Réunion d'anciens élèves

   Summer & Paris

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Un planteur et un soda ! Cela marche ! » s’exclama un Paris tout d’un coup très pressé de s’écarter de Summer parce que bon sang, il allait finir par la violer si elle continuait comme cela. Il n’y avait pas idée d’agir de la sorte… Il se demandait si elle le faisait exprès, si elle lui envoyait des signaux du genre : prends moi où tu veux, quand tu veux, je suis toute à toi. Par le passé, il n’aurait même pas cherché à comprendre, il l’aurait très certainement attiré dans un coin pour mieux se fondre en elle. Summer lui aurait très certainement soufflé à l’oreille qu’elle ne portait pas de culotte… Bon sang, ses souvenirs refaisaient surface, se mêlant à ceux qui étaient en train de se créer là, à cette soirée. Sa conscience essaya tout de même de calmer ses ardeurs, lui rappelant qu’elle ne faisait que jouer la comédie mais son libidineux angelot de l’épaule droite, lui, insistait sur une chose : Summer était franchement pas douée pour simuler ses envies. Non, c’était belle et bien sa femme qui était là ce soir et non, son ex-femme. PUTAIN DE BORDEL !! Il allait finir avec un mal de crâne et une gaule d’enfer avant la fin de la soirée. Qu’est-ce qu’il devait faire ? Lui demander de se montrer moins active alors qu’il mourait d’envie de sentir ses mains sur son corps, sa bouche sur… on se calme Maconahey, bois frais, tu ne t’en porteras pas plus mal. Non, en fait, le pire dans cette histoire c’est qu’il en redemandait encore et encore jusqu’à ce qu’il succombe aux flammes de l’enfer. Ouais, c’était un bon concept ! Il voulait bien flinguer son boxer si c’était parce qu’elle le touchait.

En réalité, cet homme était complétement paumé entre ses désirs, ses sentiments et ses craintes pour le lendemain. La chute n’en serait que plus rude et il était déjà moralement atteint depuis leur divorce. Sa psy n’avait peut-être pas tort : en acceptant de renouer le dialogue, de renouer une amitié complice avec Summer, il n’avait fait qu’ouvrir la boite de Pandore. Tant pis, il était prêt à se briser le cœur de façon définitive si c’était elle qui tenait le marteau. Paris revint vers les deux femmes, leur tendant leurs verres tandis que lui, s’était pris une bière, comme à son habitude. Automatiquement, il vint entourer la taille de Summer, de son bras, la faisant se blottir contre lui. « Sinon mesdames, vous trouvez que c’est une bonne idée ce genre de soirée ?! » demanda-t-il tandis que Janice grimaçait. « Je suis heureuse de pouvoir revoir Summer mais j’avoue que j’ai pas grande affinité avec le reste de notre promotion… Mes centres d’intérêts sont bien trop « maman » pour coller avec les working girl de l’assemblée » regrettait-elle un peu. « Il n’y a rien de mal à cela… Au moins, tes enfants et ton mari sont heureux de pouvoir vivre des choses avec toi » dit-il ayant conscience qu’avec son propre boulot, il ratait beaucoup de choses, d’autant plus que maintenant, ils étaient séparés et qu’il ne les voyait plus que le week-end. « Vous allez rester ici toute la soirée ou vous comptez profiter un peu de ce week-end loin des enfants ? » demanda-t-elle soudainement, l’œil pétillant de malice. Paris tourna la tête vers Summer, un petit sourire malicieux aux lèvres. « Oh c’est son week-end, c’est elle qui décide.. Je me plierais bien volontiers à ses moindres désirs »

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Paris était revenu avec les boissons et c’est limite si je ne m’extasiais pas comme une gamine à la seconde même où il me reprenait dans ses bras. Je reprenais goût à des choses qui m’avait été interdite et alors que je devrais m’en sortir coupable, c’est limite si je n’en profitais pas plus que de raison. En même temps, comprenez-moi : cet homme je n’ai jamais cessé de l’aimer. J’ai accepté ce divorce bêtement parce que c’est la seule chose qu’il désirait à l’époque. Je m’étais mise en tête que si jamais j’acceptais de faire ce qu’IL voulait, il se serait rendu compte que ce divorce n’était pas la meilleur solution, que sa colère lui passerait et qu’enfin, on puisse à nouveau se parler et tenter de réparer ce que j’avais malencontreusement cassé…mais non : il avait été jusqu’au bout de la démarche, ne me laissant plus aucun doute sur ses sentiments et sur la douleur que je lui avais infligé…pour ma part, je m’étais punie en me faisant souffrir au centuple après ce divorce, mais n’avait rien gagné de plus. Je l’avais perdu et pensais jusqu’à il y a deux mois, ne plus le revoir…la vie nous avait laissé une nouvelle chance d’apprendre à se parler à redevenir amis. J’avais saisi cette chance, mais j’avoue qu’aujourd’hui je me rendais bien compte que jamais je n’allais pouvoir me contenter d’une simple amitié. Il n’y avait qu’à voir comment je me fondais dans ses bras dès qu’il m’enlaçait, ou encore les yeux amoureux que je posais pour lui. Normal, avec un comportement pareil et des gestes peu équivoque que Stefan se soit moquer gentiment de moi tout à l’heure…D’ailleurs en parlant de lui, je pouvais le voir interagir à quelques mètres de nous, et quand il regardait dans notre direction, il ne pouvait s’empêcher de sourire avec un regard plus que rieur. Moi, je ne faisais que rougir en me rappelant ce qu’il m’avait murmuré à l’oreille, avant que la voix de Janice ne me rappelle à l’ordre. « Je suis un peu dans le même cas que toi, Janice…Bon il y a bien deux trois personnes ici qui me rappelle à de très bons souvenirs, mais tu as raison : dans l’ensemble, tout le monde est là pour étaler sa réussite et… » je vois la mienne dans l’accomplissement de ma famille ? C’est ce que j’avais envie de dire…mais malheureusement, là non plus, il n’y avait pas de réussite pour moi : J’étais divorcée, vivait dans un appartement qui n’était pas le mien simplement pour raison pratique, et pour éviter de devoir faire subir un 3ème déménagement à mes enfants en si peu de temps…je vivais avec un homme dont je n’étais pas amoureuse parce que je continuais tout bêtement de rêver à une deuxième chance avec mon ex-mari. Ex-mari qui se trouvait là, à côté de moi, à jouer l’époux parfait pour toutes ces personnes présente à la réunion d’ancien élève…Ce même ex-mari qui était en train de me laisser décider de la tournure qu’aurait cette fin de soirée, que je m’appliquais donc à expliquer à Janice : « Comme tu le sais, on n’a déménagé à la Nouvelle Orléans il y a quelques années et de ce fait, je ne nous voyais pas reprendre la route puis l’avion juste pour une seule soirée ici. J’ai réservé pour nous dans un hôtel pas loin d’ici et…on passera la nuit là-bas avant de repartir tranquillement demain, en milieu d’après-midi. » Je jetais un coup d’œil à Paris, puis ajoutais « on n’est pas vraiment pressé…n’est-ce pas ? » demandais-je comme si j’attendais qu’il me dise s’il avait envie de rentrer, si cette soirée lui faisait plus de mal que de bien et si…et s’il n’avait qu’une hâte, c’est d’arrêter cette comédie avec moi. Mon bras passé derrière lui, agrippant sa taille, je me raccrochais a lui avec tellement d’espoir que je ne me rendais même pas compte que ma main s’était un peu plus enfoncé dans la chair de sa hanche, appréhendant sa réponse. « après tout : c'est le moment où jamais de pouvoir faire ce qu'on n'a pas la possibilité, là-bas... »

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Soyons honnête : Paris se foutait clairement des réponses de Janice. Ce n’était pas contre elle mais son cerveau continuait de n’être régit que par une seule chose : la présence de Summer à ses côtés. Son parfum, la chaleur de son corps contre le sien, ses yeux qui semblaient lui crier que ses sentiments étaient réciproques, que toute cette histoire n’était que le moyen détourné de pouvoir à nouveau être sa femme. Il avait envie d’y croire, son cœur aussi mais une part de lui continuait de résister. Certainement son instinct de survie, celui qui, depuis son enfance, le protégeait de la violence de la réalité. Pourtant, quand elle plongeait son regard dans le sien, semblant lui dire qu’il n’y avait que lui pour elle, il rêvait d’y croire, de se laisser bercer par cette illusion. Pourquoi ? Parce qu’il en avait cruellement besoin. Paris était un survivant depuis trop d’années. Les seules années où il avait pu bénéficier d’un semblant de paix, c’était durant leurs années de couple. Aujourd’hui, il était à nouveau cet être rongé par ses démons, par ses peurs infantiles. Il avait besoin d’elle comme de l’air qu’il respirait. « Et… tu as réussi toi aussi, quoique tu en penses ! Tu as réussi à élever deux beaux enfants tout en menant de front, ta carrière. Moi j’appelle ça une réussite et je suis fier de toi » lui dit-il avant de se pencher vers elle pour l’embrasser. Il n’y arrivait pas, il avait tellement besoin de la toucher, d’éprouver ses limites. Ce week-end, c’était sa seule occasion de goûter à nouveau au paradis, même de manière fictive.

Summer lui apprit alors qu’elle avait réservé dans un hôtel et la connaissant, elle avait du prendre deux chambres et non pas une. Après tout, en privé, ils n’avaient plus besoin de donner le change. Néanmoins, Paris n’arrivait pas à s’ôter de la tête qu’il y avait un sens caché à ses paroles, comme un appel du pied. Devait-il y croire ? Oh et puis merde se dit-il, on avait qu’une vie après tout. « Tu as tout à fait raison babe ! Autant en profiter pleinement » répliqua-t-il avec un sourire au coin, sa main remontant dans son dos pour mieux venir masser sa nuque. « D’ailleurs, j’espère être suffisamment sage pour qu’elle m’épargne toute cette soirée… C’est que j’ai hâte de pouvoir enfin profiter d’elle sans avoir à la partager avec quiconque » dit-il non sans que sa main vienne déposer un légère tape sur sa fesse, le plus discrètement du monde. Voilà, il était fichu… mais si vous saviez combien il s’en foutait. Paris était un pompier, jouer avec le feu, c’était son lot quotidien alors pourquoi ne pas continuer dans sa vie privée. Il était clairement décidé à prendre toutes les petites attentions qu’elle voudra bien lui offrir parce qu’il l’aimait tout simplement. « Eh bien Summer, je crois que ton mari est impatient de tester votre chambre d’hôtel » rigola-t-elle non sans rougir légèrement. Paris lui sourit et lui fit un petit clin d’œil complice. « Mince, je suis démasqué ! »

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce foutu Stefan ! Depuis qu’il m’a parlé, mon cerveau ne veut plus réfléchir avec raison. J’ai envie de Paris, je veux pouvoir retrouver avec lui, tout ce qui faisait que la vie a ses côtés s’apparentait à un feu d’artifice ! Mais je sais que je n’ai pas le droit : nous ne sommes plus mariés, plus du tout ensemble, et la seule chose que l’on partage encore, c’est l’éducation de nos enfants. Mais alors pourquoi, tout en sachant ça, je me continue d’agir avec autant d’audace ? sans doute parce que les mains de Paris m’ont toujours fait perdre la tête ! Ça, associé au fait que ma vie sexuelle est aussi trépidante qu’un épisode de Derrick, autant dire que là, ce soir, c’est presque trop pour moi !
Je me remercie d’un rougissement accompagné d’un sourire gêné, les paroles de Paris qui se dit fière de mon accomplissement avec nos enfants ! « Je suis bien aidée… » répondais-je en faisant allusion à Paris. Puis je crois que c’est à ce moment précis que j’ai arrêté de vouloir faire appel à ma raison. Je suis déjà foutue de toute façon : mon corps l’appelle, et c’est trop tard pour faire croire le contraire maintenant. Je risque de me prendre une claque monumentale si finalement, Paris et moi ne sommes pas sur la même longueur d’onde, mais sincèrement, je préfère tenter ma chance plutôt que de regretter de ne pas l’avoir fait. Alors me voici, à lui faire un sous-entendu en lui disant qu’on pourrait profiter d’être seuls ici, tous les deux, sans personne pour nous juger pour redevenir ce couple explosif et fusionnel que l’on a toujours été. Mais je me sens nerveuse : d’une part parce que j’ai peur de sa réaction et d’autre part, parce que j’ai peur de ce que cela implique pour lui.

Après tout, qu’est-ce que j’attend vraiment de cette soirée ? le retour à notre vie de couple ? OH oui ! Mais je ne suis pas stupide : je sais bien que l’on ne règle pas 3 années de séparation en une soirée à l’hôtel…Alors à quoi pourrais-je prétendre ? à une nuit volée, sans doute. Ça parait si peu comparée aux espoirs que je fonde, mais je suis prête à tout pour pouvoir redécouvrir, même pour une seule et unique nuit, ce que cela procure comme plaisir et bonheur d’appartenir à Paris Maconahey…

Paris ouvrit la bouche et à ma plus grande surprise, il répondit à mes propos avec – ce que je crois – être le même type de sous-entendu que moi. Et pour cause, il insiste en précisant qu’il aimerait bien que l’on écourte cette soirée pour pouvoir nous rendre à l’hôtel. Là, alors que je plante mon regard dans le sien, les yeux pleins d’étonnements et la bouche un peu entrouverte par la surprise, mon cerveau lui, se joue déjà la scène que je rêve d’avoir dans l’une des chambres d’hôtel que je nous ai réservé. Et alors que mes pensées sont si vivantes et excitante, mes ongles se plantent dans la hanche de Paris tandis qu’inconsciemment, je déclare « Moi aussi je suis impatiente… » en réponse aux paroles de Janice qui s’était mise à rire au commentaire complice de Paris.

Je me pinçais les lèvres, un peu gênée, après m’être entendu déclarer ceci avec la plus grande honnêteté du monde. Il n’y avait plus de doute – du moins je l’espérais – je faisais bien comprendre à Paris que j’avais envie de ce qu’il insinuait, lui, à Janice. S’il avait dit cela pour plaisanter, alors je pouvais tout droit aller mourir dans mon coin…mais s’il n’avait pas dit cela pour parfaire son rôle de mari aimant et dévoué, dans ce cas, je lui promettais une nuit, rien que nous deux, où l’on pourrait tout oublier…tout.

Je me raclais la gorge, encore un peu sonnée par même propre parole, tout en adoptant une posture plus fière, plus déterminée…du moins une posture qui ne montrait pas trop à quel point je me liquéfiais pour cet homme à côté de moi. Puis je me cachais dans mon verre de punch planteur, cette boisson n’étant pas de trop pour permettre à mon corps et à mon excitation de se calmer un peu !!

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Paris n’avait pas envie de plaisanter, il avait envie de choses concrètes entre Summer et lui. Pas de faux semblant, pas de comédie mais la vérité à l’état le plus brut. Il la désirait et à sentir ses ongles s’enfoncer dans sa hanche, il en était de même pour elle. Elle ne pouvait pas jouer un rôle à ce moment précis n’est-ce pas ? A moins qu’il ne prenne ses rêves pour la réalité. Et puis qu’importe ?! Au pire, il pourrait toujours garder son égo pour lui en disant qu’il avait simplement envie de rentrer à la chambre d’hôtel qu’elle lui avait réservé. Cela se tenait n’est-ce pas ?! Ne pas perdre la face, c’était tout ce qu’il voulait car c’était tout ce qui lui restait à présent. Sa fierté me direz-vous ? Putain elle s’était faite la malle dès lors qu’il avait accepté de jouer le rôle du mari heureux le temps de cette réunion d’anciens élèves. Summer avait toujours eu ce pouvoir sur lui et visiblement, elle l’aurait toute sa vie. Il était même prêt à se mettre à genoux devant elle simplement pour une nuit. Après, elle rejoindrait son Paul mais au moins, il aurait eu, l’espace de quelques heures, l’impression d’être en vie, d’être complet. Janice, elle de son côté, n’avait pas conscience de ce qui tramait réellement face à elle. Elle ne voyait qu’un couple amoureux et impatient de se retrouver loin des enfants. « Essayez de ne pas vous jetez l’un sur l’autre en public » murmura-t-elle en se penchant vers eux, comme pour partager une pensée intime. Paris se passa la main libre dans les cheveux, les ébouriffant un peu au passage. Il était gêné car pour le coup, il avait été prévisible à souhait. Oui, il avait envie de se jeter sur Summer. « Bon allez, je vais rentrer. Ma famille me manque et Harvard est depuis trop longtemps derrière moi. Si vous restez un peu plus longtemps que prévu sur Boston, venez donc manger à la maison, cela me ferait très plaisir de vous présenter ma petite famille » reprit-elle avec un sourire sincère avant de noter sur une serviette, son numéro de téléphone ainsi que son adresse. Puis, elle les laissa seuls.

Paris resta droit comme un piquet, perdu dans ses pensées avant qu’il ne se tourne vers Summer pour la regarder. « Tu veux rester ici ou on rentre ? » lui laissait-il le choix. Pour sa part, il avait envie de se retrouver seul avec elle, de voir jusqu’où ils pouvaient aller ou si, justement, il s’était trompé sur toute la ligne. Sa main se crispa légèrement sur le tissu de sa robe, la relevant de quelques centimètres sans même le vouloir. « Babe… j’ai besoin de savoir… tu étais sérieuse tout à l’heure quand tu as parlé de pouvoir faire ce que nous voulons ici ? »

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Après cette gorgée prise pour tenter de me rafraîchir les idées, je pense que le temps s’est arrêté. Je ne vois que lui, uniquement lui. Tout le reste ici n’a plus d’importance si ce n’est le son de sa voix, la chaleur de son corps, ses mains sur moi…je n’avais pas réussi à me défaire plus longtemps de l’image de Paris, qu’à peine avoir bu une gorgée de mon verre, mes yeux fixait à nouveau mon ex-mari avec un désir tel que je pense que n’importe qui dans cette salle a compris ce que j’ai envie de faire, là, maintenant ! C’est peut-être pour cela que Janice s’est permis de se rapprocher pour nous faire une telle confidence. D’ailleurs, elle m’en a presque fait sursauté sur place tant que je m’étais déjà perdue dans des pensées très peu catholique concernant Paris et ce que nous pourrions faire dans une des chambres d’hôtel.

Pour ne pas manquer de politesse à Janice, je portais à nouveau mon attention sur elle, oubliant légèrement Paris quelques secondes seulement, afin que mon amie de me fasse parvenir une serviette avec numéro et adresse dessus « Ce serait avec plaisir que l’on passera te faire une petite visite si on reste plus longtemps que prévu » lâchais-je avec un grand sourire, parce que j’avais été réellement ravie de voir Janice à cette réunion ; d’ailleurs, toute cette soirée avec perdu en intérêt depuis belle lurette à mes yeux. Alors quand Janice décida d’annoncer la fin de soirée pour elle, j’avoue que de mon côté, j’étais déjà entrain de réfléchir à l’éventualité de faire de même. Dans le pire des cas, si nous restions, je serais passé voir Stefan…dans le meilleur des cas, nous prenions la décision de partir. Oui mais pour faire quoi ? Ce que je m’imaginais depuis un moment dans ma tête ?? encore faut-il que Paris soit réellement d’accord.

C’est justement Paris qui me rappela à la réalité, et je sursautais une nouvelle fois, alors qu’il me demandait si je voulais rester ou rentrer. Etait-il en train de lire dans mes pensées ?? Pour me donner du courage, je finis mon verre d’une traite, et avouais « J’ai plus vraiment envie de parler à qui que ce soit d’autre ici… » sous-entendu, j’ai autre chose en tête qui me fait bien plus envie !...mais je n’ajoutais rien de plus, la nervosité reprenant le dessus parce que je me retrouvais seule avec Paris, avec des pensées tendancieuse et une réalité qui n’avait rien à voir avec les fantasmes que je me jouais en tête… Et soudain, je sentis la main de Paris se crisper sur ma robe et le tissu de cette dernière se relever légèrement sur le haut de ma cuisse. Ça y’est, on y étais : l’heure des vérités. Est-ce que j’avais joué un rôle depuis tout à l’heure ou est-ce que je pensais ce que je disais.

C’est le moment Summer, soit tu es honnête…soit tu continue de mentir comme tu l’as fait aux gens à qui tu parlais. Si tu mens, tu te préserves…si tu avoues, tu prends le risque de te fourvoyer et d’en souffrir bien plus après….

« Je pensais TOUT ce que j’ai dit. On peut être et faire ce qu'on a envie de faire...ici...ce soir...si tu le veux... » déclarais-je sans une once d’hésitation, mes yeux - dont la couleur bleu étaient sans doute bien plus éclatante que d’habitude tant je me montrais honnête et vulnérable – rivés sur Paris, que j’avais peur de voir paniqué et partir…

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Bah Summer pouvait bien dire à Janice qu’ils passeraient le lendemain la voir si cela lui chantait, Paris n’avait rien contre. Il appréciait cette femme et s’il pouvait réellement faire plaisir à Summer, il le ferait avec plaisir. Enfin, pour tout dire, il n’était pas vraiment pressé d’être au lendemain. Il voulait savourer cette soirée et peut-être réaliser l’un de ses vieux fantasmes : retrouver sa femme. Dans un lit, contre un mur, il ne serait pas bégueule au point d’être du genre exigeant. Tant qu’il pouvait l’aimer, la toucher, lui faire l’amour, bon sang il serait le plus heureux des hommes. Malheureusement, le doute persistait dans son esprit : est-ce qu’il avait inventé tous les signaux qu’elle lui avait envoyé ou justement avait-il tout bien interprété ? la question le taraudait et n’y tenant plus, il se tourna vers elle pour la lui poser. Il avait besoin de savoir, de mettre un terme à ses doutes. Paris allait devenir dingue et si sa soirée se soldait par une douche froide et bien tant pis pour sa gueule, cela lui apprendra à rêver éveillé. « Cela tombe bien, moi non plus ! Enfin pas comme si ça changeait de d’habitude » dit-il avec une pointe d’humeur. Puis, c’était ses amis à elle, il ne connaissait pratiquement personne en dehors de deux trois visages. De l’eau s’était écoulée sous le pont et les gens avaient certainement changés. Enfin, cela ne résolvait pas son problème. Il fallait qu’il prenne son courage à deux mains et qu’il arrête de lui poser la question mentalement. A un moment donné, faut avoir une paire de couille Maconahey ! Qu’est-ce que tu attends ? Qu’elle te passe à nouveau sous le nez ? Que tu te réveilles chaque matin avec de nouveaux regrets ?! Allez, prends ton courage à deux mains et lance toi dans la bataille, elle en vaut la peine n’est-ce pas ?! Paris se lança alors, exprimant à voix haute la question qui l’obsédait. Summer garda le silence comme si elle s’interrogeait elle-même. Paris était à deux doigts de faire demi-tour, de lui dire : laisse tomber, ça n’a pas d’importance mais il n’en fit rien, attendant que le couperet tombe.

Imaginez vous donc sa réaction quand elle lui annonça avoir penser tout ce qu’elle avait dit. Soulagement, excitation, incompréhension, joie, tout y passait dans son esprit. Est-ce qu’il le voulait réellement ? Inutile de poser la question. C’était clairement un « oui » haut et clair. Il avait tellement envie d’elle qu’il se foutait bien qu’elle ne lui accorde qu’une nuit, de n’être qu’un amant finalement. Il l’aimait, la désirait et cette nuit, elle serait sienne. Paris recula de quelques pas avant d’attraper sa main dans la sienne. « Alors on se tire ! » dit-il avec un sourire en coin pour mieux la tirer vers la sortie. Il était impatient de quitter cet endroit qu’il oublia presque de récupérer leurs vestes au vestiaire. « Putain il va pas me faire le coup de mettre trois plombes à nous rendre nos affaires sinon je vais les chercher moi-même » grommelait-il alors qu’ils attendaient devant le vestiaire. « Et puis merde » lâcha-t-il avant de l’attirer à lui pour l’embrasser passionnément. Un baiser qu’il rêvait de lui donner depuis tellement d’années qu’il en oublia tout le reste, trop concentré sur les lèvres de SA femme. Un raclement de gorge le fit s’éloigner et tourner un regard peu « amical » vers l’homme du vestiaire. « Euh vos effets personnels » bégayait-il avec un peu d’appréhension. « MERCI ! » lâcha-t-il en gueulant à moitié ce mot pour mieux prendre leurs vestes. Il donna la sienne à Summer pour mieux la reprendre par la main et la tirer vers la sortie… Pressé ? Vous n’avez même pas idée.

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tout s’est passé très vite. A partir du moment où j’avais confirmé à Paris mes paroles et mon envie de pouvoir être et faire tout ce qui nous était limite interdit à la Nouvelle-Orléans, je suis passé de la peur, la nervosité, à l’excitation la plus totale. Quand Paris nous somma de se barrer, mon sang ne fit qu’un tour et une sorte de décharge électrique me parcouru le corps quand il a pris ma main dans la sienne pour nous guider jusqu’à la sortie. Mon cœur battait la chamade et j’avais l’impression que la température dans la salle était montée d’un cran ! Je suivais Paris sans rien dire, mais on comprenait à mon comportement que j’ai tout aussi pressée de partir. Il y eu un moment de flottement au moment de passé aux vestiaires, et Paris ne fit que dire tout haut ce que je pensais tout bas ! Je faisais cependant mine d’être plus patiente que lui, en me disant que ce n’était pas si grave, qu’après tout, on n’avait que quelques minutes à attendre…mais j’avoue que plus le temps passait et plus je gesticulais dans tous les sens, parce que mon cerveau continuait de me servir tout un tas de scénarii érotique dans la tête et que j’allais finir par devenir dingue si je n’avais pas la possibilité de sentir Paris sur moi, ou contre moi dans les secondes qui viennent. Encore une fois, j’ai eu l’impression que mon ex-mari – que je n’avais clairement plus envie de considéré ainsi ce soir – avait su lire en moi : il m’attira à lui avec une telle force que je m’étais clairement crashé contre lui, mes mains s’étant d’abord plaqué contre son torse avant de trouver leur place sur la taille de Paris…et enfin, il m’embrassa avec passion, d’un baiser que je lui rendais avec la même fougue, le même empressement, et la même envie de possession ! J’avais même gémi contre sa bouche pour lui signifier mon soulagement et ma satisfaction de pouvoir à nouveau goûter à ses lèvres. Nous étions perdus dans notre monde, mes bras s’enroulant autour de son cou, pendant que ses bras me serraient un peu plus contre lui, me relevant même un peu, au point que j’ai l’impression que mes pieds ne touchaient plus terre. A moins que ce ne soit le fait que je me pensais sur un petit nuage ?? sincèrement, je ne sais pas, j’ai même envie de réfléchir là. J’ai juste envie que le temps s’arrête et que l’on reste dans cette bulle lui et moi.

Malheureusement pour nous, le gars aux vestiaires fit éclater cette bulle en se manifestant. Stoppé dans notre élan, Paris et moi cessions notre baiser pour mieux tourner la tête et offrir un regard noir à l’homme qui nous tendait nos effets personnels…Paris le remercia en gueulant à moitié, et me tendit ma veste que je n’osais même pas enfiler tellement j’avais chaud. On reprenait le chemin de la sortie et une fois dehors une grande vague d’air frais m’enveloppa, me faisant le plus grand bien ! On s’arrêta net un instant, Paris ne sachant pas vraiment où se trouvait l’hôtel, et moi ? Moi, je reprenais simplement mes esprits pour réfléchir à quelle direction prendre. « On est à…je dirais 5 à 10 minutes à pieds de l’hôtel. Il faut prendre à gauche là en sortant, filer tout droit, et s’arrêter au croisement de…de…Ah merde, je sais plus !! » m’exclamais-je soudain parce que décidément, mon cerveau ne me laissait pas du tout réfléchir convenablement. Si seulement il arrêtait de m’assener d’images sulfureuses, peut-être que je pourrais servir à quelque chose, là !! « Attends… » je lâchais la main de Paris pour chercher fébrilement dans ma pochette mon téléphone portable, afin de retrouver le nom de la rue et la direction à prendre. Je nous faisais perdre du temps et je commençais à avoir peur que tout ceci ne vienne à changer la donne pour Paris. Et si jamais il en profitait pour changer d’avis ?? « Excuse-moi… »bafouillais-je « Je savais ça par cœur, et…j’arrive plus à réfléchir…je » je tapotais sur mon téléphone et on sentait ma nervosité alors que je tentais de tout faire pour que Paris ne voit pas dans tout ceci un signe du destin ou autre connerie du genre « C’est nerveux, j’crois… » avouais-je un peu honteusement alors qu’enfin je trouvais les indications « Ah ça y’est ! c’est euh… » je tremblais, bêtement. Du coup, pour nous éviter de perdre du temps, je soufflais exaspérée par mon comportement et tendais mon téléphone à Paris pour qu’il puisse voir de lui-même « C’est bon, je sers plus à grand-chose là donc… »

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   Réunion d'anciens élèves

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Paris n’avait plus qu’un seul objectif en tête : arriver à cette fameuse chambre d’hôtel pour la faire sienne à nouveau. Cela l’obsédait, il n’arrivait plus à réfléchir et encore moins à écouter cette ennuyeuse voix de la raison qui n’avait de cesse de lui crier que c’était une mauvaise idée. Il n’était pas dans son intérêt de devenir l’amant de son ex-femme mais il s’en foutait complétement. Depuis quand est-ce qu’il prenait les bonnes décisions ? Pas aujourd’hui, ça c’était sûr et certain. Summer lui donnait une chance de pouvoir à nouveau être proche d’elle, de pouvoir à nouveau respirer son parfum, goûter à la saveur de sa peau, de ses lèvres. Il serait fou de la repousser même si elle allait certainement regretter le lendemain. Normalement, il aurait dû la repousser, lui faire comprendre qu’elle allait culpabiliser le lendemain, qu’elle s’en voudrait à mort d’avoir trompé l’homme qu’elle aimait. Mais merde, il avait envie d’être égoïste, de se la fermer pour simplement être heureux. Demain était un autre jour ?! D’ailleurs, à aucun moment, il ne prit le temps d’analyser sa pensée : Summer trompant un homme qu’elle aimait, c’était juste impossible. Elle n’était pas ce genre de femme, il le savait bien ! Cette information aurait du lui mettre la puce à l’oreille mais encore une fois, il ne réfléchissait plus.

Le baiser qu’ils échangèrent n’arrangea pas le moins du monde sa situation. Bien au contraire, elle l’enflamma davantage. La sentir ainsi plaquée contre son torse, sa poitrine ferme, sa chaleur, ses lèvres contre les siennes. Putain, il allait devenir dingue et la violer contre le mur d’en face. Le responsable des vestiaires les ramena toutefois à la réalité et ils le fusillèrent du regard. Y a pas idée d’être aussi con ! Depuis quand on interrompait les Maconahey en plein baiser ?! L’ancien couple se retrouva dehors et Paris stoppa net. Il n’avait aucune idée de l’adresse de l’hôtel… Il se tourna vers son ex-femme (terme qu’il haïssait au plus haut point) et celle-ci commença à lui donner un semblant d’indication mais elle s’emmêla les pinceaux. Paris eut un sourire amusé, la toisant en arquant un sourcil, interrogateur. La pauvre, elle tremblait de partout, semblait nerveuse. Craignait-elle qu’il ne fasse demi-tour ? Aucune chance. Il la désirait trop pour prendre ce contre-temps comme un signe du destin. Au pire, il était capable de lui faire l’amour derrière un bosquet comme un vulgaire adolescent. « Ne t’inquiète pas, tu auras une grande utilité dans quelques minutes » rigola-t-il en prenant son téléphone pour mieux l’attirer à lui et l’embrasser langoureusement. « J’adore quand tu es nerveuse comme cela, tu me donnes envie de te faire l’amour là maintenant… mais je crois qu’on mérite un bon lit et certaine intimité » murmura-t-il contre ses lèvres avant de se remettre en marche, guidé par le téléphone. En moins de dix minutes, ils étaient arrivés à l’hôtel où Summer récupérera la clef des chambres. Ils durent remplir toute une fiche de renseignement, ce qui eut le don de faire grogner Paris. Franchement ils avaient décidé que leurs retrouvailles seraient un parcours du combattant ?! « Je te préviens, si l’ascenseur a un problème, je commets un meurtre » grommela-t-il alors qu’ils prenaient la direction de leur chambre.

Malheureusement pour eux… ils n’étaient pas seuls dans l’ascenseur, un couple de petit vieux s’y trouvait déjà. Paris en aurait pleuré !

   Summer & Paris

   Réunion d'anciens élèves

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Oui j’étais nerveuse, et non j’étais loin de penser que mon était serait adorable aux yeux de Paris. Au contraire, je pensais que j’allais finir par le faire changer d’avis à force de me montrer si peu sure de moi. Mais cela faisait si longtemps avec Paris !! Les images qui se formait dans ma tête, n’avait strictement plus rien à voir avec ma vie sexuelle du moment. C’est comme si, durant ces 3 dernières années je m’étais mis en pause, acceptant l’obligations d’un passage de Paul au moins une fois par mois pour ne pas le décevoir lui ! Moi, je ne ressentais plus rien physiquement…du moins, jusqu’à ce que je recroise Paris un jour…Depuis, mon corps s’éveille chaque jour un peu plus et ce soir, il explose, au point de me faire trembler…trembler d’excitation ? assurément ! mais pas que : j’ai peur. Peur ne pas être à la hauteur des espérances de Paris, peur de ne pas être capable de me contenter d’une seule nuit. Peur de laisser échapper des mots que je n’avais pas le droit de dire, au moment où l’on ferait l’amour. D’ailleurs, allait-on faire l’amour ? ou simplement baiser ? je ne sais même pas !!! je ne sais plus rien…si ce n’est : Peu importe ce qu’il m’offre, je prends, parce que je suis faible et trop amoureuse de lui pour refuser une nuit avec lui. Paris employa cependant les mots « faire l’amour » - rassurant - alors qu’il me rapprochait de lui pour m’embrasser. Je me laissais clairement faire, et tremblait même moins quand ses lèvres se collaient à nouveau au mienne. Comme si mon corps avait repris sa dose de drogue et n’étais plus en manque. Je souriais en rougissant, mes mains jouaient avec le col de sa chemise alors qu’il m’assurait vouloir une meilleure intimité pour notre ébats. Je lui volais un autre petit baiser et avouais, toujours rougissante « Je préfère aussi…ne serait-ce que pour être sûre de ne te partager avec personne d’autre… » il ne manquerait plus que quelqu’un nous voit et décide de se taper son spectacle du soir en live !!

On reprit notre marche après un dernier baiser, Paris marchant à vive allure, et moi trottinant derrière, le tenant par la main, les pas de Paris à cette allure étant presque le double ou le triples des miens, en portant des talons ! Si bien qu’enfin arrivé à l’hôtel, je laissais échapper un « Dieu soit loué en soupirant » parce que j’étais soulagée d’être enfin arrivé, mes pieds me remerciant presque de faire une halte à l’accueil pour récupérer les clés des chambres. Je remplissais les formulaires, les mains à nouveaux tremblantes parce que je n’avais pas eu ma dose, et aussi parce que Paris marquait son impatience à côté de moi. Il influençait ma propre hâte, et lorsqu’il s’approchait et regardant par-dessus mon épaule pour voir où j’en étais dans le formulaire, son parfum me chatouillait les narines, me procurant quelques douces sensations dans mon ventre…Je signais à la va-vite le formulaire, prenait les clés, souriait et remerciait à la hâte l’hôtesse, avant de filer jusqu’aux ascenseur. Je riais nettement aux commentaires de Paris, cherchant du regard au loin quelques choses avant de dire « Je ne vois pas où sont les escaliers…donc on a pas le choix ! » Et malheureusement pour nous…dans cet ascenseur, un couple de vieux nous accompagnait.

De toute ma vie je n’ai jamais eu l’impression d’un voyage aussi long dans l’ascenseur d’un établissement ! Soit les étages sont haut de plafond et donc long à traverser ; soit le temps se rallonge…à moins que ce ne soit ce couple de vieux qui ont pour effet de me faire croire que tout fonctionne au ralenti ??! Je trépigne d’impatience tout en regardant les étages qui s’allument les uns après les autres, sur le panneau de contrôle. Mes mains jointes devant moi, je les triture à m’en faire blanchir les jointures tellement je trouve que ça n’avance pas vite. Et je me balance sur mes talons d’avant en arrière, mon dos se plaquant à de multiple reprise le long de la cage d’ascenseur. De temps en temps, je jette un coup d’œil à Paris qui ne semble pas plus calme que moi ! Et quand finalement l’ascenseur s’arrêtent, et que le ding se fait entendre, je suis à la fois soulagée et frustrée : ce n’est pas notre étage…il va donc falloir encore attendre. Mais pour notre plus grand bonheur, le couple de vieux sort, et nous souhaite une bonne soirée ! On n’en fait de même, sourire crispé sur le visage, et quand finalement les portes se referment, je lâche prise : « Oh bon sang, c’est trop long !! » Je pivote sur moi—même et tend les bras pour repousser Paris contre la paroi derrière lui, lâchant tout au passage : les clés de la chambre au sol, avec ma veste et ma pochette ! Et je me fond littéralement sur lui, mes mains se crispant sur sa veste pour lui ouvrir les pans, vivement ! Pendant que je me mets sur la pointe des pieds, mes talons n’étant pas assez haut pour me permettre d’atteindre la bouche de Paris sans effort. Une de mains se plaque contre sa nuque et exerce une pression pour l’attirer encore plus contre mes lèvres et je gémis contre sa bouche en tentant d’articuler un « j’en peux plus… », avant de reprendre possession de sa bouche avec avidité.

C’est mon unique chance. Mon unique chance de pouvoir à nouveau vivre la passion avec l’homme que j’aime. La seule nuit qui me sera proposé pour enfin laisser mon corps et mon âme lui montrer à quel point je l’aime et n’est jamais cessé de l’aimer. Paul ?? je ne pense même pas à lui. Je devrais me sentir coupable parce que je m’apprête à le tromper et parce que je ne suis pas ce genre de femme ( je ne l’ai jamais été) mais…c’est justement là où est la nuance : Je ne trompe pas l’homme que j’aime…vu que ce dernier est devant moi ! Et je suis bien décidée à profiter de lui avant qu’il ne m’échappe à jamais !
Ma main libre s’était déjà appliquée à tirer sur la chemise de Paris, cherchant les boutons pour commencer à les ouvrir quand je sentis l’ascenseur réduire son allure. Ne quittant pas la bouche de mon amant, je commençais à geindre comme une gamine impatiente « Mon dieu, faites que ce soit notre étage !!! » et pas d’autre personne qui doivent entrer dans cet ascenseur….Car sincèrement, pas sûre que j’arrive à quitter le corps de Paris, à lâcher ses lèvres et à faire comme si je n’avais pas déjà envie de le violer dans cette cabine !!!