topo. Elle avait failli y passer, c’était tout ce que je retenais. Sans Ellie, je n’étais plus rien. Je m’étais battu durant quatre ans pour rendre justice à mon frère alors que nos rapports n’étaient pas au beau fixe, qu’aurais-je fait pour Ellie ? Mise à part retrouver son tueur et l’abattre froidement. Pour ma petite sœur, j’aurais tout oublié et Jagger n’aurait été qu’un criminel de bas étage, une petite frappe en comparaison de l’homme que je serais devenu. Ma soif de justice se serait transformée en une soif de vengeance. Rien n’aurait pu m’arrêter et certainement pas ma conscience ou encore la loi.

La tension qui m’habitait ainsi que mes mauvaises pensées s’envolèrent dès lors que je la sentis bouger. Elle était en vie, elle reprenait conscience. Naturellement, je m’excusais pour ce qu’elle avait vécu. Jamais elle n’aurait dû se trouver chez moi. Ellie murmura un simple prénom et j’hochais la tête. « Il va bien, il est en sécurité. J’ai fait le nécessaire pour qu’il le soit. Je l’ai eu au téléphone il y a une heure pour lui dire que tu étais malade et que tu voulais être en pleine forme avant de le revoir mais que tu lui faisais de gros bisous » l’informais-je pour ne pas qu’elle s’inquiète. « Il n’est pas encore très tard, je peux aller le chercher si tu veux le voir » lui proposais-je. Je ne savais pas si elle voulait que son fils la voie dans cet état alors par mesure de précaution, j’avais préféré mentir à mon neveu. « Est-ce que tu veux que je demande à nos parents de le garder avec eux ? Je peux leur amener à Dallas ou leur demander de venir »


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Jeremiah me rassurait de suite, me disant que Maddox se trouvait entre bonnes mains. Il m'offrit même d'aller le chercher, une proposition que je refusais d'un hochement négatif de la tête. J'avais trop mal, j'étais épuisée et probablement un peu confuse. Je respirais à peine, chaque inspiration étant un effort conscient. Par-dessous tout, je ne souhaitais pas que mon fils me voie dans cet état. Les appareils médicaux, le masque d'oxygène, les intraveineuses, le sang qui tachait encore mes cheveux, il n'avait pas à voir ça. À son âge, il ne comprendrait pas et s'il devait venir, il ne voudrait pas repartir. Je ne sortirais pas d'ici avant quelques jours et voir quelques semaines. Déjà, mon frère me proposait d'aller porter mon fils à mes parents. Ça semblait logique, mais en même temps, je ne pouvais pas me résoudre à leur demander une telle chose alors que notre lien demeurait fragile.

"Toi? Tu peux le prendre?"

Demandais-je, au bout de mon souffle. Quoi qu'il advienne, Maddox serait plus en sécurité avec Jeremiah qu'avec qui que ce soit d'autre. Je n'étais pas tout à fait certaine de ce qui s'était passé chez mon frère, mais je me doutais que tout ça avait un lien avec la mort de notre ainé et l'infiltration de Jagger. Étais-je vraiment la cible de cette attaque ou m'étais-je trouvée au mauvais endroit au mauvais moment? Pour l'instant, nous n'en savions rien, mais mon frère était le mieux placé pour tenir mon fils loin du danger. Malgré toutes ces années de séparations, il était encore le seul en qui je portais une confiance aveugle.

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je ne m’attendais pas à la question de ma petite sœur. En fait, j’étais persuadé qu’elle sauterait sur l’occasion des parents pour ne pas avoir à me confier son fils, mon neveu. « Tu veux que je le prenne ? » lui demandais-je pour être certain d’avoir bien entendu. Ellie avait-elle conscience que je n’avais aucune expérience avec les enfants ? Que ma maison n’était absolument pas faite pour accueillir un petit monstre ? J’adorais mon neveu. Maddox était un véritable ange et du peu que j’en savais, nous nous entendions bien tous les deux mais est-ce que cela serait suffisant pour le garder avec moi, loin de sa mère ? « J’y connais rien Ellie » bafouillais-je quelque peu. Je n’étais pas contre cette idée. A vrai dire, je me sentirais peut-être plus rassuré en ayant mon neveu à mes côtés car au moins, je pourrais veiller sur lui. Le problème, c’est que ma maison n’était vraiment pas adaptée. Je n’avais presque aucun meuble, la peinture était plus que vieillissante. En réalité, je n’avais fait aucuns travaux depuis mon emménagement, il y a quatre ans. Je me contentais simplement d’avoir un toit au-dessus de la tête. « Mais si tu veux alors d’accord… je peux y arriver » tentais-je à la fois de la rassurer mais de le faire également pour ma propre personne. J’allais devoir lui acheter au moins un lit ainsi qu’un matelas, des draps. Bref, le strict minimum pour un enfant de son âge. J’avais mille et une questions à poser à ma petite sœur mais je craignais de la fatiguer seulement, je crois que mon regard en disait long sur ma panique actuelle : comment on prenait soin d’un enfant ? Dormait-il avec une veilleuse ? Avait-il besoin d’une histoire ? Je ne connaissais rien de mon neveu. J’avais besoin d’elle !!


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Jeremiah réitérait ma question. Est-ce que je voulais vraiment que ce soit lui qui soit responsable de Maddox? Oui! Qui d'autres sinon? Puis, s'il n'y arrivait pas, je pourrais toujours demander à nos parents. Ça ne m'étonnerait même pas que notre mère prenne le premier avion en apprenant ce qui venait de m'arriver. Notre père ne tarderait pas à s'en mêler. Comme il avait fait pour Emmett. Étrangement, ce qui m'était arrivé ressemblait beaucoup à l’évènement qui avait précédé le décès de notre frère. Quelques années plus tôt, l'ainée des Thompsons avait été retrouvée par Jeremiah baignant dans une marre de sang. L'enquête avait conclu à un suicide, mais nous savions tous qu'Emmett, malgré ses problèmes avec la drogue, ne se serait jamais enlevé la vie aussi bêtement. Est-ce que mon malheur était relié, de quelque façon que ce soit, à celui de mon frère ou n'était-ce qu'un mauvais rapport de circonstance? Je ne pouvais même pas mettre un visage sur mon assaillant. Il m'avait semblé être un homme, mais encore là, je n'en étais pas tout à fait certaine. Quoi qu'il en soit, Maddox serait en sécurité avec mon frère.

"Tu peux aller chez moi..."

Lui proposais-je. Ainsi, Maddox serait chez lui et mon frère aurait un logement un peu plus décent que cette maison dans laquelle il osait habiter. D'autant plus que présentement, son salon s'avérait être une scène de crime.

"Les clefs sont... dans mon sac!"

J'ignorais où se trouvait présentement ledit sac. Je le portais en bandoulière lors de l'assaut. Mais comme on m'avait littéralement retiré tous mes vêtements pour m'affubler d'une de ces robes d'hôpitaux, je ne savais aucunement où se trouvaient mes affaires personnelles.

La fatigue me frappait violemment et je combattais le sommeil. La douleur s'estompait peu à peu alors que l'effet de la morphine prenait le dessus. Je devrais me reposer, dormir, mais trop de questions restaient sans réponse.

"Qui c'était? Chez toi? Tu sais?"

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ma petite sœur était déterminée à me confier son fils et je dois dire que j’en étais bêtement ému. Elle me faisait confiance malgré notre séparation, malgré le fait que je l’avais blessé en partant pendant quatre ans. « Je pense que ce n’est pas plus mal qu’il reste dans sa chambre. Cela sera moins compliqué et dérangeant pour lui » admis-je. Son neveu serait moins perturbé s’il avait toujours ses jouets, ses habitudes. Et puis sincèrement, je me voyais mal l’accueillir chez moi en sachant que je vivais plus dans un taudis qu’autre chose et qu’il y avait très certainement encore, la trace de sang de sa mère sur la moquette. J’allais devoir tout refaire de A à Z ou du moins trouver le fric pour faire appel à une entreprise spécialisée. « Je les prendrais avant de partir, il faut que tu te reposes. Ne t’inquiète pas pour Maddox, je ferais tout pour m’occuper de lui » tenais-je à lui dire malgré que j’avais une trouille monstre de faire une connerie avec son gosse. Je pouvais voir qu’Ellie était épuisée à la fois par ses blessures mais également par les médicaments qu’elle avait dans le sang. Je caressais son front avec tendresse, écartant quelques mèches de ses cheveux blonds. « Je ne sais pas encore mais je trouverais qui t’a fait ça et il en paiera le prix. On ne s’attaque pas à ma famille sans en payer l’addition. Tu te rappelles de quelque chose, d’un détail ? » lui demandais-je sans oser lui parler de l’avertissement. Il y avait de fortes chances qu’elle soit une victime de circonstance. L’homme qui l’avait laissé pour morte, s’était retourné sur elle car je n’étais pas présent. Je m’en voulais pour cela et je sentais que LeBlanc était également derrière tout cela. « Tu dois te reposer pour être vite sur pied »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Dernier avertissement

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Jeremiah me rassurait en acceptant de prendre Maddox avec lui. J'espérais quand même que mon séjour à l'hôpital ne s'éterniserait pas et que bien vite, je pourrais reprendre mon rôle de mère. D'ici là, mon fils serait en sureté avec son oncle.

"Merci..."

J'essayais de rester éveillée et de combattre l'épuisement. Le sommeil me terrifiait, comme s'il était un gage de danger, comme si je risquais de défaillir et ne plus jamais réussir à m'extirper de mon coma. Tout mon corps me criait de fermer les yeux, de me laisser porter par l'effet narcotique de la médication, mais ma tête craignait le pire. Peut-être étais-je réveillée, mais le médecin avait été clair, la stabilité de mon état ne tenait qu'à un fil. Inspirant un bon coup, je me retrouvais prise d'une quinte de toux profonde et douloureuse avant de pouvoir parler à nouveau. Le goût ferreux du sang me revenait à la gorge et je déglutissais difficilement. Jeremiah me demandait de lui décrire mon assaillant, mais je n'avais aucun souvenir.

"Il ... La porte était ouverte!"

Commençais-je, tentant de me souvenir des détails ayant précédé l'attaque.

"Sa voix... il m'a dit quelque chose, que je sais plus ..."

Les mots résonnaient dans ma tête, flous, graves et lointains. Le sens de sa phrase était aussi abstrait qu'une toile de Picasso. J'essayais de me souvenir, mais rien n'y faisait.

"C'était un homme! Blanc... grand! Plus que toi..."

Pour l'instant, c'était les seules informations dont j'étais certaine.