La jalousie s'en mêle

   Danika & Tomas

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Tomas ne souhaitait pas faiblir, il ne voulait pas retomber dans les bras de Danika mais son cœur semblait indifférent à ce que sa tête réclamait. Il se fichait de la douleur qu’elle lui avait causée, il était tout bêtement heureux de savoir qu’elle avait cherché à le protéger. Malheureusement, cet homme était bien plus habitué à fonctionner avec sa tête qu’avec son cœur. Les émotions n’avaient pas à entrer en ligne de compte dans un tribunal et il avait pris l’habitude de peu s’écouter. « Cette histoire est insensée » soupira-t-il en détournant le regard. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de chasser cette tristesse et cette fatigue qu’il lisait dans son regard. Danika n’allait pas bien et son besoin de la protéger le poussait à accepter de pardonner mais il y avait encore ce doute, cet infime doute qui le perturbait. Allait-elle à nouveau l’abandonner dès lors qu’elle aurait un problème ou que son passé referait surface ? Tomas n’était pas certain de pouvoir pardonner à chaque fois. Il avait trop peu confiance en lui dans ce domaine pour supporter d’autres abandons. « Justement, je n’ai que peu d’expérience dans ce domaine, comment aurais-je pu croire que tu étais sincère avec tout ce qui s’est passé ? Tu m’as énoncé tes sentiments dans un moment d’euphorie, cela aurait très bien pu être juste une façon de me remercier » répondit-il avant d’enfoncer ses mains dans les poches de son pantalon. Il était mal à l’aise mais pas à cause de cette conversation mais bel et bien à cause de la distance qui les séparait. Tomas crevait d’envie de la prendre dans ses bras, une nouvelle fois.

Clary vint interrompre leur échange avant de les laisser à nouveau seul. Tomas connaissait la jalousie pour l’avoir déjà aperçu dans les yeux de ses clients mais aucune femme n’avait été jalouse à cause de lui. C’était troublant. « Je me suis plongé dans le travail, c’est beaucoup plus constructif que le sexe à mes yeux » lui expliqua-t-il. Il aurait pu, on le lui avait conseillé mais Tomas était malade : malade d’amour pour Danika. Il lui était donc impossible d’aller vers une autre femme, il aurait l’impression de tromper la petite brune de son cœur. Il s’approcha à nouveau d’elle, déposant sa main sur sa joue pour mieux la lui caresser avec tendresse. « Je comprends tes raisons de l’avoir fait même si je ne les accepte pas… mais je suis soulagé de te savoir en vie. Je n’aurais pas pu m’en remettre si tu étais morte » murmura-t-il en venant déposer un baiser sur son front, n’osant la prendre dans ses bras de peur de la blesser. « Laisse moi m’excuser auprès de mon amie et je te ramène chez toi »

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Je n'avais pas l'habitude de me retrouver dans ce genre de situation, je m'en voulais tellement d'avoir pu faire souffrir Tomas, surtout qu'il avait réussi enfin à se confier à moi avant le procès, il ne connaissait pas l'amour, même pas par sa femme Ivy ou encore la famille. L'amour était tellement important dans la vie, je commençais à comprendre son caractère et là je venais de le faire souffrir alors qu'enfin je lui avais dit que je l'aimais, je venais de lui montrer qu'une personne pouvait l'aimer, mais celle-ci venait de le quitter et l'abandonner sans aucune explication et tout ça c'était moi, j'avais tellement honte. Je ne savais pas du tout comment réagir face à lui, je voulais lui dire à quel point je l'aimais, que je ne le ferais plus jamais souffrir, mais voilà, après une telle souffrance je comprendrais qu'il n'ait plus confiance en moi. "Une histoire insensée , mais terminée. " Oui c'était comme un soulagement pour moi, Tyler était derrière les barreaux et j'allais enfin pouvoir vivre. Même pas besoin de ma présence pour un nouveau procès, il y avait assez de chef d'accusation pour le mettre derrière les barreaux pendant de nombreuses années, j'allais enfin reprendre ma vie en main. En y réfléchissant c'était normal qu'il ait pu penser ça de moi, comme quoi il n'avait vraiment pas confiance en l'amour. " Je dis rarement ce genre de mot, même Tyler n'y a jamais eu le droit, car je n'ai pas ressenti les mêmes sentiments qu'avec toi. Ce sont des sentiments qui ne disparaitrons pas tout de suite. " Surtout que je n'avais pas envie qu'ils disparaissent, je m'étais sentie tellement bien auprès de Tomas, les sentiments étaient réels et j'avais fini par les accepter. Mais voilà, encore une fois je venais de tout gâcher et je m'en voulais tellement.

Et voilà un autre sentiment qui apparaissait, la jalousie, car oui j'étais jalouse de cette jeune femme qui était auprès de lui, je pensais que c'était sa maitresse ou juste une aventure d'un soir. Moi jalouse, je ne pensais pas ça possible un jour, comme quoi Tomas arrivait à chambouler toute ma vie. Mais non, ce n'était qu'une amie et ça me soulageait, mais je le cachais. " Te plonger dans ton travail, je crois que ça ne me surprend même pas, je comprends mieux pourquoi tu semble si fatigué." J'espérais juste qu'il allait mieux après cette entrevue, je n'aimais pas le voir comme, j'avais tellement envie de le prendre dans mes bras, le rassurer et rester dans ses bras en essayant d'oublier le passé. Je restais contre la porte en lui disant encore des mots d'excuse, je ne pouvais faire que ça, mais voilà qu'il venait déposer sa main sur ma joue avec une tendresse qui m'avait manqué. Je fermais les yeux alors que je sentais ses lèvres se poser sur mon front, un soulagement de sentir ses gestes, donc il ne voulait pas m'enlever de sa vie. " Je ne prendrais plus un tel risque, je te le promets, je pense que ça suffit, ses derniers mois j'ai eu assez d'épreuves comme ça. " Ses paroles étaient si touchantes, cela me prouvait bien à quel point il tenait à moi. " Tu es sûr, je ne veux pas gâcher plus votre soirée que cela. " J'étais un peu gêné de mon comportement.

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Tomas était content que cette histoire soit de l’histoire ancienne pour Danika. Elle allait pouvoir panser ses blessures et enfin aller de l’avant sans la menace perpétuelle de son ex petit-ami violent. La question qui se posait était dans son esprit, la suivante : y avait-il de la place pour lui dans la vie de Danika mais aussi est-ce qu’il avait envie d’en faire partie ? Il n’était sûr de rien si ce n’est de ses propres sentiments. Tomas était amoureux, April avait vu juste concernant ses sentiments pour Danika. Il aimait la jeune femme comme il n’avait jamais aimé. Elle était la première à lui faire ressentir cela et il ignorait quoi faire maintenant. Sa disparition soudaine, puis sa rupture avait ébranlé ses convictions les plus profondes. Il avait peur de se laisser aller une nouvelle fois et qu’elle le quitte à nouveau. Danika vint lui apprendre qu’elle ne prononçait généralement pas ces quelques mots facilement, instillant un peu d’espoir dans le cœur de l’avocat. Son cœur pour parler de lui, n’arrêtait pas de hurler à sa tête que la peur empêchait de vivre et qu’il n’aurait qu’une vie de regret s’il lui prenait l’envie de tourner le dos à la jeune femme.

Sa tête, elle, était plus mesurée oscillant entre crainte et scepticisme. Comment pouvait-elle l’aimer ? Il était si sérieux, si carriériste, si normal. Il n’avait rien du bad boy ou de l’homme romantique. Tomas était terre à terre, marié à son travail plus qu’à son épouse dans le coma. Leur histoire serait toujours compliquée malgré le fait qu’elle n’avait plus à s’occuper de sa femme étant donné qu’il l’avait transféré dans une clinique privée. « Il fallait que je me change les idées, j’étais d’une humeur de chien ces derniers temps que même April préfère m’éviter » soupira-t-il conscient de ne pas avoir été d’une agréable compagnie. Il n’arrivait pas à feindre l’indifférence et avait préféré se renfermer sur lui-même pour panser ses blessures. Or, malgré le temps et la solitude, rien n’avait réussi à éponger son chagrin jusqu’à présent car qu’il le veuille ou non, Danika était la clé de son bonheur. Avec délicatesse, il vint lui caresser la joue et déposer un baiser sur son front. Il aurait aimé l’embrasser réellement, la prendre dans ses bras mais il restait une certaine retenue. Sa tête continuait de faire barrage à son cœur. « Je n’ai pas envie que tu rentres seule dans ton état. Accorde moi cinq minutes » dit-il avant qu’ils ne sortent des toilettes pour homme. Clary fut compréhensive, elle avait compris que Tomas n’aurait plus la tête à leur diner mais il lui promit de l’inviter pour un autre diner quitte à la rejoindre pour un diner avec son fiancé. Tomas paya l’addition et rejoignit Danika qui l’attendait dehors. « Allons-y je suis garé pas loin. Ça va aller ? »

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Tomas était un homme tellement différent des autres que j'avais pu rencontrer et dire que notre rencontre s'était produite à la suite d'un pari qu'il avait fait avec un ami. Moi je n'étais pas prête à me mettre en couple à ce moment-là de ma vie et pourtant il avait su me changer les idées, même s'il faut avouer qu'à ce moment-là ce n'était que physique entre nous. Mais petit à petit je m'étais attaché à lui et maintenant je ne me voyais pas loin de lui, j'avais besoin de la présence de Tomas dans ma vie. Je m'en étais rendu compte pendant ses nombreux jours loin de lui, il avait su être là quand j'en avais besoin et moi comme une idiote je l'avais abandonné et surtout je sais qu'il avait souffert dans ses sentiments. Il ne me pardonnerait pas aussi facilement je le sais bien, il allait falloir que j'arrive à le convaincre de me pardonner. En tout cas je tenais tellement à lui que je n'allais pas laisser tomber, mes sentiments n'allaient pas disparaitre tout de suite. En tout j'avoue que même si j'avais été horrible en rentrant dans ce restaurant, maintenant j'étais soulagé d'avoir pu lui donner une explication. Au début j'avais essayé de convaincre mon coeur de ne rien ressentir pour lui, que j'avais beaucoup trop souffert en amour et que ce n'était surement pas pour moi, mais au bout d'un moment mon cerveau et mon coeur s'étaient mis d'accord, il n'y avait que l'amour qui pouvait nous rendre heureux. Et Tomas était un des premiers à qui j'avais dit les mots je t'aime et les sentiments étaient sérieux en moi.

Il me disait que pendant tout ce temps il s'était enfermé dans son travail et je m'en voulais encore plus, même April s'était éloignée de lui. Moi qui n'avais pas rencontré la petite, je me doutais que maintenant elle ne voudrait plus me voir vu que j'avais fait s'offrir son protecteur. Paris m'avait demandé pourquoi j'étais tombée amoureuse de Tomas, malheureusement je n'avais pas su lui dire exactement , car mes sentiments pour Tomas étaient inexplicables, il était rassurant, bon au lit et ça je ne pouvais pas dire le contraire et surtout touchant , car petit à petit je m'étais rendu compte qu'il n'avait pas eu une vie facile. Et maintenant je voulais lui montrer que l'amour, le vrai existait et surtout qu'il pouvait enfin se confier à une femme, mais pour ça il fallait qu'il puisse me pardonner. " Maintenant j'espère que tu vas réussir à te reposer et retrouves April, elle a besoin de toi." Je ne voulais pas qu'il s'éloigne d'April à cause de moi. Je pense que tous les deux on avait besoin de se reposer, lui à cause du de moi et moi surtout à cause de mes blessures. Mais ça allait être dur car depuis mon réveil je ne pensais qu'à Tomas encore et encore, comme quoi il hantait vraiment mes pensées. Il se montrait plus tactile avec moi et c'était comme un soulagement pour moi. " Je t'attends dehors d'accord. " Je le laissais aller voir la demoiselle alors que je prenais l'air en m'adossant contre la vitre, je n'aurais vraiment pas dû le gifler, ça faisait mal. Quelques minutes après Tomas me rejoignaient." J'ai un peu mal mais ça va aller. Je voulais m'excuser pour la gifle, vraiment désolé. " Je sentais toujours entre nous comme un fossé, surement parce que cette situation était différente de d'habitude et je ne savais pas quoi faire. On arrivait à sa voiture et une fois en face de lui , même si j'avais mal un peu partout, je me rapprochais de lui pour venir dans ses bras. " J'ai juste besoin d'être dans tes bras Tomas... J'ai eu si peur..." Maintenant que la tension était retombée, toute la peur ressentit en moi faisait son apparition, j'avais essayé de faire la forte devant mes frères et soeurs, mais devant Tomas je n'arrivais pas à jouer la comédie.

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Tomas n’était pas certain de réussir à trouver le sommeil ce soir ni même d’avoir envie de regagner son manoir où sa solitude régnait en maitre. Depuis sa rupture avec Danika, il avait passé le plus clair de son temps à son cabinet d’avocat, passant seulement chez lui pour se changer et prendre une douche. Son assistante l’avait disputé quelques jours auparavant quand elle l’avait retrouvé en train de dormir dans son fauteuil. La position avait été si mauvaise qu’il s’en était sorti avec un torticolis. « Je saurais me faire pardonner auprès d’April » lui répondit-il afin qu’elle ne s’inquiète pas. Sa fille spirituelle était suffisamment intelligente pour comprendre qu’il avait eu besoin de temps surtout qu’il ne l’avait pas négligé. Tomas avait été simplement le plus clair de son temps, perdu dans ses pensées moroses. Il partit ensuite s’excuser auprès de Clary qui fut suffisamment adorable pour comprendre qu’il ne pouvait pas laisser Danika rentrer seule chez elle vu qu’elle sortait de l’hôpital. En gentleman, il lui paya le taxi ainsi que le restaurant, lui promettant de la revoir le plus tôt possible.

« Ce n’est pas la première fois qu’une femme me gifle ! Au moins, tu m’as épargné de me jeter mon verre de vin au visage » tentait-il de désamorcer la situation entre eux malgré son ton des plus sérieux. Ils marchèrent doucement vers la voiture, Tomas en alerte, prêt à l’aider à tout moment. Il s’inquiétait de ses blessures, se demandant si elle lui avait dit toute la vérité concernant ces dernières. Finalement, ils arrivèrent à sa voiture et il se pencha pour lui ouvrir la porte passager quand Danika vint se blottir contre lui. Dans un premier temps, il resta comme figé, les bras ballants. Il ne s’attendait pas à cette étreinte mais au bout de quelques secondes, ses bras se refermèrent délicatement sur le petit corps frêle de son ancienne amante. « Tu n’as plus à avoir peur Danika, le cauchemar est terminé » murmura-t-il en déposant un baiser sur le haut de son crâne, la berçant tendrement contre son torse. « Si tu veux, je peux dormir sur ton canapé cette nuit, tu te sentiras peut-être plus en sécurité » lui proposait-il de manière hasardeuse. Il ignorait encore comment agir avec elle. Elle l’aimait, il l’aimait mais il y avait cette blessure qui serait longue à cicatriser.

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Je ne savais pas si je devais être heureuse ou pas, j'avais serte pu donner une explication à Tomas, mais je me doutais qu'il avait tellement souffert, qu'il avait dû ce renfermer sur lui, ne plus me faire confiance et être encore plus méfiante avec moi. Je ne pouvais pas lui en vouloir, il nous fallait surement du temps pour reprendre notre relation où on l'avait laissé ou pas, s'il avait vraiment trop souffert. En tout cas je me posais beaucoup de questions sur le fait s'il allait finir par me pardonner ou pas, le temps nous le dira. J'allais devoir être patiente avec lui avec Tomas, même s'il me manquait vraiment beaucoup, je ne voulais qu'une seule chose, me retrouver dans ses bras. Mais pour le moment c'était tout le contraire, j'avais l'impression de voir un fossé entre nous. Au moins j'espérais qu'April puisse lui pardonner, Tomas tenait à cette petite et ça devait être réciproque, comme quoi même derrière sa carapace, il pouvait ressentir quelque chose, surtout pour cette petite . Il me proposait ensuite de me ramener chez moi, je ne m'y attendais pas. J'avais déjà prévu de rentrer chez moi à pied, donc toute seule ça ne me dérangeait pas, mais non, il préférait me raccompagner, surement pour se rassurer que rien ne m'arrive d'autres.

Sur le chemin qui menait jusqu'à sa voiture j'étais un peu nerveuse, je n'osais pas parler. Je finissais par me pardonner sur la gifle que je lui avais donnée en arrivant, je m'en voulais mais c'était sous le coup de la colère et la jalousie surtout. " Je n'ai pas pour habitude de giflé, mais là j'avoue j'étais hors de moi. Le vin ça tache, cela aurait dommage d'abimer cette belle chemise. " Je tentais de lui faire un petit sourire alors qu'on continuait de marcher jusqu'à sa voiture, j'avais vraiment hâte d'arriver à la maison, ma blessure au niveau du ventre commençait à me faire mal. Pendant tout le chemin je réfléchissais beaucoup à savoir comment j'allais m'y prendre pour me faire pardonner. Une fois à sa voiture c'était trop dur pour moi, je venais dans ses bras, je voulais juste le sentir contre moi, même si c'était la dernière fois. Je sentais bien qu'il était mal à l'aise, je finissais par sentir ses bras m'enlacer au bout de quelques secondes et ça faisait du bien. " Oui terminé pour de bon... Enfin terminé..." Oui c'était vraiment un poids en moi et ça faisait du bien, même si j'allais avoir besoin de me reposer pendant quelques jours. Je sentais à nouveau un baiser sur mon front alors que je m'éloignais de lui en le regardant avec tendresse, enfin j'essayais , car j'étais vraiment fatigué. Puis il me proposait de dormir à la maison, dans le canapé, la situation était vraiment tendue entre nous. " Tu es sûr, cela ne te dérange pas?" Je ne savais pas trop quoi répondre, surprise par sa proposition surtout. Puis cela pourrait me laisser un peu plus de temps en sa compagnie, un moyen de me rattraper. Après quelques minutes je rentrais dans sa voiture en grimaçant, ce n'était vraiment pas agréable comme douleur.

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Tomas esquissa un sourire à son trait d’humour. Danika et lui tentaient un certain rapprochement mais l’ambiance était frileuse. En même temps, le grand blond craignait de se laisser aller. Il était rare qu’il accorde de seconde chance aux gens qui le blessaient car il n’aimait pas être pris pour un idiot deux fois de suite. Une personne qui vous blesse une fois est une personne qui vous blesse deux fois. Cela coulait de source. C’était un fait logique et pourtant, Winchester prenait le risque de se brûler à nouveau les ailes auprès de la belle Danika tout simplement parce qu’il était incapable de vivre loin d’elle. Il avait essayé et le résultat avait été catastrophique. « C’est gentil d’avoir pensé à ma chemise » dit-il de son éternel sérieux. Le sourire mettait du temps à étirer le coin de ses lèvres mais ses yeux avaient, l’espace d’un instant, brillé de malice. Cela aurait pu être une illusion d’optique tant cela avait été un bref instant. C’est à ce moment-là que Danika vint se blottir dans ses bras. Sur le coup, Tomas resta figé avant que son cœur ne se réchauffe légèrement et qu’il n’entoure son corps de ses bras, la berçant contre son torse. Il aurait aimé retrouver le goût de ses lèvres, s’assurer que leurs sentiments étaient toujours présents mais il avait peur. Peur de s’éveiller à nouveau seul dans son lit comme chaque jour depuis leur rupture. Il déposa un baiser sur son front pour mieux lui répondre. « Cela me dérange pas. Je n’ai aucun rendez-vous professionnel dans la matinée alors une nuit sur ton canapé ne me tuera pas » répondit-il avant de l’aider à monter dans sa voiture, ne la quittant pas du regard. Tomas fit le tour et se glissa derrière le volant. Il se pencha vers elle un court instant pour attraper sa ceinture de sécurité et la lui mettre. « Cela m’ennuierait qu’il t’arrive quelque chose dans ma voiture » dit-il pour se justifier. La vérité était tout autre : il avait envie de la protéger, de prendre soin d’elle. « Qu’est-il arrivé à ton ex finalement ? » lui demandait-il curieux tout en s’infiltrant dans la circulation. Il n’avait pas besoin qu’elle lui indique la route, Tomas était capable de rejoindre son appartement les yeux fermés. Il n’osait l’avouer mais il avait été plus d’une fois tenté de la retrouver, de la supplier de le reprendre mais sa fierté l’en avait empêché chaque fois.

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La situation entre nous était assez spéciale quand même et je dois bien avouer que ça me faisait mal de voir que j'étais dans une telle situation et cela à cause de moi. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, j'allais devoir faire en sorte de récupérer sa confiance. Au moins je me disais que ce n'était pas totalement mort vu qu'il voulait me raccompagner chez moi. Donc je me raccrochais à ça, un espoir assez fin, mais c'est vrai que c'était vraiment dur, je sentais mon coeur se serrer à chaque minute qui passait. Je voulais tellement venir dans ses bras, l'embrasser et oublier tout ce qui s'était passé. Mais non, je ne pouvais pas lui demander ça, je lisais bien dans son regard qu'il gardait une certaine distante entre nous. J'avais beau essayer de faire un peu d'humour, il avait beaucoup de mal à sourire et cela faisait encore plus mal. Mais s'en était trop, je n'arrivais pas à tenir aussi longtemps. Arrivé à sa voiture je venais dans ses bras, j'en avais besoin, juste pour dire qu'il y avait encore une chance entre nous. Je me raccrochais à quelques branches comme on peut dire, le fait qu'il me ramène chez moi et là qu'il accepte que je sois dans ses bras. Puis sentir ses bras ce renfermer sur moi et son baiser sur mon front faisait un tel bien, pour ce soir je n'avais pas besoin de plus, juste de sa présence. J'allais devoir être patiente pendant les jours à venir. Puis il venait me proposer de dormir chez moi, c'était encore plus surprenant de sa part, comme quoi il avait beau m'en vouloir, il restait tellement protecteur envers moi. " Oui mais il risque de tuer ton dos. "Mon canapé était loin d'être confortable, enfin un canapé ce n'était pas fait pour dormir, mais je ne voulais pas me retrouver toute seule ce soir. Même si je ne risquais rien, ce qui m'était arrivé me faisait faire des cauchemars. Je montais dans la voiture et malheureusement je ne pouvais pas retenir les grimaces de douleur. Puis il venait prendre ma ceinture pour m'aider ce qui me faisais faire un léger sourire, il était vraiment protecteur. " Oui je voudrais arriver entière chez moi. Merci Tomas! " Il démarrait et il commença à me questionner sur Tyler. " J'ai appris qu'il avait trempé dans des trafics, enfin je ne connais pas toutes les informations. Mais il a fini en prison pour de nombreuses années surement, entre trafics, les coups porté à mon attention et surtout ce qu'il a fait lors de l'intervention... Il n'est pas prêt de sortir." Surtout qu'il avait tiré sur moi et un autre policier, enfin cela me rappelait tellement de mauvais souvenirs que je ne me rendais pas compte des tremblements. Je regardais à travers la vitre pour essayer de penser à autre chose, mais c'était fini une bonne fois pour toutes. Tyler ne reviendrait plus jamais dans ma vie. " Je me dis que maintenant c'est fini, le cauchemars et terminé et je sais qu'il ne reviendra plus dans ma vie. Je peux me concentrer sur le présent. "

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Tomas venait de retrouver Danika mais il persistait un certain fossé entre eux. La douleur de la séparation avait eu raison de leur amour mais en toute honnêteté, l’avocat était heureux de pouvoir à nouveau la tenir entre ses bras. Elle lui avait tellement manqué qu’il oubliait quelque peu sa rancœur pour lui proposer de venir dormir sur son canapé afin qu’elle puisse se reposer en toute sécurité. « Ce n’est pas grave, il sera toujours plus confortable que mon fauteuil au travail » dit-il en songeant au nombre de fois où son assistante l’avait réveillé après une longue nuit à travailler sur des dossiers qui ne demandaient pas tant de travail. C’est juste qu’il ne se voyait pas rentrer dans ce manoir si vide et si grand. Sa maison lui paraissait si vide de vie comme son cœur et Tomas avait préféré se réfugier dans son cabinet plutôt que d’affronter sa solitude de pleine face. Après avoir aidé Danika à s’installer et à mettre sa ceinture de sécurité, Tomas s’infiltra dans la circulation tout en l’interrogeant sur le sort réservé à son ex-petit-ami. « Tant mieux, c’est tout ce qu’il méritait. Il a de la chance que cet état ait abrogé la peine de mort car je me serais fait un plaisir de plaider pour qu’il y ait le droit » dit-il d’une voix si calme que l’on pourrait croire qu’il parlait de la météo mais ses mains serraient tellement le volant que ses jointures en devenaient blanches. Il était en colère contre cet homme, contre Danika, contre Paris mais également contre lui-même et le Destin. Cette femme ne méritait pas tout ce qui lui arrivait. « Et que vas-tu faire à présent ? » lui demandait-il pour savoir ce qu’elle entendait par se concentrer sur le présent. En faisait-il parti ? Il en doutait. En fait, il ne savait rien et n’osait rien espérer de peur d’être déçu. Un certain silence s’instaura peu après cette conversation, les accompagnant jusqu’à la fin du trajet. Tomas ne tarda pas à se garer devant l’immeuble de Danika. « Attends moi » lui dit-il en sortant de la voiture pour la contourner et ouvrir la portière passager. Délicatement, il l’aida à se détacher mais également à sortir de l’habitacle. Il souhaitait lui épargner le plus de douleur possible.

Une fois chez elle, Tomas s’éloigna d’un ou deux pas, regardant le canapé avec une certaine rancune. C’était là, la dernière fois qu’ils avaient parlé ensemble, là qu’elle lui avait signifié la fin de leur relation. Il secoua sa tête pour se tourner vers la jeune femme. « Est-ce que tu as besoin d’aide pour enfiler quelque chose de plus confortable pour toi ? »

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J'étais épuisé de minutes en minutes, entre la montée de jalousie et ensuite l'explication avec Tomas, ce n'était vraiment pas facile et pourtant le médecin m'avait bien dit de me reposer et d'éviter les émotions fortes, mon corps devait encore se reposer et mon esprit aussi. Il avait bien essayé de me convaincre d'aller voir un psy, mais il était hors de question que je parle à un inconnu, non je ne l'avais pas fait étant enfant, je n'allais pas le faire maintenant. Déjà que ce n'était pas facile de le dire à un proche, mais un inconnu, je voyais comme pire que tout. " Je pense que tu devrais installer un sofa dans ton bureau. " Je savais qu'il avait dû passer des nuits dans son bureau quand je l'avais quitté et je m'en voulais tellement, de toute façon je sais que ça n'allait pas revenir comme avant entre nous et cela par ma faute. Mais dans un sens cela m'avait permis de me débarrasser une bonne fois pour tout de Tyler et celui-ci ne reviendra plus dans ma vie. Quand il était en liberté je me disais qu'il pouvait menacer ma famille , mais surtout mes futurs enfants et ça il en était hors des questions, même si pour le moment ce n'était pas prévu. En tout cas j'étais toujours aussi nerveuse, il allait dormir chez moi et sur le canapé et non dans mon canapé comme il avait pris l'habitude. Il était vraiment protecteur avec moi-même s'il m'en voulait de ce que j'avais fait. Il voulait veiller sur moi cette nuit, faisait attention en venant accrocher ma ceinture, cela me touchait beaucoup. Je venais lui faire un résumé sur Tyler et sur ce qu'il avait fait et comme quoi il allait être en prison pendant un long moment. "La mort serait trop facile pour une personne comme lui, la prison à vie c'est mieux, se retrouver enfermé entre quatre murs. Il souffrira là-bas. Il n'osera plus lever la main sur une femme vu qu'il n'y en aura pas là-bas. "Je voyais à quel point il retenait toute cette colère, je regardais ses mains et j'avais envie de poser la mienne contre la sienne pour le rassurer, faire redescendre cette colère mais j'avais peur qu'il me repousse. " Maintenant je vais continuer mes études en médecine , car dernièrement je ne me suis pas assez concentré. Ensuite profiter de mes proches , car je me suis trop éloigné d'eux, je veux les retrouver et ... Croire à nouveau à l'amour... Avec toi...Si tu veux bien. " Je sentais le rouge me monter aux joues , car oui même si notre relation était compliquée, je continuais d'avoir des sentiments pour lui, je ne pouvais pas lui cacher, non plus jamais. J'aimais cet homme malgré toutes nos épreuves. Je n'osais pas le regarder, j'avais peur de son regard et surtout de ce qu'il devait penser en ce moment. Mais maintenant il connaissait mes projets futurs. On arrivait enfin chez moi et j'allais pour me détacher , mais il me disait d'attendre, vraiment attentionné envers moi, même s'il m'en voulait il faisait attention. Je prenais sa main en sortant de la voiture, j'avais hâte de rentrer chez moi pour dormir.

Une fois dans mon appartement je posais mon sac dans un coin, qu'est-ce que ça faisait du bien de retrouver son chez soi. Je sais que la dernière fois qu'on c'était retrouvé tous les deux ici, je l'avais quitté. Je ne savais pas quoi répondre à sa question, car s'il m'aidait, il allait voir les marques sur mon corps. " Je veux bien que tu m'aides à enfiler un haut confortable s'il te plait. " Heureusement que c'était Tomas et pas quelqu'un d'autre, il m'avait vu nue donc ce n'était pas un souci, mais la vue de mon corps dans cet état allait surement le surprendre. J'allais chercher un débardeur dans ma chambre et une fois Tomas avec moi je le regardais gêné. " Je te préviens, ce n'est pas beau à voir. " Je baissais les yeux alors que je le laissais m'aider, il y avait encore beaucoup hématomes et surtout un pansement sur mon ventre qui cachait ma blessure, j'allais devoir m'en occuper aussi, tout bien désinfecter, heureusement que j'étais médecin. " Merci... D'être là Tomas..."