FAIT DIVERS N°4 : Un jeu mortel

   Malone & Katherine

   Un jeu mortel

La douleur irradiait dans son épaule tout autant que l’angoisse la faisait trembler. Katherine ne savait plus à quel saint se vouer, à quelle divinité adresser sa prière. Elle voulait s’en sortir vivante mais pas toute seule. Cet homme qui l’accompagnait n’était pas un inconnu. Malone venait de prendre une place importante dans sa vie à cause ou grâce à cette aventure.

_ « Toi non plus » murmurât-elle.

Elle ne voulait pas s’en sortir toute seule car Katherine était certaine qu’elle ne pourrait pas supporter de vivre avec la mort de Malone sur la conscience. Elle tenait à lui, elle n’allait pas se mentir. Quand le fou furieux se retrouvât à nouveau face à eux, elle n’eut le temps que de fermer les yeux en voyant sa lame foncer droit sur elle seulement aucune douleur ne se fit ressentir. Katherine ouvrit les yeux pour voir que Malone s’était interposé et l’avait protégé. La jolie brune fit tout ce qu’elle pouvait pour le soutenir tandis qu’ils reprenaient leur course. La chance leur sourit à nouveau quand Katherine aperçut enfin, la fin de leur calvaire : la sortie du labyrinthe.

_ « On a réussi Malone ! On a franchit le labyrinthe » dit-elle en pleurant tandis qu'elle le serrait dans ses bras.

« Fait divers : un jeu mortel »

Il n'avait pas réfléchit pour la protéger et s'il y avait eu besoin, il l'aurait à nouveau, faisant abstraction de la douleur, abstraction du sang. Il avait du mal à poser la jambe au sol, à courir avec la demoiselle mais il ne pouvait pas abandonner, il devait encore forcer un peu. Katherine faisait le maximum pour l'aider et lorsqu'il aperçu la porte, c'était comme s'il n'avait plus mal du tout. « C'est vraiment vrai ? » Avec le fou, on ne savait pas s'il leur réservait encore une surprise. Il ne refusa pas l'étreinte de Katherine mais il se sentit tomber. Il commençait enfin à ressentir toutes les douleurs : l'épaule, la main, le cou, la cuisse. Il se laissa tomber au sol. Il continuait de regarder autour de lui, évitant de regarder le sang, évitant de regarder Katherine.

   Malone & Katherine

   Un jeu mortel

_ « Oui, c’est vraiment vrai » murmurât-elle en l’étreignant.

Katherine le sentit tomber et elle tentât au maximum de l’aider à ne pas se faire mal mais son épaule la faisait également souffrir sans compter qu’elle tremblait de partout sous le coup de l’émotion. La jolie brune posa sa main libre sur la joue de Malone, priant pour qu’il ne tourne pas de l’œil.

_ « Hey, il faut que tu restes avec moi hein »

La vétérinaire regardât autour d’elle, espérant voir une fin à ce cauchemar tout en priant que ce psychopathe voit son âme être condamnée à la damnation éternelle. Pour dire vrai, la jeune femme espérait encore être endormie sur son lit, devant la télévision et que tout ceci, ne soit que le fruit de son imagination. Son cerveau devait être suffisamment torturé pour qu’elle inclue Malone dans sa rêverie alors tout était possible n’est-ce pas.

_ « Il y a une porte, allez, je suis certaine que notre liberté est derrière celle-ci. Il faut faire encore un petit effort mon lionceau » tentât-elle de l’aider à se relever.

Elle ne voulait pas moisir ici et craindre que l’homme qui les avait plus d’une fois attaqués, revienne sur ses pas et s’imagine qu’il avait fait une erreur de les avoir laisser filer. Katherine s’agenouillât près de Malone, prête à l’aider à tout moment même si elle avait l’impression que ses jambes étaient en coton ou plutôt, qu’elle était aussi mollassonne qu’une tranche de jambon.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Spoiler:

« Fait divers : un jeu mortel »

Alors c'était vrai ? Ils étaient venus à bout de ce labyrinthe, de ce cauchemar ? Malone n'en revenait pas. Il tenta de s'appuyer un peu sur elle, il essayait aussi de ne pas regarder le sang. Les deux jeunes avancèrent pour trouver la sortie. Malone n'avait qu'une envie c'était d'être à l'air libre, de pouvoir s'allonger sur le sol en attendant les pompiers. Il n'en pouvait plus, il était lessivé mais il ne pouvait pas rester dans les égouts. Rapidement, ils trouvèrent une porte et en quelques secondes, ils étaient dehors, sur le trottoir. Evidemment, tous les passants s'approchèrent d'eux et entreprit d'appeler les pompiers. Malone ne laissa glisser au sol. Il ferma les yeux. Il n'entendait plus tout ce qu'il se passait autour de lui mais refit le film de ces dernières heures. Le fait d'être kidnappé et puis les épreuves  le froid, la nourriture, le meurtrier. Sans déconner, il fallait être un psychopathe pour faire vivre cela à des gens.

Qu'est ce qu'il avait fait pour mériter cela ? D'accord, il n'était pas un mec parfait mais il n'était pas non plus le pire des salauds. Il avait toujours essayer de faire de son mieux mais il semblerait que même cela ne suffise pas. Encore une fois, il avait été victime du destin, il avait été victime de sa poisse légendaire. Son frère avait beau dire que tout ceci était dans sa tête, que ce n'était que le fruit de son imagination, Malone ne pouvait s'empêcher d'y croire. Et ces derniers mois lui donnaient raison. Il y avait d'abord eu ce braquage. Il n'allait presque jamais à la banque, c'était toujours Paris qui s'en occupait. Et comme par hasard, ce jour là, il y avait eut une prise d'otage. Mais le pire, ce n'était pas ce qui lui était arrivé à lui. Non, ça il était capable de passer outre mais ce jour là, sa sœur et sa belle-soeur avaient été en danger. Quelle était la probabilité que tous les trois se retrouvent ici au moment de ce braquage ? Malone était persuadé que cela était arrivé par sa faute.

Et aujourd'hui alors ? Il savait que c'était encore un tour du destin mais ce qu'il avait de plus en plus de mal à supporter, c'est que Katherine avait failli être une victime collatérale. Il n'aurait pas supporté qu'il lui arrive quelque chose par sa faute. Elle ne méritait pas cela. Il l'appréciait c'était sûr, il la désirait aussi sans aucun doute mais il n'avait aucune envie qu'il lui arrive malheur. Même après leur dernière entrevue alors qu'elle l'avait chauffé avant de le laisser en plan avec popol au garde à vous sans aucune explication, sans aucun remords. Certes, cela l'avait fait chier même s'il avait trouvé une solution pour combattre cela mais bizarrement, il ne lui en avait pas voulu plus que cela, il ne l'avait pas traité de salope et malgré tout, il espérait la revoir. Etait-e parce qu'il l'appréciait que le destin leur avait joué ce drôle de tour ? Etait-ce pour faire comprendre à Malone que quelques soit les efforts qu'il fournissait, cela ne serait jamais assez ? Pour lui faire comprendre qu'il devait rester seul tout le temps, s'éloigner des gens qu'il aimait pour les protéger ? En tout cas, c'était le message que le jeune homme comprenait. Il n'avait jamais ou très rarement eut de relation sérieuse, pensant que c'était le mieux pour tout le monde et aujourd'hui, on lui confirmait cela.

Lucifer s'en était pris à sa sœur, maintenant à Katherine, qui serait le prochain ? Paris ? Depuis qu'il avait pris ce bar avec son frère, il craignait qu'il arrive quelque chose. Souvent, il rêvait que le bar était en feu et que Paris était à l'intérieur, incapable de se défaire des flammes. Il savait qu'il n'attirait que des ennuis. Depuis le temps, sa famille s'y était habitué et ne lui en tenait pas rigueur disant même que rien n'était de sa faute. Mais là, ça touchait une autre personne et elle n'avait pas à subir cela juste parce que Malone était terriblement attiré par elle. Il ne voyait qu'une seule solution. S'il voulait la protéger, il devrait s'éloigner d'elle. Il comprenait qu'aujourd'hui n'avait été qu'un avertissement et le mot sur la porte avant d'être libre avait été clair.

Bordel, si seulement Paris le laissait quitter la Nouvelle Orléans, il pourrait voyager, ne s'attacher à rien ni à personne et ainsi continuer à subir la poisse tout seul. Il se sentait vide, il se sentait aussi terrorisé mais pas pour lui. Non, ça il avait l'habitude et il savait qu'un jour où l'autre, il mourrait d'une façon assez insolite, il s'était fait à cette idée. Mais il était terrorisé à l'idée de s'attacher à quelqu'un et qu'il arrive malheur à cette personne. Il entendit les sirènes des pompiers. Il n'avait plus à lutter maintenant, il pouvait se laisser partir, tranquillement. Bizarrement, il espérait presque que ce soit la fin pour lui. Si seulement, c'était le cas, plus personne n'aurait à subir sa poisse et après le deuil, chacun vivrait certainement bien mieux.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]