Babe, it's not my fault

   SUMMER & PARIS

   Babe, it's not my fault

Le corps luisant de sueur, Paris tentait de reprendre une respiration calme mais c’était presque impossible tant le plaisir avait déchainé en lui, un maelstrom d’émotions diverses : plaisir, bonheur, passion, soulagement, apaisement etc. Des sensations qu’il n’avait éprouvé qu’avec une seule et unique femme au cours de ces dernières années à savoir : elle. Toujours et rien qu’elle. Summer, son ange, son bébé, son tout. Dans ses pensées, il pouvait virer au romantique, personne ne l’entendait. Ses bras se resserrèrent autour de la taille et ses lèvres se posèrent sur la tempe de cette femme qui faisait battre son cœur. Puis, doucement mais sûrement, sa respiration et les battements de son cœur se calmèrent. Le calme après la tempête ? Avec des gestes tendres, Paris caressa son dos, remontant vers la base de sa chevelure rousse. Il adorait la sensation de son souffle contre son cou. Summer avait posé sa tête contre son épaule et il en profitait pour la câliner histoire qu’elle se remette elle aussi de ses émotions. « Je crois qu’il va falloir que j’évite d’être torse nu pendant un petit temps sinon je vais devoir à nouveau incriminer un chat pour les griffures » plaisantait-il. Cela le ramena quelques années en arrière quand ils habitaient encore Boston et qu’Ashlynn lui avait demandé avec toute son innocence pourquoi son dos était tout griffé au niveau de ses épaules. Ce jour-là, Paris avait simplement dit qu’il avait bataillé avec une petite chatte un peu violente mais adorable. Bien entendu, il parlait de Summer mais sa fille l’avait cru et était passé à autre chose. Un jour, ce petit mensonge innocent n’aurait plus aucun impact sur son ainé. Le temps passait bien trop vite. Heureusement, elle n’était encore qu’une enfant.

« Je crois qu’une bonne douche chaude ne serait pas du luxe » dit-il tout en l’aidant à se redresser, lâchant juste un léger soupire quand son sexe quitta la moiteur de son amante. Puis, Paris se releva et souleva Summer dans ses bras pour la conduire dans la salle de bain. Là, ils firent l’amour avec plus de tendresse avant de se laver pour mieux retourner au lit où Paris l’attira entre ses bras, contre son torse. « Je crois que c’est ce qui me manque le plus : m’endormir avec toi dans mes bras. Avec le recul, je mesure toute la connerie qui a été la mienne. Si seulement à cette époque, je t’avais écouté, tout aurait été différent » murmura-t-il dans la pénombre tandis que du bout des doigts, il caressait son épaule. Paris ne pouvait s’empêcher d’être légèrement amer contre lui-même. Il avait gâché tellement d’années de leur vie. Et s’il était arrivé quelque chose à Summer ? Ou même à lui ? Elle n’aurait jamais su combien il l’aimait toujours, combien il regrettait ses décisions. « Je t’aime babe. Je n’ai jamais cessé de t’aimer »

   SUMMER & PARIS

   Babe, it's not my fault

La vague de plaisir retombée, c’est complètement secouée que je me suis écroulée sur Paris, pour reprendre mon souffle. Avec le peu de force qu’il me restait, je riais à sa remarque pour les griffures avant de venir caresser son dos comme si le fait de passer ma main viendrait effacer les marques…autant dire inutile, mais toujours agréable quand même ! « Je suis désolée...mon côté chat me pousse à marquer mon territoire. C'est instinctif et...nécessaire !»
Paris reprit bien plus vite ses esprits que moi et me proposa une bonne douche à partager. Pour le coup, là non plus, on n’a pas été bien sage, et pour la 3 eme fois dans la soirée, j’ai côtoyé les étoiles grâce au talent expert de mon amant !

De retour dans la chambre, je ne perdis pas de temps pour me lover contre ce corps qui m’avait tant manqué. Je chérissais ce moment, que je n’avais pas eu l’occasion de goûter depuis longtemps. A vrai dire, même à l’époque de Paul, je m’étais interdite à toute étreinte nocturne de ce genre pour la simple et bonne raison qu’elle ne m’avait jamais apporté la même satisfaction qu’aujourd’hui. C’est à croire que Paris, par transmission de pensée, et parce qu’il devait sans doute lui aussi repensé à ces moments perdus, m’avouais tout haut ce que je ressentais tout bas. Je souriais doucement et fermais les yeux pour prendre le temps d’apprécier ce silence et ce confort entre lui et moi « Je ne veux plus t’entendre me dire que tu as été con ou que tout est de ta faute…ça ne sert plus à rien. Tu es là maintenant, et c’est tout ce qui compte pour moi » Le fait qu’il ressasse autant ces 3 années m’inquiétait dans le sens ou je ne voulais pas – qu’à force de cogiter sur ce qui avait été bien ou pas bien de faire – il finisse par ruminer encore sur mes mensonges et mes omissions de l’époque. Si je devais oublier sa décision de divorce, il devait de son compté, oublier mes échecs et mon comportement passé, à le mettre à l’écart par peur du pire.

Je m’accrochais alors un peu plus de lui, enroulant mon bras pour l’agripper à l’épaule tandis que je passais une jambe au-dessus des siennes pour resserrer mon étreinte. Je sentais le sommeil me gagner, sans doute due à ce petit nuage et cette sécurité que Paris arrivait à créer autour de moi, rien que par sa présence. Sa voix semblait s’éloigner, mais restait tout de même audible. Alors, dans un dernier effort, je lui répondais « Je t’aime aussi mon cœur… je t’aime aussi… »