Je te présente mon nouveau chez moi

   Kathy & Summer

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Cela faisait deux jours que j’avais déménager dans ce quartier de l’Uptown ; et deux jours que je me demandais déjà si je n’avais pas fait la plus grosse bêtise de ma vie… ** Non Summer, tu peux le faire ** Bon pour le moment, j’suis seule et me retrouvé ici me rappelle le temps où j’avais dû emménager dans mon premier petit appartement étudiant. C’est fun, on goute à l’indépendance et on se dit qu’il n’y a personne pour contrarier nos projets de se coucher tard ou de manger n’importe quoi. Sauf que j’ai plus 19 ans, et que j’ai deux semaines pour mettre cet appartement en ordre. Parce que dans deux semaines je récupère mes enfants chez Paris pour leur faire découvrir leur nouveau chez eux jusqu’à nouvel ordre. J’avais peur de leur réaction et pas uniquement de la leur. Paul avait compris que je quittais son domicile en me voyant avec mes valises et des cartons dans la voiture ; Tomas ne savait toujours pas ; Grâce avait senti à mon empressement ce matin que je ne voulais clairement pas qu’elle check ma voiture dans laquelle il restait encore deux trois cartons que je n’avais pas su sortir de la voiture en temps et en heure…Quant à Paris ? Depuis la fois où l’on avait visité un immeuble en plein centre-ville et que cela avait tourné au drame, je n’avais jamais plus reparlé de mon envie de déménager, et de quitter Paul. Du coup, lui non plus ne savait rien…Et en même temps, je faisais tout cela pour moi, et pas pour les autres.

La seule finalement qui était au courant, et ce depuis quelques minutes seulement, c’était Katherine. Elle m’avait contacté parce qu’elle avait apparemment besoin de parlé et cette femme me touche et m’émeu suffisamment pour que je cède et lui dise de me rejoindre ici. Heureusement pour moi elle m’avait prévenu avant de son passage sinon elle aurait sonné chez Paul et je n’imagine même pas l’interrogatoire qu’elle aurait passé.

Cela faisait une petite demi-heure à peine qu’on avait arrêter de s’envoyer des messages et que je l’attendais, entourée de tout un tas de pile de carton, certains venant de chez Paul, d’autre étant des emballage neuf de matériel petits et gros électroménager que je n’avais pas encore eu la possibilité de brancher.

On sonna puis frappa à la porte et je savais à la façon qu’elle avait de frapper qu’il s’agissait de Kathy « Entre, j’ai tout laissé ouvert normalement » criais-je en sortant ma tête d’un carton que je déballais

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Katherine avait besoin de se confier à une femme. En temps normal, elle se serait retournée vers sa meilleure amie ou même sa mère mais elle avait besoin d’une oreille plus que discrète et surtout qui saurait trouver les bons mots. Sa mère, était bien trop empêtrée dans son deuil pour avoir envie d’écouter les déboires sexuels de sa fille. Elle le comprenait. Elle-même préférait épargner sa mère ces derniers temps et elle n’avait aucunement l’envie de lui dire qu’elle s’était donnée au premier venu pour se sentir vivante, pour se dire qu’une vie, on n’en avait qu’une. Summer était la parfaite candidate pour recevoir cette confidence affligeante. Elle allait donc se rendre à son domicile quand d’un texto, elle l’envoya à une autre adresse. Sur le coup, la grande brune ne comprit pas mais elle faisait confiance à son amie pour lui expliquer le fin mot de l’histoire.

_ « Tu sais que ce n’est pas très prudent de laisser une porte ouverte ? » s’écriât-elle ne sachant pas du tout où se trouvait son amie.

A pas mesurés, Katy pénétra dans l’appartement de Summer, sa curiosité légendaire, elle, la poussait à regarder tout autour d’elle. Il y avait beaucoup de cartons et à voir les emballages de sandwich, nul doute que Summer n’avait pas encore songé à faire la cuisine ici. D’ailleurs où se trouvaient-elle ? Aucune idée.

_ « Je sens que pour Petit Paul, ça sent le sapin » commentât-elle en se mordillant la lèvre.

Spoiler:

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Je relevais l tête en soufflant, me passant une main sur le front afin d’effacer d’éventuelle trace de sueurs. Je souriais, heureuse d’entendre la voix de la jeune femme, même si c’était pour me faire un sermon de sécurité qu’en temps normal, j’aurais été la première à donner. « C’est juste que j’avais pas mal d’aller et venue à faire entre ici et le coffre de ma voiture que je ne me voyais pas fermer à chaque fois derrière moi. » déclarais-je sans mentir, sachant qu’il me reste même encore deux petits cartons de fringues qui attendaient dans le coffre. « C’est le bazar, désolée, mais j’ai fait les choses tellement à la va vite, que je n’ai pas pris le temps de noter quoique ce soit sur certains cartons… » Heureusement pour nous, les choses essentielles étaient en place : canapé, table basse (bien caché sous des cartons, mais là), une table et 4 chaises. La cuisine ? Il n’y avait toujours pas le frigo ou le four alors autant dire que je ne me mettrais pas aux fourneaux de suite.
J’enjambais un carton, puis un autre, pour m’approcher de Kathy et l’accueillir. Vêtue d’une salopette en jean, un t-shirt rayer en dessous, et les cheveux relevés dans une pince qui ne servait presque plus à grand-chose vu que la moitié de mes cheveux s’étaient fait la malle pour retomber lâchement derrière mes oreilles, j’ouvrais grand les bras pour enlacer mon amie, pour ensuite la laisser checker les lieux. Je riais timidement à sa remarque concernant Paul, puis soufflais d’un bon coup, me donnant du courage pour avouer : « Je suis partie de chez lui. J’ai décider de m’assumer et d’emménager ici. Avec mes enfants…qui ne sont au courant de rien pour l’instant » Mon dieux, ça fait mauvaise mère un peu quand même, non ? « Mais reste pas là, entre, fait comme chez toi...si tu trouve de la place !! »

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Sa mère n’avait eu de cesse que de lui parler sécurité durant de nombreuses heures lorsque Katy avait parlé d’aller à l’université. En même temps, vu l’entreprise de sécurité Wheeler, c’était limite un passage obligé. Aussi n’avait-elle pu s’empêcher de le dire à Summer à son tour.

_ « D’accord mais si tu veux, j’ai un tazzer dans mon sac, on fera le tour de l’appartement au cas où qu’un pervers doublé d’un psychopathe se soit incrusté ici » dit-elle à la fois sérieuse et amusée.

Katherine enjamba un petit sac posé par terre, sa basket, par bonheur, ne se prenant pas dans les lannières dudit sac. Douée comme elle était, elle pourrait aisément provoquer une catastrophe. Son amie apparue alors devant elle et l’enlaça. Une étreinte que la grande brune lui rendit.

_ « J’arrive les mains vides, je suis désolée. Si j’avais su, je t’aurais amené un petit remontant mais je flânais au marché français » lui avouât-elle.

Sa tenue parlait pour elle : un T-shirt blanc avec l’inscription en noire « Paris, city limits » et un short en jean usé, bien trop grand pour ses petites cuisses. Elle était en mode décontractée. Quant à sa crinière brune, elle l’avait laissé lâche, sur ses épaules.

_ « C’est très joli ici. Je suis certaine que tu vas t’y plaire ainsi que les enfants mais je ne comprends pas, tu as simplement décidé de reprendre ton indépendance ou tu as rompu avec lui ? » demandât-elle avec sa curiosité légendaire.

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Je riais à propos de l’histoire du tazzer avant de répondre « Je te remercie pour cette protection rapprochée, je te promets une ronde de l’appart tout à l’heure ! Je prendrais également mon spray au poivre » déclarais-je amusée par le comportement de la brune. Je l’accueillais ensuite pour lui dire que j’avais pris la décision d’emménager ici dorénavant, et le fait de le dire à haute voix, officiellement, à quelqu’un, cela me faisait bizarre. A nouveau, j’étais prise d’un petit haut de cœur - cette saleté d’angoisse qui revenait – mais je tentais de me contrôler et précisais un peu mieux les choses à Katherine « J’lai pas vraiment quitté mais… » je grimaçais une peu, me tordant les lèvres tout en cherchant à m’expliquer, mais j’avoue que le T-shirt que portais la miss ne m’aidait pas. Et dire qu’en ce moment je faisais tout pour ne pas me ruer dans les bras de Paris, voilà que Katherine se pointait avec ce T-shirt qui vantait la capitale de la France, mais qui me donnait plutôt l’impression d’évoquer mon ex-mari.
Techniquement, personne ne savait que j’entretenais liaison avec mon ex-mari. Alors comment tout expliquer à Kathy sans passer par ce fait, cette première vérité ?? « Disons que je fais des choses en ce moment dont je ne suis pas fière et j’essaye de réparer à ma façon les choses. » D’un signe de la main j’indiquais à Katherine de s’installer sur le canapé et j’en fis de même après elle, avant de me passer une main dans les cheveux et d’avouer « Ca va faire presque 3 mois que je trompe Paul… avec Paris. »

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_ « Il vaut mieux être prudente, tu as raison ! Nous serons la team extermination de criminel de cette ville. Un peu comme Kirk et Spock qui chassent les méchants intergalactiques » répondit une Katherine, malicieuse.

A son habitude, elle n’avait pas pu s’empêcher de lâcher une petite référence à sa saga préférée à savoir Star Trek. En même temps, depuis qu’il y avait ces nouveaux acteurs au casting, inutile de dire combien elle appréciait les marathons avec son petit frère. Non, elle ne devait absolument pas penser à Nicholas sinon elle allait s’écrouler au sol. Or, elle se l’interdisait. Elle n’avait pas le droit de flancher, pour sa famille. Elle se devait d’être forte malgré la douleur. Au moins, Summer lui offrait matière à détourner son attention en attisant sa curiosité.

_ « Oh. C’est comment dire… concept de tromper son actuel petit-ami avec son ancien mari. En même temps, pour le peu que j’ai vu dudit ex-mari, je ne peux que te comprendre bien que petit Paul soit intéressant également. Désolée, je ne t’aide pas ! Si cela peut te rassurer, j’ai perdu ma virginité contre une table de cuisine, avec un parfait inconnu et j’ai pas pu m’asseoir durant deux jours entiers » lâchât-elle l’information de but en blanc en prenant subitement Summer dans ses bras après s’être assise sur le canapé.

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C'est quoi cette histoire de Spok ?? « Tu sais ? je devrais vraiment te présenter mon amie Joan. Je sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que vous vous entendriez vraiment super bien toutes les deux... » Après tout, il n'y a que Joan pour parler Geek. Elle saurait sans doute décoder le langage Kathy Wheeler, j'en suis sûre !
Ce qu’il y a de bien avec Kathy, c’est que son innocente est assez rafraichissante. Là où je m’attendais à un « QUOI ? tu as fait quoi ?? » suivis de tout un tas de sermon ou dissuasion quant aux faits que je me mettais dans la merde etc, Kathy, elle, elle prenait les choses avec légèreté et en serait presque à marmonner des informations inutiles pour m’aider. Mais j’avoue que ça me fit rire… jusqu’à ce qu’elle me balance sa bombe ! et là c’était à moi de faire : « QUOI ? tu as fait quoi ? » suivie de tout un tas de remarques , comme :« Mais quel est le gros con qui t’as pris ta virignité au point de t’empêcher de t’asseoir ! Ce…c’est…non mais sérieusement ?! » Là je voyais rouge, clairement. Je manquais d’informations, sans doute, mais j’étais sûre d’une chose, c’est que pour qu’elle peine à ce point, c’est que le mec y a été comme un gros bourrain. Et ça ?? Ça me mettait en rogne ! Je prenais la main de Kathy dans les miennes et d’un regard plein de question, je tentais d’en faire sortir une du lot pour mieux engager une conversation sur le sujet qui ne terminerait pas en mode « je vais aller défoncer le type qui t’a fait ça ! » : « Ques-ce qu’il s’est passé ? Je veux dire : il….tu l’as repoussé et il a…il a forcé les choses ?? » Oh mon dieu, non….j’espérais vraiment qu’il ne s’agisse pas d’un abus sexuel…

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Spock et Katherine s’est une grande histoire d’amour qui remonte à elle ne savait plus quand. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle était fan au point d’aimer se rendre à des cosplay avec les autres fans.
_ « Vraiment ? Pourquoi ? Elle est fan de star trek ? » lui demandât-elle en penchant légèrement la  tête sur le côté pour savoir de quoi il en retournait.

Katherine aurait aimé trouver d’autres mots pour rassurer Summer, elle n’était pas la première à émettre de jugement. Elle détestait tellement d’être jugée qu’elle s’était toujours jurée de ne jamais faire subir cela à quiconque. La jeune femme ne s’attendait pas vraiment à la colère de la jolie blonde. Son amie semblait véritablement outrée par la manière dont elle avait perdu sa virginité.

_ « Ce n’est pas de sa faute ! » tint-elle à redorer le blason de son amant d’une heure. « Il était pas vraiment au courant que j’étais vierge et visiblement, il a pas fait la différence avec ses maîtresses habituelles. Remarque, l’expérience n’était pas si désastreuse, j’ai appris à simuler ! »

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« Elle est fan de… tous les trucs de geek que je comprend pas vraiment alors, à mon avis, elle doit être fan de Star Trek ! Et de Star Wars aussi… » déclarais-je pour vanter les mérites de ma geek-attitude de meilleure amie ! Je suis sûre que Joan et Katherine pourraient s’entendre, bien que je ne m’amuserais pas vraiment à les laisser s'organiser une soirée filles uniquement à deux : C’est le risque qu’on pense que Joan est la PETITE sœur de Kat’, alors…

Enfin bref, après avoir expliqué à la brune les raisons de mon emménagement, on changea bien vite le sujet pour évoquer les derniers déboires que Kat et sa perte de virginité. Elle osait me dire que si le mec y avait été comme un bourrin, ce n’était pas de sa faute à lui ??? comment elle osait le défendre, j’veux dire en quoi il n’était pas responsable ? …Katherine me lança sa bombe. Et s’il y a quelques secondes encore, j’avais envie de frapper le mec qui s’était lâché sur la pauvre Wheeler, là c’est finalement elle que je me décidais de frapper.

Tapant la brune sur l’épaule, une fois, puis deux, je m’exclamais « Mais pourquoi ?? pourquoi tu n’as rien dit, ça ne va pas la tête ?! Tu pensais vraiment que le mec allait se poser la question de savoir si tu bluffais ou pas ?? » Kat’ osait me sortir que le gars n’avait pas su faire la différence, et à cela je pouffais nerveusement de rire « Ah bah tiens, tu parles qu’il n’a pas fait la différence : Tu crois vraiment qu’il allait rentrer tranquillement son engin dans ton garage en première, juste pour être sûre que les murs ne s’écroulent pas sur lui par inadvertance ?? » C’est plus qu’imagé, je le reconnais, mais je suis certaines qu’elle a compris ma comparaison « Bon sang chérie, mais c’est un mec !!! un mec d’accord ?! Ça ne rentre pas sa bagnole en première dans un garage, et perds pas son temps à évaluer si oui ou non, ça va rentrer sans faire de dégâts… » Je secouais la tête, désespérée d’apprendre que mon amie avait perdu sa virginité de la sorte. Billie, ma chienne – qui s’était sans doute planquer dans la chambre pendant que je déballais les cartons – avait décidé de revenir dans le salon et avait sauter sur le canapé entre moi et Kat, c’est à ce moment-là que je décidais et poser LA question « Je ne vais pas te demander si tu as eu mal, parce que je connais la réponse…Est-ce que au moins, ça valait le coup ? j’veux dire, tu sors avec ? tu as décidé de le revoir ?? » et je caressais tranquillement Billie pendant ce temps…

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_ « Mais aieeee » s’écriât la brune en levant les mains, en guise de reddition.

La réaction de Summer était normale mais Katy ne savait pas comment désamorcer la colère de la petite blonde. Dans le fond, il était peut-être préférable qu’elles en reviennent à cette histoire de Joan car c’était beaucoup moins risqué pour elle visiblement.

_ « Mais c’est quoi cette histoire de garage ?! Tu ne peux pas dire pénis et vagin comme tout le monde ? » dit-elle avec un sourire qui se voulait innocent.

Katherine était belle et bien honteuse, nul doute là-dessus. Elle essayait d’en plaisanter mais en réalité, elle était mortifiée d’avoir commis une telle bêtise. Summer lui posait des questions et elle rougissait de honte à mesure qu’elle prenait conscience qu’elle ne savait absolument rien de cet homme.

_ « Attends, deux secondes » dit-elle en prenant le chien dans les bras, juste par mesure de précaution. « Je l’ai rencontréàlasalledesportonasympatiséj’aimanquédeluicasserlenez » débitât-elle le plus rapidement possible avant de continuer « jel’aisuivichezluiilm’aéclatélevaginpuisjesuispartiemaisjeneconnaispassonprenom »

Elle poussa ensuite un soupire, regardant timidement Summer. Elle n’était pas fière d’elle, c’était même pire que cela. Katherine était effondrée car elle avait l’impression qu’elle ne pourrait plus jamais se donner à un homme de sa vie.