TG ✜ Bal du Nouvel An.

J’étais curieux et intrigué par le personnage d’April. Elle me paraissait avoir mon âge mais d’après ce que je comprenais, elle n’était pas encore majeure. « J’ai 22 ans. Je n’en reviens pas que tu aies seulement 18 ans. Tu es beaucoup plus murs que ma sœur jumelle et pourtant, elle est plus vieille que toi » rigolais-je de bon cœur. Larissa ne m’en voudrait pas de cette petite pique qui n’était que la vérité vraie. Nous étions tous les deux, deux gosses quand il s’agissait de faire des bêtises. Pavel pouvait bien le certifier étant donné qu’il était notre cible favorite. « Maintenant, je me dis que c’est surtout à cause de ton passé mais tout n’est pas noir. Tu en es la preuve : malgré ton passé, tu as su trouver une personne pour t’aider » repris-je rapidement pour démontrer que dans la vie, il y avait bien des zones grises. Tout n’était pas tout noir ou blanc. La vie était toute en nuance. Des nuances que je préférais colorées. Je ne m’attendais toutefois pas à ce que le fameux Tomas soit aussi grand et jeune. Je crois que je l’avais imaginé avec une grande barbe grise, des cheveux poivre et sel et surtout plein de rides. Il avait du l’avoir très jeune songeais-je tandis qu’April me répondait. Ainsi, elle n’avait pas de famille ? Plus je discutais avec April et plus j’apprenais à la connaitre et à l’apprécier. Malheureusement mon regard croisa celui de ma sœur jumelle. Larissa était venue me chercher et pour qu’elle l’ait fait, c’est qu’il devait y avoir une bonne raison. « Mon amie April, je dois t’abandonner. Je suis vraiment désolé mais je dois y aller » fut ma seule réponse avant que je m’éloigne d’elle rapidement. Je connaissais suffisamment bien Larissa pour savoir qu’elle serait capable de taper un scandale. Or, je ne voulais pas effrayer April ou même que Larissa se méprenne à son sujet. Je venais à peine de quitter la tente où se déroulait le bal quand le décompte se fit entendre. Mince, je n’avais même pas pu souhaiter la bonne année à ma nouvelle amie.

SORT

« Je n’en doute pas un seul instant mais je te comprends. Je ne suis pas un très bon cuisinier mais j’ai une grande paresse quand il s’agit de me faire quelque chose à manger. Du coup, le plus souvent, cela se termine en boîte de conserve » répondis-je tout en gardant pour moi, de dire que c’était également mes problèmes financiers qui m’empêchaient de faire de réel festin. Au bout d’un moment, on se rend bien compte qu’une boite de conserve est moins cher que d’acheter tous les ingrédients d’une recette. Je me rappelle plus vraiment le goût véritable de certains légumes. Enfin, ce n’était pas comme si j’étais un grand gourmand. L’armée et ses portions de nourritures déshydratées ne vous poussent pas vraiment à développer un palais de grand chef.

Néanmoins, inconsciemment, Octavia et moi commencions à réellement parler de l’avenir, d’un avenir commun. C’était discret, des allusions ici et là comme pour cette histoire de gâteau ou de massage. Je ne pouvais nier qu’elle me plaisait mais je savais également qu’elle n’était pas faite pour moi. Octavia méritait un homme qui pouvait lui donner un certain confort. Un homme qui pourrait lui donner l’assurance d’être de retour le soir après le travail. La pêche en mer n’était pas sans risque tout comme mes missions en tant que garde du corps. Et puis, il y avait le code d’honneur. Toutefois, je ne pouvais m’empêcher de sourire tout comme je ne pouvais m’empêcher de petit à petit, la désirer. Elle était magnifique, drôle, intelligente. Tout homme normalement constitué la trouverait attirante. Le compte à rebours se fit entendre et nous échangeâmes nos vœux pour cette nouvelle année. Ses lèvres contre ma joue étaient douces et je me surpris à nouveau à avoir envie de les embrasser. « Moi de même Octavia mais elle n’est pas encore terminée. Il y a un feu d’artifice de prévu, nous pourrions aller le voir ensemble » lui proposais-je. J’avais envie de poursuivre cette soirée à ses côtés et c’est ce que nous ferions tous les deux.

SORT