Love is there when you open the door

   Summer & Paris

   Love is there when you open the door

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Paris ne se fit pas prier pour s’asseoir sur l’un des tabourets jouxtant son bar, posant les avant bras sur ce dernier avant d’y faire reposer son front. Cela lui paraissait faire une éternité que Summer ne l’avait pas touché, même le plus innocemment du monde –du moins si on enlevait cette petite bousculade d’il y a plus de deux heures à présent. Fébril, ne sachant pas vraiment comment trop recevoir ce massage, Paris attendait de sentir ses mains sur lui et à peine le contact établi, qu’il sentit ses muscles se détendre. « Tu as toujours autant des doigts de fée » soupira-t-il de bien être car il n’allait pas mentir, il avait vraiment mal au dos. Ce même dos couvert de cicatrices qu’elle avait mainte et mainte fois griffé, embrassé, caressé. Bon sang Maconahey, commence pas à te souvenir de certaines choses car tu risques d’être déçu. En même temps, comment faire autrement alors qu’elle le touchait enfin ? Même pour un simple massage. Il faut dire que depuis leur divorce, il n’avait connu que les plaisirs solitaires car il avait beau sortir, tenter de s’intéresser à d’autres femmes, rien à faire. Une fois, il avait forcé la chose, allant même jusqu’à raccompagner une belle brune, pour un dernier verre. Sa maîtresse avait bien essayé de le stimuler mais rien à faire, il n’avait pas réussi à ce que son corps réagisse. Aussi, depuis ce fameux soir, il avait oublié toute idée de rendez-vous amoureux ou même simplement sexuel. Son corps ne désirait qu’une seule femme, celle qui se trouvait présentement dans son dos. Hélas pour lui, elle ne lui était plus destinée, elle aimait un autre homme.

Ce Paul, Paris le haissait au plus haut point. Il avait une envie folle de lui casser la gueule car il en était certain : il avait désiré mettre Summer dans son lit, dès qu’il l’avait vu. Comment penser autrement alors qu’il avait été son avocat et à présent, son petit-ami. A présent, il redoutait le jour où il apprendrait leurs fiançailles car nul doute qu’ils finiraient par se marier tous les deux. Summer n’était pas le genre de femmes à s’engager à la légère et si elle habitait avec lui, c’était bien qu’elle estimait avoir un avenir avec lui. Ce jour-là, il se demandait sincérement s’il ne se foutrait pas en l’air car autant être honnête, l’idée lui était souvent passée par la tête au point que son supérieur l’avait forcé à consulter un psy.

Il sursauta finalement aux paroles de son ex-femme, essayant de ne pas ressentir le moindre soupçon d’espoir de peur d’être rapidement douché et malheureusement pour lui, son cœur, n’écouta pas sa raison. Paris sentit son palpitant se mettre à battre la chamade avant de rater quelques battements face à la suite de son discours. S’il avait été dans un cartoon, il aurait vu son cœur terminer en poussière. Summer le voulait dans sa vie, à nouveau… en tant qu’ami. Bien joué Maconahey, friendzonné par ton ex-épouse, décidément, t’es le champion. Blessé, attristé, le cœur en miette, il remercia le fait de lui tourner le dos pour avoir le temps de composer le masque qu’il n’avait cessé de porter depuis leur divorce. Un léger sourire naquit sur ses lèvres et il posa une main sur celle qui reposait sur son épaule. « Moi aussi, je ne supporte pas ton absence, tu as raison, on était amis, une équipe… peut-être que l’on peut encore l’être toi et moi » dit-il d’une voix calme avant de se tourner lentement vers elle pour l’observer. « Nous pourrions redevenir les amis que nous étions, je n’ai rien contre. Au contraire et puis, pour les enfants, ça sera mieux » reprit-il en lui tendant le poing. « Check de l’amitié ? » s’amusa-t-il à dire même si son cœur hurlait à la mort mais sa tête avait pris le dessus : A défaut de son amour, il aurait au moins son amitié et c’était toujours mieux que rien.

   Summer & Paris

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Check de l’amitié ? Check de l’amitié ?? il est sérieux là ? Bon j’avoue c’est moi qui est en train de lui dire que j’ai envie de retrouver notre complicité et notre amitié, mais…je ne suis pas son pote de guerre. Je suis son ex-femme, la mère de ses enfants, je…je suis…ouais enfin, je suis son passé, quoi. Je n’arrivais pas vraiment à sourire de bon cœur, malgré le fait que l’entendre me dire qu’il n’était pas réfractaire au fait qu’on se revoit « Paris… » l’interpellais-je comme pour lui signifier qu’on n’était pas sur la même longueur d’onde là. « Je ne te demande pas de me considérer comme un pote. Je… » je fronçais le bout de mon nez avant de rectifier « Enfin si, dans un sens c’est que je demande. Je veux qu’on retrouve notre amitié, mais… » et finalement je soufflais fortement, excédée moi-même par mon incapacité à lui dire les choses « Je veux juste qu’on arrête de faire comme si on n’avait rien partagé toi et moi. Tu comprends ? Je veux qu’on redevienne amis, parce que ton avis a toujours compté pour moi, parce que j’aime savoir ce que tu deviens, ce que tu fais, si tout va bien ; parce que je ne veux rien loupé des moments importants que tu pourrais vivre ! Mais…je ne veux pas de tout ça, s’il faut en contrepartie qu’on fasse comme si qu’on avait été QUE ça pendant toutes ces années. Tu me suis ? » j’espère qu’il comprenne ce que j’entendais par tout ça : Je ne voulais pas taire nos souvenirs, ou nos anciens moment passés avec les enfants. Je voulais pouvoir dire à ceux qui m’entoure que Paris est mon ex-mari, mais sans que ce simple statut fasse grincer des dents les gens qui l’apprennent ; comme si c’était avoir un ex-mari était pire que d’avoir la plus grave des maladies. « J’aimerais éviter que tu sois un tabou à ma vie. Parce que je n’ai jamais su te considérer comme tel… » J’espérais que cette dernière phrase puisse convenablement résumer ma demande ** bah tu oublies la partie ou tu veux pouvoir l’aimer comme avant, l’embrasser comme avant, le serrer dans tes bras comme avant…** Sans blague ?!! Je veux le retrouver, pas le faire fuir !! Par contre, ça me fait penser que : « Oh, et … Tu sais bien que je ne check pas moi…Je ne suis pas le genre de fille qui check » Non…il le sait. Si on s’accorde à redevenir ami, c’est en le prenant dans mes bras. Mais avant, il faut que je sois sûre qu’il a compris ma demande et qu’il soit d’accord avec moi.  

   Summer & Paris

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce n’était pas l’amitié de Summer dont Paris avait envie mais il devait se faire une raison : il l’avait perdu. Néanmoins, il ne mentait pas lorsqu’il affirmait qu’elle lui avait manqué, que leur complicité perdue ne le faisait pas souffrir. Le problème c’est qu’il avait l’impression que quoiqu’il arrive, il resterait spectacteur impuissant de sa vie. Summer finirait par se marier, peut-être avoir un autre enfant. A la place de Paul, c’est ce qu’il aimerait vivre : construire une relation durable, fonder une famille, avoir son propre enfant avec elle. Lui, de son côté, il savait qu’aucun avenir ne l’attendait mise à part, celui d’un père assistant à la vie de ses enfants. Ashlynn et Caleb grandiraient, feront leur vie et fonderont à leur tour une famille. C’était tout ce qu’il souhaitait mais aurait-il le courage de vieillir sans Summer ?! Déjà, ces quelques années loin d’elle lui avait permis de prendre conscience de combien elle était vitale à sa vie. Leur retrouvailles ? D’ouvrir les yeux sur sa stupidité et sa naiveté. Comment avait-il pu croire que tout serait plus simple en la retenant loin de lui ? « Je comprends ce que tu veux dire » soupira-t-il. C’était autant plus compliqué à gérer : être l’ex-mari, le bon copain. Bon sang, comment voulait-elle qu’il réussisse à se contenter de son amitié ? Il la voulait entièrement. « Est-ce que tu crois que Paul l’acceptera ? Honnêtement, je m’en cogne de son avis mais il est important à tes yeux alors tu décidras toi, de la place que tu souhaites que j’occupe » reprit-il avant de lui sourire pour mieux lever la main vers elle, la glisser sur sa nuque et l’attirer contre son torse pour la serrer dans ses bras. « Oh oui je sais que tu ne checks pas bébé koala » répliqua-t-il avec un petit rire en fermant les yeux, bénissant le fait qu’elle ne puisse pas voir l’expression triste qui figeait ses traits à l’heure actuelle. L’avoir dans ses bras tout en se rappelant qu’elle ne désirait de lui, que de retrouver l’ami qu’elle avait perdu, c’était s’arracher lui-même le cœur pour le voir pourir au soleil mais qu’importe. Paris Maconahey était prêt à tout pour Summer Maconahey. Il termina par la lâcher avant de se reculer, toute tristesse envolée. Il faut dire qu’avec le temps, il avait appris à dissimuler ses états d’âme mieux que personne, sûrement grâce aux cours accélérés d’un certain grec de sa connaissance. « Merci pour le massage » termine-t-il par dire en déposant un rapide baiser sur son front avant de contourner le bar pour ouvrir le frigo et sortir une bière. « Tu veux boire quelque chose ? A moins que tu ne doives y aller ? Avec les gosses, on a foutu en l’air tes plans »

   Summer & Paris

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je poussais un soupir de soulagement lorsque Paris me déclara comprendre où je voulais en venir. Je ne savais pas si c’était une bonne chose de faire croire à Paris que la seule chose qui me manquait de notre ancienne vie était notre amitié, mais c’était selon moi plus raisonnable que de lui dire que c’était lui, son amour, ses bras, notre mariage, et notre vie complète qui me manquait. Je ne voulais pas que mon honnêteté le pousse à nouveau à me mettre à l’écart parce que lui est définitivement passé à autre chose…Le choix de l’amitié serait une bonne manière pour moi de pouvoir revoir cet homme, de pouvoir lui parler, de pouvoir à nouveau organiser des choses en me disant qu’il pourrait y participer ! Il referait partie de ma vie, et ça, c’est bien plus que je n’aurais pu espérer…

Paris s’inquiéta de la réaction de Paul et à cela, je pouffais nerveusement de rire avant de lui dire « Je vais être honnête, je pense que ça ne va pas vraiment l’enchanter…mais….il sait aussi que tu es important à mes yeux, et qu’en tant que père de mes enfants, tu feras toujours partie de ma vie quoiqu’il arrive. Et puis…je crois qu’il n’aura de toute façon pas vraiment le choix ! » plaisantais-je histoire de ne pas trop en dire sur les raisons qui pousserait Paul à ne pas vouloir que Paris refasse partie de ma vie. « il me sait têtue, et lorsque j’ai une idée dans la tête, je ne l’ai pas ailleurs ! » En gros, Paul savait que même s’il me disait non, je le ferais quand même, parce que….bah tout simplement parce qu’il s’agit de Paris ! Paul, avant d’être mon petit ami, a été mon avocat pour le divorce. Il sait donc ma position par rapport à tout cela : il sait que je n’ai jamais voulu divorcer à l’époque, que j’ai accepter la demande de Paris en espérant bêtement que cela atténuerait sa colère et qu’une fois disparue, il arrêterait tout projet de rupture ; Paul sait aussi qu’après l’annonce officielle du divorce, je suis passée dans une phase de déni, ou je me pensais toujours mariée et fidèle à mon mari ; il a également vu a quel point je suis tombée bien bas, quand la réalité m’a à nouveau éclatée au visage et qu’il a dû venir me chercher dans un bar des environs quand je n’avais pas les gosses avec moi, et que je n’avais pas eu envie de rentrer chez moi dans ce petit appart pourrie ou j’avais vécue temporairement pendant la procédure de divorce et la vente de notre maison familiale…Et je crois que c’est Paul lui-même qui m’a hurlé dessus le jour où j’ai du faire un passage à l’hôpital après une ultime soirée à boire un ou deux verres dans un bar – et une très mauvaise alimentation – pour aller « drainer » mon seul et unique rein, parce que j’avais un peu maltraité ce dernier… J’avais mis à mal ma santé, et m’en étais rendu compte trop tard. Mais Paul m’a aidé dans un sens, et aujourd’hui, la seule chose qu’il préférait retenir de Paris, c’était que mon ex-époux m’avait sans doute fait bien plus de mal que moi je n’avais pu réellement lui en faire avec mes mensonges de l’époque. Paul n’a jamais compris pourquoi, quand il jugeait Paris, je continuais de lui dire que Paris n’y était pour rien et que j’avais ce que je mérite. Donc pas sûre effectivement qu’il comprenne aujourd’hui que je veuille revoir mon ex-mari… Ex-mari qui était en train de sceller notre accord en me prenant dans ses bras.

Dès que je sentis sa main sur ma nuque, je n’ai pas attendu longtemps pour m’abandonner à cette accolade et à l’encercler de mes bras comme je le pouvais. Il m’avait manqué…tellement manqué. Sa chaleur, son parfum, son imposante carrure qui me donnait l’impression d’être en totale sécurité dans ses bras. Ainsi lovée contre lui, je n’arrêtais pas de me dire que je n’allais pas pouvoir le lâcher : que ça y’est j’étais à nouveau damnée. Mais c’est Paris qui s’écarta, me laissant une impression de froid, et de vide qui m’arrachait le cœur…seule consolation chaleureuse ? ce baiser sur mon front. A la fois tendre et sadique…le symbole de la seule chose que serait capable de m’offrir Paris désormais.

Je repris mes esprits et inspirait profondément en ayant tout de même l’impression d’être un peu plus légère. Tout ce temps passé à s’éviter…tout ceci ne serait qu’un mauvais souvenir. Mais en attendant, il allait falloir que je l’abandonne. J’avais une longue conversation à avoir en rentrant. « Je te remercie, mais non. Je vais devoir y aller. Il se fait tard et…enfin si je veux avoir le temps de parler à Paul. Je préfère battre le fer pendant qu’il est chaud tu vois ? » Je regagnais le canapé ou attendait mon sac et mon manteau, bien calé dans un coin « Merci pour cette soirée…et merci de m’offrir cette chance. Je ferais tout pour ne pas te décevoir » déclarais-je avant de prendre le chemin qui m’amenait à l’entrée, et à quitter quelques minutes plus tard, l’appartement de Paris Maconahey…celui que je n’arriverais jamais à oublier et à cesser d’aimer.